Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 865
Membres
1 014 047

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Toutes les séries de Yves Navarre

2 livres
5 lecteurs

Commencé le 15 mars 1980, achevé le 24 septembre, jour de ses quarante ans, BIOGRAPHIE est, de front, le roman de tous ses romans précédents, et le journal du texte en train de s'écrire. Yves Navarre tour à tout dit "je" et dit "il". Il écrit, en fin de ce parcours biographique, douceur ou douleur, force de nommer sa douleur, on oublie de nommer sa jouissance. Il s'agit bien pour lui de sortir de la gueule du loup par la gorge du loup. Biographie, de bios, la vie, et de graphos, l'écriture : où finit la vie, où commence le roman ? Ce "roman d'origine" dont LE JARDIN D'ACCLIMATATION et les romans précédents semblent n'être plus que le prologue, appelle à l'expérience de chacun.

Tous les livres de Yves Navarre

Brisée par une rupture et une longue maladie, Camille commence à écrire un nouveau roman. Elle se trouve mêlée par hasard à une autre histoire que la sienne, qui la conduit en Algérie, vers un apaisement possible.

Pervers, ce texte n'est pas pour vous. Pour celles et ceux qui suivent Yves contre vents chagrins et salves de silence, voici le texte d'un départ de Paris-Qui-a-Perdu-Son-Sens-de-l'Amour pour le Québec et Montréal où l'auteur vit désormais au sens fort du terme. La Terrasse audiences au moment de l'adieu est à la fois un Journal intime, un roman, un document, un poème, une "prise de congé", une demande d'adoption, le texte brut d'un départ dont nous rêvons tous. L'œuvre n'est pas de destruction mais d'édification d'une morale sociale des rapports et de la place de l'artiste dans la société.

" Ce n'est pas ici l'histoire d'une mort mais celle de notre vie, une histoire comme toutes les autres histoires, jamais la même, toujours la même, histoire d'amour et de son cours, flux et flonflons.

Il y avait du régal dans mon regard et dans le sien, également, à égalité, quand agrippé à la rampe il a difficilement emprunté l'escalier. Autrefois il aurait dit, en arrivant en bas, comme une meneuse de revue couverte de strass, " l'ai-je bien descendu? " Là, il vient de plonger dans mes bras, était-ce un cri ou un rire, que voulait-il dire ?, un mot s'était bloqué dans sa gorge. Il a répété, " ça va, laisse-moi ".

Petit à petit il s'est détaché de moi, assurant chacun de ses pas, levant douloureusement les bras pour l'équilibre du funambule. La musique le tenait debout. " S'il est ici question de perte, de maladie et de mort, Ce sont amis que vent emporte ne peut être réduit à cette seule dimension, tant la force de l'amour et le pouvoir de l'art y occupent aussi une place de choix. Ce clair-obscur inattendu dans un texte consacré à la mort fait de ce roman l'un des plus beaux et certainement l'un des plus émouvants qu'Yves Navarre ait écrits.

Pour Navarre, l'homosexualité n'est ni un tabou ni un scandale, encore moins une mode. A preuve son cinquième roman, KILLER, qui nous fait entrer brutalement dans l'univers clos d'un "clan d'homosexuels". Rites et rivalités, fascinations. disgrâces, tous les personnages de ce livre vivent à la fois hors du temps et hors d'eux-mêmes. Poupée, Madame, Grick, John, Tristan et leur cheftaine, Sophie, jouent un jeu d'une solitude de groupe que Killer observe et transcrit.

Que se passe-t-il à Cuelga ? Ce qui se passe dans toutes les villes. À quoi rêvent les habitants de Cuelga ? Ils rêvent la vie, comme tout le monde. Pourtant dans cette petite ville de l'extrême sud de l'Europe, un meurtre atroce et banal va défrayer la chronique d'un matin. Un matin seulement. Le juge du chef-lieu de province aura vite fait d'étouffer l'histoire. Seulement voilà : la photo de l'assassin a été vue, dans les journaux, le temps de ce premier matin de printemps. Les journalistes ont été plus diligents que le juge don Francisco. Et ceux qui ont vu la photo de Klaus, l'assassin, ne peuvent pas oublier son regard, ne peuvent plus vivre leur vie et leur ville comme avant.La liste des personnages de ce roman ressemble à un véritable générique de film. On tournera un film, d'ailleurs, à Cuelga. Mais quels sont les rapports entre le metteur en scène Marcello Bolucelli et les gens de la ville ?Les couleurs dans ce roman d'Yves Navarre déterminent tout. Les sons aussi, et le rythme du récit. Ses précédents romans s'apparentent à la musique de chambre. Celui-ci est symphonique. Une manière de poème symphonique.

Un théâtre vide, dans Paris-la-Fatale. La représentation n'aurait-elle plus lieu ? Où l'on voit Poquin, Roger, de Guéret, dit Wanderlust, acteur qui anima longtemps avec la célèbre Cécile Sarlat, la compagnie Sarlat-Wanderlust, vous vous en souvenez ? Où l'on apprend pourquoi et comment Sarlat, Cécile, a disparu il y a dix-sept ans. Où l'on accompagne Wanderlust, pas à pas, tour à tour ; chez son élève monsieur Cas qui veut placer sa voix de Président ; chez monsieur Fracas qui place si bien ses gens et les paie pour se taire ; chez la baronne Tas qui reçoit et régale le Tout-Paris oublieux. Il y a aussi Taralon, le cordonnier, Olga et tant d'autres.

Le quotidien regorge de fables drôles et cruelles. Où il est question d'un temps présent. L'artiste, comédien, artisan, tamise, tamise la boue toute une vie, pour un peu de poudre d'or, le sentiment, nos utopies ?

David a sept ans et l'oreille de cet âge, au chiffre symbolique: absolue. Dans le cadre d'un été passé en montagne, le petit garçon apprivoise un chien, et fait amitié avec le vieil ami de la famille, venu rendre visite à ses parents. L'apparition et, plus tard, le départ de l'ami, ouvrent à l'enfant le registre imprévu d'une autre dimension: au temps de l'insouciance va succéder le temps de la gravité.

"Xavier Kappus, ancien resistant, est juge d'instruction dans une grande ville de la façade Atlantique. Il est à quelques mois d'une retraite bien méritée. Bien méritée ? Oui, bien méritée ! Il a toujours fait son travail... pardon, son devoir... Il a toujours fait son devoir, en toute conscience, en toute sérénité. De toutes façons, que lui importe ! Cette retraite, il ne la goutera pas. Cancer. En passe d'être généralisé. Il le sait, il l'a laissé grandir sans lui opposer de resistance.

Kappus va traiter sa dernière affaire. Une affaire, pense-t'il, qu'on lui a donnée intentionellement. Julien Brévaille. 18 ans, enfant abandonné vers l'âge de deux ans, puis placé de foyer en foyer, de maison de redressement en maison de redressement. Pas idiot, non, même plutôt intelligent, sensible sous des dehors gouailleurs. Incendiaire multi-récidiviste, Julien a déjà rencontré plusieurs juges dans le cadre de cette affaire, avant d'échouer dans le bureau du juge Kappus.

Alors c'est le déclic. Julien se raconte au juge Kappus. Tout. Dans le désordre. Mais minutieusement, sans fard, sans voile, sans paillette. Julien s'ouvre à Xavier. Le souvenir de ses parents, les foyers, les incendies, les autres, leur regard absent, la prison, les tournantes sexuelles dont il est l'exutoire, Loche, son Loche, son maître, son frère, son jumeau, celui avec qui il partage tout, l'oreille qui l'écoute, son rêve, sa bouée de sauvetage..

Et Xavier écoute, en s'éteignant petit à petit, Xavier écoute avec attention, sans broncher. Le juge sent en lui une petite lueur qui a toujours été étouffée et qui essaie enfin de luire, mais de ses derniers feux.

Alors Xavier raconte aussi. A Julien, ou plutôt pour Julien. Car il ne parle pas, il écrit. Il écrit sur les cahiers d'école de Julien, après les interrogatoires (qui n'en sont pas stricto sensu d'ailleurs). Ces cahiers d'école que Julien avait achetés pour se raconter, pour s'écrire. Xavier raconte sa vie gâchée, sa vie passée à côté. Lucille, sa femme, Edith, sa "Loche" à lui, et puis Julien. Enfin, Julien."

Le temps d'un été, Pierre Forgues, professeur de lettres bientôt quadragénaire, et Daniel Carbon, dit Duck, vingt-deux ans, vont vivre une histoire d'amour fulgurante. Pourquoi ce garçon-là éclipse-t-il soudain tous les autres? Hasard d'une rencontre attendue, alchimie des corps. Un vide au coeur à combler, et soudain quelqu'un s'impose, s'installe. C'est comme ça. Les choses s'enchaînent d'elles-mêmes et se dissocient pareillement. Une fois l'aventure terminée, il reste à la revivre, les yeux ouverts, et à raconter ce qui a été, avec sincérité, sans porter de jugement. L'histoire de Pierre et de Duck est celle de beaucoup, et c'est là ce qui donne au Temps voulu, comme d'ailleurs aux autres ouvrages de Navarre leur portée et leur résonance, car les rêves déçus sont nombreux. Seule différence entre les êtres: la manière de vivre la déception et la capacité de résistance. Chez Pierre, comme chez Yves Navarre (le texte est empreint de sa vie) cette résistance passe par l'écriture et par la magie d'une autre rencontre, celle qui se produit avec le lecteur.

De Jean Contrucci, Le Provençal Marseille : " Il y a fort à parier que peu d'entre vous ont entendu parler de ce beau et fort livre.

Nous sommes ici à des années-lumière de la foire à l'esbroufe qu'est devenue l'édition française marchant à coups de livres (et d'auteurs) fabriqués et promus comme des boîtes de mouchoirs jetables. Il s'agit ici de littérature, de création littéraire. Il s'agit d'écouter une voix, de profiter des beautés discrètes d'un style qui refuse la retape, qui se moque de la mode et de ce qui fait vendre. " De Pierre-Jean Remy, La Revue des Deux Mondes : " Le nouveau roman d'Yves Navarre, d'un pessimisme très rose, très lumineux, est l'un de ses plus beaux livres (...).

C'est une œuvre littéraire au sens vrai du mot, un superbe conte fantastique. Un livre d'amour et de douleur à lire dans l'amour. "

On peut comparer Premières pages à Biographie par l'ampleur de la composition et l'ambition du propos. Mais alors que dans Biographie le centre du récit était l'auteur lui-même, nous assistons dans Premières pages à une véritable explosion romanesque. Le livre compte 41 chapitres : autant de romans, autant de personnages. En fait il ne s'agit que du premier chapitre d'un roman - ou plutôt des premiers chapitres de plusieurs romans. Ces romans ont tous le même auteur : Peggy Carnieri, amie, amante, secrétaire et assistante de la romancière Lela Kubler. Ce que Lola n'a pas écrit, Peggy l'ose et le tente. Mais " au chapitre 2 commence le terrible mensonge de l'oeuvre établie, structurée, ordonnée. Au chapitre 2, nous perdons déjà la mémoire ". Or, il s'agit de conserver la mémoire, non pas celle du Je de Biographie, mais celle de nous. La même ? " Si une mémoire ne se reconstitue pas, l'histoire de nous est perdue. " Voici une oeuvre foisonnante, un roman fait de romans à leurs débuts, pour la gravité et le plaisir de lire et de s'interroger.

Ce récit d'Yves Navarre peut se lire comme un roman policier.

Etranges destins, en effet, que ceux, parallèles, de Rasky et de Lucy, qui ont tous deux de mystérieux rendez-vous dans New York City. Luc, un jeune journaliste français, ami de Rasky, brisera ce parallélisme avant d'être brisé à son tour - car ce livre savamment, minutieusement construit, n'est en définitive qu'une machine de mort, un miroir funèbre où bougent les reflets d'une grande ville: New York 1972, un enfer dans lequel chaque personnage des Loukoums va entrer de•plain-pied.

Disons enfin que Rasky, Lucy et Luc possèdent tous un rêve en commun: écrire, se livrer pour délivrer, rompre ou exorciser pour sauver et se sauver. Ici, la rage et l'urgence de l'expression cèdent constamment devant la tendresse de la vie.

Quatrième de couverture

Une famille, un jour,. La vie les sépare, le texte les réunit. Roman, saga, voici la famille Prouillan, le souvenir des morts et la mémoire des vivants.

Autour d'Henri Prouillan, le père, Luc, Sébastien et Claire fêtent le curieux anniversaire des quarante ans du plus jeune des quatre enfants: Bertrand. Pourquoi Bertrand est-il retenu dans la maison familiale de Moncrabeau?

Pourquoi quittent-ils tous le domicile parisien, ce 2, place d'Antioche des beaux quartiers? Que s'est-il passé au jardin d'acclimatation? Le Navarre du COEUR QUI COGNE et de JE VIS OU JE M'ATTACHE frappe ici le troisième coup de son théâtre des familles.

Un roman total puisqu'il est composé de sept romans de genres différents qui n'en composent qu'un seul. Une oeuvre originale.

Quand Yves quitte Joucas, c'est pour se rendre chez Saubade. Et sur la terrasse qui domine le Rhône, il parle avec son amie des premières pages d'un texte qui le hante et le harponne : il serait question d’Adrienne, du silence d'Adrienne et du récit de sa vie : tout ce qu'elle dit et se dit encore, en elle, derrière l'écran d'un silence de naufrage. Il serait question de lui donner la parole dans un roman qui serait tout entier elle et à elle. Premières pages du Silence du ciel que Saubade écoute, lues à voix haute par Yves, et qui lui font dire « je veux la suite. Tu me liras la suite, demain ? » Et ainsi de suite. Qui écrit alors ? L'amie qui demande ou l'auteur qui frappe les mots ?

Yves rencontre, ces jours-là, Jacques qui doit mettre en scène La Guerre des piscines au Petit-Odéon. Ils deviendront amis comme d'autres deviennent amants. Seule différence : la durée et la confiance. Quand Jacques épousera Nicole, il sera témoin de leur mariage, un jour d'hiver, mairie du IXe arrondissement, deux époux et deux témoins. Jacques et Nicole ont deux chats, un «lui» et une «elle», comme Yves.

Début août, Saubade annonce à Yves qu'elle doit aller à Paris pour se faire faire des analyses. Elle se sent fatiguée. C'est une fin d'après-midi. Le soir, il y a représentation de Fidelio au théâtre antique d'orange. Yves s'y rendra seul. A l'entracte, il quitte le théâtre, fiévreux. Il claque des dents. Palpitations. Deux jours plus tard, il remonte à Paris et, alors que Saubade ne l'attendait pas, il lui rend visite à l'hôpital Henri-Mondor, longs couloirs, portes entrouvertes, visions d'êtres, hommes, femmes, enfants, sous perfusions, condamnés pour la plupart : Saubade est perdue. Mais quand Yves est là, elle sourit. Elle veut la suite du roman. Et c'est pour elle autant que pour Adrienne qu'Yves écrit Le Silence du ciel qui, demande du troisième éditeur, deviendra Je vis où je m'attache, titre choisi par Saubade, à cause du lierre poussant sur la façade de la maison de Joucas. Biographie, tome II, chapitre 88.

Quatrième de couverture de l'édition du Livre de poche

Douze ans après la mort du fils aîné, parents, enfants et petits-enfants Dauzan se retrouvent au Rivier, la maison familiale qui fut le théâtre de leur bonheur... avant. Au jeu des tendresses que chacun veut croire possibles encore, tous se heurtent, s'évitent, se rejoignent avec tant d'espoir mais aussi tant de maladresse que, parfois, le coeur cogne à faire très mal.

Le Cœur qui cogne est un roman tendu, émouvant. chaque phrase, chaque mot est à sa manière un indicible et farouche appel au secours. on y retrouvera toute la violence contenue, la passion et la sensibilité des romans d’Yves Navarre. La tendresse, ici, est un hasard à double tranchant.

Une histoire d'amour unit deux hommes, leur vie entière.

Joseph et Roland. Joseph vient de mourir. Pour le ramener à lui, Roland, dans le grand calme vide qui suit les catastrophes, entreprend de rapporter sur un cahier ce que fut leur vie. Pour ce faire, il utilise tous les matériaux à sa disposition ; ceux de sa mémoire, le moins possible ; surtout les écrits de Joseph en sa possession et les siens propres que son ami lui a remis lorsqu'il s'est senti perdu, et des notes échelonnées sur quelque trente années.

Pour qu'ainsi ce cahier soit leur œuvre commune : " Deux œuvres incomplètes pour faire une œuvre à deux ". Quand il referme le cahier, tout est dit. Rien n'est dit ? Comme dans la vie.... Un livre grave, frémissant et passionné, où la hauteur de l'écriture épouse celle du propos.

Début des années 1970 : l’homosexualité est encore un sujet tabou. Rarement abordée en littérature, elle est tue avec acharnement à la télévision. À cette époque, il est fréquent que des auteurs changent le sexe d’un de leurs personnages pour rendre une histoire d’amour acceptable. C’est dans ce contexte qu’Yves Navarre débarque dans le landerneau éditorial avec un premier roman retentissant, dérangeant, avant-gardiste : Lady Black.

Dans ce récit éclaté qu’il qualifie lui-même de « roman-reflet », l’auteur se met à nu. Il déballe tout, en vrac : ses liaisons avortées, ses amours impossibles, son adoration de la vie mais aussi son désir de mort.

Salué à l’époque par la critique, de Jean-Louis Bory à Bernard Pivot, Lady Black garde une puissance dévastatrice intacte grâce à la modernité de sa langue et à l’intemporalité des thèmes abordés : la famille, l’enfance, l’amour, les souffrances de l’âme et du corps, les passions contrariées et la création artistique.

Un poète contraint de vendre les livres de sa bibliothèque pour accomplir un voyage dont il ne rapportera que de mystérieux bocaux ; une vieille dame qui écrit à l'homme de sa vie, disparu depuis longtemps sans laisser de trace ; un enseignant qui prend des notes pour un roman dont la première phrase sera : « Les nuits tombaient de plus en plus vite » ; L'accroc, Nours et Puck sont les trois dernières nouvelles écrites par Yves Navarre peu avant sa mort en 1994. L'angoisse du temps qui passe - à laquelle seule l'écriture permet d'échapper en lui dérobant quelques fragments d'éternité - est au cœur de ces textes comme elle est au cœur de toute l’œuvre de Navarre. Le lecteur fidèle y retrouvera la sensibilité qui a permis à cet écrivain d'exception de conquérir un public d'inconditionnels. Ces nouvelles offriront par ailleurs à ceux qui abordent Navarre pour la première fois la possibilité de découvrir les multiples facettes de son talent.

"La ville atlantique, si loin de l’Atlantique, et pourtant il faut la chercher dans le centre, au cœur de celles et de ceux qui n’ont que le pouvoir d’être, de n’être plus ou d’être à nouveau ce qu’ils sont, heureux, malheureux…"

En cinq récits où le singulier, l’anodin et le vindicatif s’entrecroisent sans pitié, Yves Navarre s’abandonne une dernière fois au dangereux plaisir d’écrire. Au gré des rues de Montréal, il s’invente un parcours à la rencontre de ses doubles, anges et démons de sa quête, fantômes de sa mémoire ou de ses désirs, dont il capture quelques reflets — orpailleur riche de désillusions — avant de les rendre à l’oubli de la vie, à l’altérité sans merci d’une ville "au cœur célibataire".

Telle une autofiction posthume retrouvée deux ans après la disparition de l’auteur, La Ville atlantique marque d’une stèle inaltérable l’appartenance d’Yves Navarre à la famille des écrivains qui ont sondé jusqu’à l’extrême les bonheurs, les mirages, les impostures de la conscience contemporaine.

Kurwenal ne se croyait pas exemplaire.

Il se savait exemplaire, donc condamné. Si vous voulez en savoir davantage, tournez-vous vers sa famille, les usines de son père, les nostalgies de sa mère. Il vous faudra aussi rencontrer son Patron, à la Trans World Press, l'agence de photo- reportages pour laquelle il a travaillé pendant vingt ans, sur tous les théâtres de guerre. Ou bien interrogez cet homme, David, le compagnon de sa vie ou cette femme, Sarah, avec qui il formait un étrange trio amoureux.

Recomposez le triangle, fouillez, fouinez ! Kurwenal est l'un des romans majeurs de la première décennie de la carrière d'écrivain d'Yves Navarre dont l'apogée sera marqué par l'attribution du prix Goncourt au Jardin d'acclimatation en 1980. On y retrouve tous les thèmes chers à l'auteur : la primauté du sentiment, la fragilité de la rencontre amoureuse, l'emprise étouffante de la société marchande ou encore la quête obstinée de rapports humains plus vrais, plus lumineux, porteurs d'espoir.

C'est aussi un roman prémonitoire puisque l'auteur, comme son personnage, choisira de se retirer du monde.

Voici un roman de chat écrit par un chat. Oui, les chats savent

écrire. Parce qu'ils savent se taire, observer, écouter et donner le meilleur d'eux-mêmes, rien que le meilleur. Le chat Tiffauges écrit donc, ici, le roman de sa vie. Il dit « je », ce qui en principe est le privilège des humains, bipèdes, doués de Raison. Il dit aussi Tiffany, sa première épouse ; Tityre, sa seconde épouse ; Abel, son maître, écrivain de métier, un obstiné qui écrit toujours le même roman, jamais le même roman, et qui, malgré tout, contre vents et marées, persiste et signe. Ce roman écrit par le chat Tiffauges est un chant d'amour, et d'humour, à ses épouses et à son maître. C'est aussi et surtout, un chant de tous les jours, une vie de chat, rien qu'une vie de chat, et ce n'est pas rien, du début à la fin.

Paul Welt, médecin généraliste, est chargé par le Ministère de la justice de rédiger un rapport sur les conditions sanitaires dans les prisons. Durant six jours nous suivons ses pérégrinations, de la visite traumatisante d'un quartier pour adolescents d'une prison de province à des lieux qu'il a connus et décide de revoir - La Capte, ancienne maison de vacances dans le sud de la France du temps des bonheurs familiaux ; Amsterdam, où il a vécu un amour d'adolescence - jusqu'à son retour à Paris, dans son nouvel appartement de la rue d'Hautpoul où il vit depuis le départ de son épouse, Solange, et de leurs trois enfants qui ont désormais construit leur existence loin de Paris. Au doute qu'instaure le bouleversement de sa vie personnelle s'ajoute une profonde inquiétude quant à la marche du monde. Le « dessein de plus grande justice » auquel il aspire lui échappe inéluctablement...

La découverte d'un roman inédit dans les archives d'un écrivain de renom disparu depuis plus de vingt ans est un événement important. Le fait que le texte soit achevé et prêt à la publication accroît encore l'intérêt d'une telle trouvaille. Pour dans peu est en effet un roman complet de belle facture qui s'inscrit parfaitement dans la trajectoire romanesque de l'auteur. Par-delà des échos à l'oeuvre déjà publiée, nous sommes avant tout en présence d'une histoire qui retient, de personnages attachants et d'une plume singulière, alerte et précise, évocatrice et envoûtante, qui interpelle les consciences. Sylvie Lannegrand

C’est l’un de nos auteurs les plus singuliers de la fin du XXe siècle. Prix Goncourt en 1980 pour Le Jardin d’acclimatation, Yves Navarre fut romancier, dramaturge, dialoguiste et côtoya le Tout-Paris des années 1970-1980. Vivant son homosexualité à visage découvert à une époque où elle demeurait souvent taboue, il fut également un ambassadeur du combat pour l’égalité des droits.

Son journal intime, traversé par les figures de Marguerite Duras, Françoise Sagan, Roland Barthes et bien d’autres, fait revivre cette période d’effervescence. Les cahiers auxquels l’écrivain se confiait dépassent cependant la simple chronique : le style, la sensibilité et le panache qui s’y déploient sont les marques indélébiles des œuvres littéraires de premier rang. Au fil de cette écriture reconnaissable entre toutes se dessine l’autoportrait d’un homme à la mélancolie profonde, tout à la fois mondain et solitaire, brillant et énigmatique. Cette partie essentielle des écrits de Navarre demeurait jusqu’à ce jour inédite. Pour réparer cette injustice, Frédéric Andrau, fin connaisseur de l’œuvre de l’écrivain, a réuni dans ce volume les pages les plus envoûtantes de ses carnets. En guise d’introduction idéale, il signe par ailleurs une biographie de Navarre nourrie du témoignage de son entourage et de la fréquentation passionnée de ses livres.

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode