Commentaires sur ses livres

Agréable moment de détente que de lire ce roman que certains penseront suranné mais qui reflète parfaitement l’époque des années 80. La trame de l’intrigue est intéressante et on y découvre Pornic dans de belles descriptions, des éléments sur Albert Camus, les peintres amoureux du lieu, la Finlande, l’exploitation du bois et bien d’autres choses agrémentées de clins d’œil à l’actualité de l’époque. Le héros est bien sympathique et les descriptions générales bien décrites.

Cette histoire change radicalement de celles que j’ai l’habitude de lire. On est loin de l’ambiance des thrillers ou policiers que je lis d’ordinaire. J’ai été totalement dépaysée, mais la différence a du bon.
La façon d’écrire de Rémi Devallière me fait penser aux ambiances des enquêtes du commissaire Maigret. Le rythme y est lent, l’histoire prend le temps de s’installer pour nous laisser celui de faire connaissance avec ceux qui travaillent autour du commissaire Anconi.

Le commissaire Anconi a grandi à Marseille mais il a vit à Paris. Son ancien patron, qu’il n’a pas vu depuis un bon moment, lui propose de venir passer quelques jours à Hoëdic, une île bretonne au large de Quiberon. Le commissaire est très surpris par cette invitation qu’il n’a pas le temps d’accepter, je vous laisse découvrir pourquoi.

L’auteur nous embarque pour un petit voyage sur cette île peu fréquentée où les habitants n’aiment pas trop les « étrangers ». Dans ces conditions, le commissaire et son adjoint Lefebvre auront du mal à trouver leur place.
C’est une enquête qui avance assez lentement. Les personnages ont des caractères et des habitudes différentes selon qu’ils habitent l’île ou vivent à Paris ; il y a un fossé entre les mentalités.
On est loin des livres aux multiples rebondissements, des ambiances qui font frémir, des histoires pour lesquelles on retient son souffle… c’est tout autre chose ici et même si l’argot marseillais ne sonne pas toujours vrai, est parfois mal employé, même si certaines expressions marseillaises sont employées de façon très abusive et finissent par vraiment agacer, je peux dire que le duo Anconi/Lefebvre s’en tire bien, c'est un duo bien trouvé.

L'ensemble est assez inégal : j’ai trouvé une grande partie du livre d’intérêt moyen mais j’ai beaucoup aimé les trois derniers chapitres dont le dénouement très intéressant. Je ne regrette pas du tout ma lecture même si je ne suis pas tentée par un autre livre de cet auteur.