Commentaires sur ses livres

Avis complet : http://vibrationlitteraire.com/le-bal-des-folles-de-victoria-mas/

Une immersion dans la psychiatrie du XIXè siècle donnant un aperçu clair de la condition de la femme à Paris à cette époque…

J’ai vraiment adoré ce roman, autant vous le dire tout de suite. J’étais très impatiente de le découvrir lorsque j’avais vu l’annonce de sa sortie lors de la rentrée littéraire d’Albin Michel et je me suis jetée dessus dès que je l’ai eu entre les mains.

J’ai beaucoup apprécié découvrir les destins de Geneviève, Louise, Eugénie et les autres qui s’entrecroisent au gré de l’intrigue. Nous découvrons aussi le fameux Dr Charcot et ses « hystériques » à la Salpêtrière.

Nous sommes donc au cœur des expérimentations et des « cours » donnés par ce neurologue à succès qui décrira et diagnostiquera énormément d’hystériques avec une multitude de symptômes. A l’heure actuelle, on parle encore parfois de « l’hystérie à la Charcot« , très bruyante, rarement réellement rencontrée. Vous vous doutez que j’ai adoré ces notions d’histoire de la psychiatrie qui s’avèrent tout à fait exactes. On va même entendre parle de la fameuse Augustine qui avait fait toute la renommée des cours de Charcot de l’époque…

Cependant, l’auteure va aller bien plus loin que cette passionnante histoire de la psychiatrie.
En effet, elle va en profiter pour dénoncer la condition terrible de la femme à cette époque, en lien avec cette même psychiatrie. Il faut savoir qu’au XIXè siècle, il ne fallait pas grand chose pour se retrouver aliénée : des idées différentes un peu trop bruyantes, ou la folie de trop s’insurger contre les hommes et l’internement n’était pas bien loin ! (heureusement que ça a bien changé depuis !)

On va alors découvrir plusieurs femmes internées et leur histoire, et on se rend compte que beaucoup n’avait pas grand chose à faire dans cet hôpital, mais qu’au moins elles y étaient protégées. Victoria Mas va aussi nous décrire le fait que l’hôpital va agir comme un cocon, écartant des difficultés extérieures auxquelles on n’a plus besoin de penser… et toutes n’ont donc pas forcément envie d’en sortir ! C’est d’ailleurs toujours le cas aujourd’hui. Il est parfois préférable de vivre en hôpital psychiatrique plutôt que de devoir retrouver les difficultés rencontrées à l’extérieur…

Enfin, j’ai adoré le questionnement diagnostique de l’époque, la remise en question des pratiques, mais aussi une belle réflexion autour de la frontière entre la psychiatrie et l’ésotérisme ou la religion. Ces questionnements sont toujours d’actualité et donc très intéressants à mener.
J’ai vraiment beaucoup aimé la plume de l’auteure et le dénouement ainsi que l’évolution des différents personnages suivis et je ne peux que vous recommander chaudement cette lecture !

Je pense que Le bal des folles est un incontournable de cette rentrée littéraire, alliant histoire de la psychiatrie à une réflexion plus profonde sur la condition des femmes déplorable à cette époque, et parfois encore de nos jours. Ces personnages ont beaucoup à nous apprendre et j’ai été fasciné par leur évolution et le dénouement de l’intrigue : un coup de cœur !

Malheureusement, en dépit des prix et des critiques dythirimbiques, ce roman ne m'a pas touchée. C'est dommage, car j'avais très envie de le lire, la 4ème était prometteuse et j'adorais la thématique. Tous les ingrédients étaient réunis pour découvrir la condition des femmes internées à la Salpetrière, les méthodes de Charcot et ses expériences qui tournaient plutôt au spectacle.

Or, tout cela n'a été que survolé, noyé dans un remake du film 6ème sens dans le Paris de la Belle Époque. Je ne m'attendais pas à ce que le côté fantastique l'emporte autant dans l'histoire avec cette fille qui parle avec les morts. le discours feministe est un peu trop poussé, mis là pour faire bonne figure, mais pas développé et plutôt digne de Calimero.

J'ai trouvé l'écriture trop simpliste, plate comme celle d'un scénario de film. Pour un roman si primé je m'attendais à plus. Pour comble, je n'ai rien découvert des "manipulations" de Charcot (qui n'apparaît qu'en guest-star l'espace d'une demi page). On sait juste qu'elles pouvaient mal tourner et laisser des patientes bien portantes hémiplégiques (je me demande encore comment). Je ne cherche pas la réalité scientifique, mais si au moins on avait pu nous les décrire, j'aurais pu croire. Mais non, cette paralysie d'un personnage arrive au bon moment comme le manichéisme soudain d'autres.

Pour tous ces aspects je n'ai pas adhéré et j'ai été déçue pour ma part. Comme j'entends la foudre venir, je vous invite à vous faire votre propre opinion, si ça se trouve vous allez aimer (ça se lit très vite...)

J'en attendais peut-être trop. La thématique est très peu traitée au dépend d'une autre. La psychologie des personnages est à peine palpable et malheureusement remplie de lieux communs. J'ai eu la sensation d'une plume particulièrement jeune, pas désagréable mais néanmoins décevante.
Le sujet traité autrement aurait pu être absolument captivant (le personnage de Thérèse notamment).

J’aime bien cette auteure, j’ai bien aimé « Le bal des folles », elle montre ici aussi que quand les « masses » pensent, elles déclenchent des catastrophes, des abominations. Les gens sont menés par leurs peurs, les choses qu’on ne s’explique pas et peuvent en arriver à des extrémités comme le meurtre, le suicide, la haine, la folie.

Ce livre est un roman YA fantastique. Nous le vendre comme de la littérature blanche c'est se moquer du lecteur.
Le bal des folles est en fait la rencontre entre Eugénie, internée parce qu'elle voit les esprits, et Geneviève, infirmière à la Salpétrière depuis vingt ans n'ayant jamais fait le deuil de sa jeune soeur.
Tout le reste n'est là que pour combler les blancs. L'écriture est très simple. Les personnages secondaires peu développés et uniquement utilisés pour ajouter un peu de drama. L'histoire de la Salpétrière et de Charcot est moins fouillée qu'une page Wikipedia. Pour un roman jeunesse de 15+ c'est sympathique. Pour de la littérature blanche c'est un travail bâclé.

J’ai bien apprécié ce roman historique très engagé. On y suit l’histoire de femmes qui ont été pour la majorité enfermées dans cet hôpital psychiatrique par des hommes. Cette mise à l’écart injustifiée semble satisfaire « l’ordre public ».
Ce roman permet aux lecteurs de comprendre ce qu’il se passait au 19ème siècle pour les femmes qui osaient s’affranchir des codes de la société. L’autrice parvient à monter les traitements inhumains qui été infligés tout en exposant une vision très féministe.
Cette lecture nous amène à suivre l’histoire de plusieurs femmes enfermées dans cet établissement. Toutefois, on suit majoritairement le point de vu de l’une d’entre elles tandis que l’histoire des autres est un peu négligée.
J’ai également été bouleversée par certains passages très difficiles à lire relatant notamment d’agressions sexuelles.

J’ai été très surprise d'autant aimé ce livre. On ne suit pas l'histoire "d'aliénés", mais l'histoire de femmes et jeunes filles qui ont un passé et des traumas. Il n'y a pas l'aspect de "folie" qu'on pourrait croire. Les femmes à l'époque, étaient simplement enfermées pour leur passé, ou pour leurs qualités, cela marque une profonde évolution et dénonce les conditions déplorables d'enfermement de l'époque. Néanmoins j’ajoute quelques critiques... J'aurais aimé savoir avant de lire ce roman, qu'il y avait des scènes qui sont pour moi assez violentes, sachant que le lecteur n’est absolument pas prévenu. Pour vous dire j'ai carrément sauté un passage tellement que j'étais mal à l'aise et qu’il était trop violent pour moi. Surtout qu'au final, il n'y a aucune considération pour l'événement et cela me dérange beaucoup. De plus, l'histoire est vraiment concentrée sur Eugénie, et je regrette que l'auteur n'ait pas plus abordé la vie des autres personnages comme Louise surtout, mais aussi Thérèse.
TW : agression sexuelle

Il m'est difficile de donner un avis sur ce roman, tant je l'ai trouvé à la fois fascinant et insipide. Les personnages sont attachants et leur histoire poignante, mais le récit peine à avancer.

C'est le seul livre dont j'ai compris l'utilité au bac de français et en vrai il est très bien écrit et intéressant, j’ai été intrigué par le titre puis en lisant le résumé j’ai remarqué que l’œuvre se déroulait majoritairement dans un hôpital psychiatrique et j’ai été fasciné par le combat intérieur que menait

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Geneviève entre convictions et foi mais également touché par le regard neuf porté par l’autrice sur le traitement des femmes dans la société de l'époque.

Après avoir lu un certains nombres d'avis mitigés sur ce site, je dois avouer que j'avais un peu peur de lire 'Un Miracle'.

Comme tout le monde, je l'ai acheté parce que j'ai adoré 'Le Bal des Folles'.
Ici le résumé me promettait de belles choses car l'histoire touchait à des thèmes que j'apprécie : la Bretagne, une petite dose de fantastique avec cette histoire de vision et la religion.

Je ne m'attendais pas du tout à cela. Mais je dois dire que... j'aimé cette histoire. Oui, je l'ai aimé. C'est comme de la poésie, quelque chose d'à la fois doux et beau et cruel parfois. Je ne sais pas ce que j'attendais mais pas cela.

L'autrice a le bon ton de ne pas éterniser l'histoire comme cela peut se faire parfois avec ces auteurs qui écrivent pour tapisser des pages sans rien dire d'intéressant.
Des descriptions oui, mais des descriptions particulières. Elles plantent un décors, beau et pourtant sauvage. Attirant et rappelant cependant que la Nature a le dernier mot. Et j'ai trouvé que cela faisait très bien le parallèle avec les personnages : ils ont une surface et puis ils ont quelque chose en eux de bien caché :

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Soeur Anne, décrite comme presque parfaite, pieuse au départ et qui finalement se révèle être intéressée, qui se laisse emporter par son ego jusqu'à vouloir faire le mal. Michel, ce père de famille qui en surface parait si bon chrétien et qui en fait déteste son fils et remplit de haine, allant jusqu'à tuer.

Bref, je ne sais pas ce que j'attendais. Pas ça. Mais j'ai trouvé cette histoire très belle, douce et horrible à la fois.
La fin m'a laissée... pantoise. Pas sur ma faim, non. Mais juste... il a fallu que je l'intériorise.

Je ne me suis pas du tout ennuyée. Je voulais aller au bout, "voir" moi aussi la fin, ce qu'il allait finir de tout ça.

En bref, j'ai beaucoup aimé et je suivrai cette autrice sans aucuns doutes.

Sentiment mitigé. D'une part, j'ai été séduite par la description de ces femmes, issues de milieux sociaux rejetés, éprouvées par la société plus que par des maux psychiatriques. Les descriptions de l'autrice nous emportent entre les murs de la Salpêtrière, avec ces "aliénées" qui semblent n'en avoir que le nom et les fait vivre - même s'il y a, parfois, quelques tournures maladroites.
Mais la thématique principale soulevée par le personnage d'Eugénie ne m'a pas convaincue, amenée un peu trop grossièrement à mon goût.

Déjà fini, cette histoire très bien écrite, parle des femmes, d’une femme mise au ban de la société par un homme si facilement que ça fait terriblement peur. La condition des femmes au 19ème siècle est tellement dépendante de la volonté de ces messieurs. J’ai voulu à un moment jeté ce livre et arrêter ma lecture. La trahison, quand elle vient de la seule personne dont vous ne doutiez pas. J’ai eu mal pour Eugénie. Ce roman est un petit chef-d’œuvre, ça n’engage que moi mais je conseille à tous de prendre un tout petit peu de temps pour suivre Eugénie et les autres dans un petit bout de leur vie.

Ovationné tant par le public que par les critiques, le premier roman de Victoria Mas, « Le bal des folles » est sorti lors de la rentrée littéraire 2019 et avait ébranlé les lecteurs par ses nombreuses qualités. Il a d’ailleurs été adapté par la plateforme de streaming, Amazon Prime, en 2021, par Mélanie Laurent qui tient également un rôle en compagnie de Lou de Laâge et César Domboy.

Je l’avais lu dès sa parution grâce au Grand Prix des Lecteurs de la défunte Actu Littéraire et avais été rapidement conquise (ma chronique est disponible sur mon blog). Il avait, par ailleurs, remporté le Prix Renaudot des Lycéens ainsi que le Prix Première plume 2019.

Lorsqu’on me l’a faite, la proposition de lire le second livre de l’autrice n’est donc pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Vu que Victoria Mas avait placé la barre à un cran déjà assez haut, les attentes des lecteurs étaient dès lors nombreuses. Peut-être, trop pour certains.

On quitte Paris pour cette nouvelle histoire afin de rejoindre la Bretagne et plus particulièrement, le Nord Finistère. Sœur Anne est envoyée en mission à Roscoff où il s’avère qu’un jeune garçon aurait « vu » la Vierge. La nouvelle fait rapidement le tour de l’île de Batz et les curieux se font de plus en plus nombreux. C’est toute la région qui s’en trouve chamboulée jusqu’au drame final.

Honnêtement, j’ai eu quelques difficultés durant les premiers chapitres du livre. Je ne sais pas en expliquer la raison mais j’avais des difficultés à rentrer dans l’histoire, à m’attacher aux personnages, faisant un imbroglio de ceux-ci même s’ils ne sont pas plus nombreux que dans d’autres de mes lectures. J’avais l’impression de survoler le récit et de ne pas trouver d’accroches précises.

Pourtant, j’ai voulu persévérer car je n’abandonne un bouquin que dans de très cas infimes. Et en poursuivant, j’ai finalement trouvé mon chemin ou la lumière peut-être (heu, désolée de cet humour bas de gamme) et j’ai dévoré sa dernière partie.

Si je ne l’avais pas terminé, j’en aurais en fait raté le meilleur. Cela me conforte dans l’idée qu’il vaut toujours mieux s’entêter car la bonne surprise peut finalement se dévoiler, même si ça peut sembler un peu tardivement. C’est donc dans cette ultime fraction que l’autrice m’a, à nouveau, surprise et révélé son talent d’écriture.

Je pense que c’est le genre de livre que soit le lecteur adore, soit il passe complètement à côté et l’abandonne ou n’accroche pas. Il me semble qu’il n’y aura pas d’entre-deux. Je trouve ça couillu (excusez-moi l’expression) de la part de Victoria Mas, d’en faire le pari alors qu’elle ne sort que son deuxième livre. Pour ma part, j’adhère !

Donc, si je devais ne vous donner qu’un seul et unique conseil. Même si le livre vous semble quelque peu, peut-être, fade ou même sans intérêt selon vos critères, poursuivez, persistez et la révélation finale de l’intrigue devrait plus vous plaire et vous accrocher.

Quelques longueurs au début du livre car l'auteur plante le décor, l'ambiance mais il faut persévérer car l'histoire décolle ensuite. Je reste assez fascinée par l'univers de Victoria Mas qui interroge le rapport à l'invisible et les effets de groupe. Il y aurait presque un petit côté Dogville de Lars Von Trier... Au final j'ai aimé.

Une très belle adaptation du roman de Victoria Mas, peut-être un peu trop courte à mon goût à côté du roman. Les dessins sont bien travaillé et donne envie de poursuivre la lecture !

Je recommande !