Yves Heurté
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Note moyenne : 6.86/10Nombre d'évaluations : 7
0 Citations 7 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
L'horloger que dire ? c'est un livre assez intéressant sans plus je le recommande quand même !
Afficher en entierCe livre est pas mal, pas plus.
Afficher en entierIntéressant mais sans plus. Je l'ai lu avec l'école et ça ne m'a pas tant intéressé que ça.
Afficher en entierJe ne l'ai pas terminé, j'ai trouver l'écriture mauvaise, et l'histoire pas du tout prenante... Ce n'est que mon avis...
Afficher en entierJe me rappelle bien de ce livre, qui m'avait intrigué tout autant que j'ai aimé. ce coq représente tellement !!
Afficher en entierLivre que j'ai lue en cours mais j'ai plus trop de souvenir.. mais je pense pas le relire, il ma pas tellement intéresser en tout cas
Il me semble avoir lue ce livre en primaire
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Editeurs
Gallimard Jeunesse : 1 livre
Biographie
Yves Heurté, décédé en février 2006, était un écrivain prolixe qui a écrit dans tous les domaines : poésie, théâtre, romans, nouvelles et l'on trouve ses œuvres chez de multiples éditeurs, Gallimard, le Seuil, Milan, Castermann, Rougerie, etc. Le personnage, lui aussi, - médecin de montagne, humaniste engagé, voyageur et grand marcheur- était trés attachant.
Son premier livre fut un traité de self-défense, écrit à 18 ans, alors qu'il était objecteur de conscience (ce qui ne l'empêcha pas d'ailleurs d'obtenir la Croix de guerre après s'être engagé dans les brancardiers...) On l'aura compris, cet auteur-là n'avait rien de l'écrivain enfermé dans sa tour d'ivoire ! Il l'affirmait sans ambages : « Je suis fondamentalement un lyrique. Mais mon lyrisme est tourné vers les gens, non vers moi-même ». Un livre comme Voccero, long poème-cri d'une mère penchée sur la dépouille de son fils, démontre d'ailleurs avec force sa capacité à s'incarner en l'autre.
Mais revenons à Cierp, ce village proche de Saint-Béat et de Luchon, qu'il avait élu avec sa femme Madeleine, il y plus de cinquante ans. « Par souci écologique », disait-il laconiquement. Brièveté d'un pudique, qui dissimulait mal une grande passion pour la montagne et, notamment, les Pyrénées. Pour aller chez lui, on suivait la Pique, le torrent qui dévale de pierre en pierre a travers le village : il passe au fond de sa propriété. Sur le portail d'une belle demeure du XVII' siècle, une plaque « Yves Heurté, médecine générale ».
Car cet auteur-là fut aussi médecin de campagne à Cierp et dans la trentaine de communes des environs. Pendant presque quarante ans ! Certaines de ses visites, il les a faites à ski. Avec l'obligation parfois de dormir chez les patients, quand la neige bloquait les routes. On comprend qu'il ait pu affirmer : « Mon métier tire vers le social et mes thèmes, je les ai pris dans le quotidien des gens. C'est une source profonde d'inspiration ». Cette expérience, il l'a relatée à travers les beaux portraits de son livre, Gens de montagne.
La seconde de ses passion fut la marche. Ce Breton de pure souche, né en Champagne, grandi à Nantes, dans les Landes puis à Bordeaux, est allé attraper Dieu sait où le virus des sommets. Et il n'a pas cherché l'antidote. A tel point qu'il a passé son diplôme d'aspirant-guide de montagne - « un métier que j'aurais fait s'il n'y avait pas eu la médecine », avouait-il.
Ce virus, il l'a repassé à ses voisins, ses amis, qu'il a entraînés sur les flancs des Pyrénées et des Alpes. Accompagné de Madeleine, il part au Tibet. Avec sac à dos et porteurs, il s'embarque pour des semaines dans des marches à la Lanzman. Pour le « dépaysement philosophique », mais aussi, disait-il, parce que « marcher c'est aller au devant des gens. Les Tibétains sont encore plus passionnants que le Tibet ».
Et la littérature, dans tout ça ? On vient d'en traverser l'essentiel, la source d'inspiration, Le puits « heurtésien».
Mais pour en percevoir la tonalité et peut-être l'enjeu, revenons à la marche : « La fatigue physique amène ce qui est nécessaire à la poésie. Fourbu, on retourne à l'essentiel, à une certaine innocence... » Voilà l'auteur !
S'il a commencé par écrire des pièces après guerre, c est par un roman qu'il a vraiment débuté dans sa troisième passion (troisième, sans compter Madeleine, ses cinq enfants et celles que j'oublie comme la sculpture, la flûte et le jardinage).
« Le jour de mes 30 ans, j'ai réalisé que la médecine me dévorait et j'ai décidé de reprendre la plume ». Et ce sera La Nuque Raide, roman populiste sur les réfugiés espagnols irrédentistes du Val d'Aran, qui ne paraîtra qu'en 1975. Entre-temps, Gallimard aura publié La Ruche en feu, et sa première pièce, La nuit, les clowns aura été montée à l'Odéon.
Depuis, les livres se sont succédé, romans, récits, livres pour la jeunesse, recueils de poésie, contes et une vingtaine de pièces de théâtre, le rythme s'accélérant avec la retraite ! Mais l'inspiration était restée la même, puisée à deux grandes sources : le réalisme d'un côté, le symbolisme poétique de l'autre. Et en sautant d'un genre à l'autre, comme sur les pierres d'un torrent de l'Himalaya : « Quand j'ai fini une pièce, il faut que je passe au roman puis à la poésie... »
A croire qu'il prenait la plume comme le stéthoscope ou les chaussures de marche !
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