Commentaires sur ses livres

J’ai appris énormément sur ce problème assimilé à de la dyscalculie chez les petits enfants. J’ignorais que les enfants eussent pu avoir de tels obstacles dans le déchiffrage de l’arithmétique. Mais je n’ai rien capté sur les techniques de contournement.
Et quand l’écrivain aborde les règles d’usage du trait d’union dans les numéraux cardinaux, elle souligne encore la discrépance entre le chiffre et le mot qui il le décrit. Pour jongler avec les unités, les dizaines et les centaines une élève de fin de primaire m’avait initié aux abaques. Nouvelle et astucieuse technique ?
Les seize premiers nombres en arithmétique ont un mot réservé pour les désigner. Par contre seuls les neuf premiers de ces nombres ont un symbole exclusif. Quelle aberration mais comme l’alphabétisation a précédé la décimalisation cela s’explique aisément. Les chiffres romains apportent encore plus de complications, éviter les donc sauf si les autres sont bien compris. Les irrégularités telles que « quatre-vingts » ou même « quatre-vingt-dix-neuf » de nos voisins du sud rendent encore plus tortueuse l’explication de la logique arithmétique.
Il est clair que l’élocution lors de la lecture du nombre et le rythme du pédagogue fait souvent la différence. Dès lors bien comprendre les chiffres commence par bien maitriser la langue d’enseignement. Mais si, à l’écrit certains se permettent de remplacer les virgules décimales par des points et les points des mille par des espaces, on n’est pas sorti de l’auberge. D’autant plus que certains journalistes parlent de point plutôt que de pourcentage. Elocution et précision du langage tels doivent être les mots d’ordre pédagogiques.
Ce livre instructif est difficile à lire, mais quand on s’échine à essayer de comprendre, cela devient évident que cet enseignement est problématique. L’écrivaine parle de l’usage de couleurs. Je n’en vois aucune dans ce livre. Les croquis sont illisibles même à la loupe hyper grossissante. Un effort de mise en page aurait été un plus.
Ce livre est utile dans la description du problème mais je n’ai pas trouvé d’inspiration pour aider mon petit Benyamin en proie aux affres des divisions. C’était le but initial de cet achat.

Le langague mathématique est une langue stricto sensu dont la sémantique procède de la langue maternelle.
Il y a une langue maternelle qu'on enseigne de manière académique dans l'enseignement. Oublions pour le moment les langues étrangères qui sortent de l'épure. Et enfin il y a la langue maternelle qu'on parle dans la rue.
Trois langues maternelles qui se ressemblent phonétiquement mais dont le rythme, la syntaxe et les acceptions diffèrent.
Comment voulez-vous que nos élèves comprennent et aiment les math s'ils ne comprennent pas le language qui y est utilisé?

Une enquête de terrain extrêmement intéressante d'une pédagogue.

Plusieurs personne se reconnaitrons à travers ce personnage qui n'aime pas les maths. C'est une belle histoire même si on se doute de la fin.