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En finir avec le Diable?



Description ajoutée par dgetdget 2021-11-28T14:37:32+01:00

Résumé

Juin 2017. Les salles de presse du monde entier bruissent d'une étrange question : « Le Diable existe-t-il ? » Le pape François évoque souvent le Diable dans son enseignement. Aussi lorsque le père Arturo Sosa, supérieur général des Jésuites, dénommé le « pape noir », déclare n'y voir qu'une figure symbolique, il provoque un émoi prévisible. Le Diable, dont le mot vient du verbe grec diaballo qui signifie diviser, venait encore de frapper, semble-t-il, et cela au sommet de l'Église.

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Classement en biblio

extrait

Extrait ajouté par dgetdget 2021-11-28T14:42:04+01:00

Le diable est partout ! La figure du dragon porteur de mort, mais terrassé par S. Georges, est omniprésente dans la chrétienté comme en témoigne la superbe exposition au MAC’s du Grand Hornu : L’Homme, le Dragon et la Mort. Et comme pour exorciser la peur engendrée par le diable, nous utilisons volontiers son nom pour désigner de bons petits diables, toujours pourtant forts et habiles. Oui, le diable est partout sauf… chez les prêtres, les catéchistes, les théologiens ! Mais ne dit-on pas que sa façon la plus subtile d’agir est de se faire oublier ? Vers la moitié du vingtième siècle, très vite après les démoniaques crimes nazis, il aurait donc (presque) réussi à se faire oublier. Presque puisqu’un quarteron de théologiens n’a pas résisté à la tentation de le forcer à sortir de l’ombre. Pour quelles raisons ? Ce sera la première question que j’aborderai. Je m’arrêterai ensuite sur l’étonnant effacement, jusque dans la proposition chrétienne, de cette figure. Je terminerai en évoquant ce que vient faire le diable dans la foi des chrétiens et surtout les enjeux qui y sont liés car la problématique de ce colloque n’est pas simplement le diable, mais les enjeux liés à cette figure emblématique du mal.

1. Des raisons de revenir à cette énigmatique figure

Je mettrai en évidence deux raisons. La première est proprement théologique. Je reviendrai ensuite au fait indiscutable de l’omniprésence de cette figure dans l’humanité.

- Une conviction anime depuis le début les initiateurs de ces colloques : la théologie se doit et doit aux croyants et peut-être même à d’autres, d’oser sortir de l’ombre, pour les (ré-) interroger, des thématiques qui traversent parfois toute la tradition. Il ne s’agit évidemment pas simplement de recueillir ce que véhicule la tradition. Il nous faut pourtant l’écouter sans en rien excepter a priori. C’est bien ainsi que le premier colloque déjà est revenu sur la prédestination et de plus récents sur le péché et sur l’éternité. Adolphe Gesché disait volontiers que la tradition croyante propose des réponses dont il nous faut retrouver les questions. Et nous risquons de laisser se perdre des perles si, plutôt que d’entreprendre ce travail, nous déclarons ces réponses désuètes et nous les supprimons. C’est le sens de l’avertissement de Gesché concernant le démon, que nous vous avons proposé en exergue de ce colloque : « En supprimant le Démon, nous supprimons une énigme. Or, il est très dangereux de supprimer les énigmes ». Il ne s’agit cependant pas de simplement recueillir ce qui nous vient de la tradition. Il nous faut le porter plus loin sans quoi on ne fait pas acte de tradition. Le travail d’intelligence de la foi qui cherche pourquoi celle-ci véhicule telle pratique, telle figure, telle affirmation ouvre à une pertinence renouvelée de ce qui est reçu.

À propos de la figure du diable, il est quand même impressionnant qu’elle soit massivement présente dans le Nouveau Testament, bien plus d’ailleurs que dans l’Ancien (les exposés d’Elian Cuvillier et André Wénin s’y arrêteront). C’est à tel point qu’on peut affirmer que les évangiles présentent la mission de Jésus comme un combat contre Satan. Pensons au récit inaugural des tentations au désert qui chez Luc se termine ainsi : « Le diable s’écarta de lui jusqu’au moment fixé » (Lc 4, 13). Les exorcismes constituent un signe majeur de la venue du Règne et sont situés au cœur de la mission confiée aux Douze : « Il en établit douze pour être avec lui et pour les envoyer prêcher avec pouvoir de chasser les démons » (Mc 3, 14.15). Ils sont également très nombreux dans les grands rituels de l’initiation chrétienne et ils demeurent présents, même si c’est de façon plus sobre, dans les rituels actuels.

Il semble donc que s’interroger sur les enjeux de cette figure emblématique du mal qu’est le diable, ce ne soit pas s’intéresser à un point de détail de la tradition chrétienne.

– Le fait que l’une ou l’autre figure de ce type soit présente pratiquement dans toutes les cultures est également un fort incitant à y revenir. Cette omniprésence fait soupçonner que cette figure multiforme et énigmatique est liée à des enjeux anthropologiques essentiels. Il est du reste évident que ces enjeux ont trait à la cruciale problématique du mal. Plus que jamais, le souci de ces colloques de travailler une question théologique en interdisciplinarité s’impose ici. Nous y ferons d’ailleurs largement droit par des ouvertures aussi bien sur le Coran (avec Michel Younès) que sur les jeux vidéo (avec Olivier Servais) ou encore par des approches psychologique (avec Nicole Jeammet) et littéraire (avec Benoît Lobet). Prendre en compte ce qui s’exprime ailleurs au travers de la figure diabolique s’impose d’autant plus au théologien qu’il semble bien que cette figure soit entrée dans l’univers biblique par des emprunts à d’autres cultures.

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