Commentaires sur ses livres

Gabriel Jourde, un des trois fils de Pierre Jourde, a été emporté, le 17 mai 2014, par un cancer du rein rarissime. Il avait 20 ans. Son père lui rend hommage dans "Winter is coming".
Perdre un enfant est la chose la plus épouvantable qui soit. Il faut le courage de Pierre Jourde pour affronter cette inacceptable vérité dans une émouvante lettre d'amour à son fils, dans une alliance de chagrin, de colère et de lucidité.

Le récit évoque la tragique dernière année de ce jeune homme avec les hauts et les bas, les espoirs et les mauvaises nouvelles, les épreuves et la tristesse ; le témoignage est rude mais il y a surtout l'amour de Pierre Jourde pour son fils. Il sait trouver les mots justes pour décrire cette injustice sans jamais tomber dans le voyeurisme. Il ne cache rien et le lecteur « partage » ses peines, ses espoirs, ses émotions et sa colère.

« Winter is coming », c'est un monde qui s'écroule ; chaque lecteur réagira selon son parcours, son histoire, sa sensibilité mais nul ne pourra rester impassible devant ce récit poignant sur le deuil et l'amour d'un père que soudain on prive d'amour.

Ce n’est pas un roman que nous livre ici Pierre Jourde mais plutôt un récit, une constatation d’un monde qui est en partie le sien puisque le village du Cantal qu’il dévoile en 167 pages est celui de sa famille et plus particulièrement son père.
Alors que l’auteur et son frère se rendent dans cet endroit pour prendre possession d’une maison hérité d’un cousin, à leur arrivée ils apprennent le décès d’une jeune voisine.
Pierre Jourde nous offre une description rude, dure et parfois brutale de ce monde paysan confronté trop souvent à l’alcool, l’hiver, la solitude tout ce qui fait la dureté de leur quotidien.
D’une écriture riche et poétique, parfois difficile d’accès il nous conte la vie de ces gens qu’il connaît si bien, mais on n’est pas étonné que ce livre est suscité leur courroux allant jusqu’à la violence envers l’auteur tellement certaines description leur confère une part de sauvagerie .
Lecture à faire suivre « De la première pierre » ouvrage dans lequel Pierre Jourde revient sur les incidents provoqués par son livre.

Ce roman m'a profondément déçue. En lisant la 4ème de couverture, je m'attendais vraiment à autre chose.
J'ai fini le livre en survolant les pages. Il finira malheureusement rapidement aux oubliettes.
C'est un récit autobiographique qui se voulait empli d'émotion mais que j'ai trouvé fade, sans relief.

Beaucoup de nostalgie dans ce retour au Pays, avec forcément des déceptions face à des personnages ou des lieux qu'on aurait idéalisés au cours de ces longues absences.

Lu en diagonale je l'avoue à partir de la page 90 (Oui je sais, je suis patiente ! ?) mais récit longuet, qui se veut humoristique, histoire sans réel intérêt... MAIS une plume aisée et une langue soutenue.
Dommage et on passe à autre chose !

C’est à un voyage très burlesque que nous convie Pierre Jourde. De Créteil à Lussaud en Auvergne, le transport d’un canapé-lit, héritage d’une grand-mère détestée, est l’occasion d’évoquer des souvenirs de famille et de dessiner en creux un portrait de lui-même. Se dévoile ainsi un jeune homme aventureux, « déconneur « et prêt à la castagne si besoin, qualités qui ne disparaîtront pas entièrement plus tard ! Mais ce qui rend cette lecture jubilatoire, c’est l’humour omniprésent, les jeux de mots approximatifs, l’esprit caustique du narrateur, ses adresses très drôles à son lecteur. Ses vannes sur les villes traversées et ses coups de griffes aux auteurs qu’il n’apprécie pas m’ont fait souvent éclater de rire. En résumé, une lecture souvent hilarante, mais où l’immense culture de l’auteur affleure souvent.

Lecture commune de notre club lecture, choisi parmi 5 titres proposés, je me lance dans ce roman autobiographique sans trop savoir vers quoi je vais. Les premières lignes me surprennent je ne m’attendais pas à ça, curieusement alors que c’est moi qui avait proposé cet ouvrage. Puis le récit m’a happé, kidnappé … au point de n’avoir rien d’autre à faire (et pourtant si !) qu’avancer dans la découverte de ces récits croustillants, anecdotiques, cocasses racontés par le narrateur, commentés par son frère et ponctués par la belle-sœur tous les trois installés dans la cabine du Jumper sur la route depuis Créteil jusqu’à leur fief au cœur de l’Auvergne. Un très bon moment, une écriture irréprochable, un vocabulaire riche et de l’humour partager !

Un portrait de la classe paysanne que l'on oublie, qui peuple des villages perdus au milieu de nulle part, là où l'hygiène, la vie sociale, la culture ne sont pas des priorités. L'auteur nous dépeint des portraits parfois emprunts d'une certaine tendresse mais parfois c'est assez tiré par les cheveux. Et puis, c'est long, il ne se passe pas grand chose et on se lasse de ses portraits successifs.

Histoire peut-être de gommer cette image de provocateur, Jourde revient avec un roman mélancolique qui, s'il ne prête pas le flanc à la polémique, n'en est pas moins une splendeur. Un récit à fleur de peau, où les réminiscences et les rêves éclaircissent tant bien que mal le socle de la réalité.

J’ai tout bonnement adoré !

Pour l’histoire, dont le fil conducteur est Saint-Savin ainsi qu’un amour d’enfance, pour les histoires qui sont relatées par les différentes rencontres du narrateur, pour la description des personnages.

Mais aussi pour le style d’écriture : l’auteur possède un vrai amour des mots, des belles phrases et de la littérature qui m'a plongée dans un vrai ravissement.

J’aime bien le fait qu’il y ait plusieurs histoires en une seule qui ont donc en commun ce fil conducteur qu’est Saint-Savin. Tout nous ramène (ainsi que les personnages d’ailleurs) à cette commune. Un peu comme le mouvement des vagues. Ils ont beau s’éloigner, ils y reviennent toujours d’une manière ou d’une autre (en pensée, dans une discussion, ou en y retournant sous tel ou tel prétexte).
Et c’est aussi une jolie histoire d’amour.
Certains passages sont plus tristes, d’autres cocasses : j’ai adoré le récit du dîner chez des amis. Truculent !

L’auteur a un réel talent. Il aime raconter des histoires, et c’est un vrai bonheur de le lire.

Cela aurait pu être intéressant si ça n'avait pas été une somme de haine et de méchanceté. Très méprisant aussi pour les lecteurs qui aiment les textes des auteurs vilipendés.

Un roman totalement indigeste, illisible. Une écriture qui s'écoute, un récit dont on ne comprend pas grand-chose.

Vous avez lu et apprécié, entre autres, Christine Angot, Camille Laurens, Marie Darrieuseq ou Frédéric Beigbeder, et vous n’avez pas lu et apprécié Éric Chevillard ou Jean-Pierre Richard, eh bien vous avez eu tort. C’est expliqué dans « la littérature sans estomac », lequel estomac doit être robuste pour absorber des critiques certes instructives mais parfois indigestes.

Pas réussi à dépasser la page 70, et encore ... à partir de la page 30 ou 40 j'ai survolé. Le monologue n'est pas pour moi !

L'auteur critique des écrivains tels qu'Angot, Houellbecq, Sollers. Il présente ses arguments sur base d'extraits de romans des auteurs en questions.
La littérature sans estomac m'a laissé sur ma faim et je l'ai trouvé assez lourd.