Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 951
Membres
1 014 394

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par Camille77150 2016-07-23T02:43:34+02:00

— Je ne me défile pas… Mais attends, bredouilla-t-elle en pâlissant encore – si tant est que cela soit possible. Tu m’aimes aussi ?

— Évidemment que je t’aime ! Tu es intelligente, drôle, généreuse, chaleureuse, belle, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur. En plus, tu as une super culture musicale et tu adores mon groupe. Bordel, comment je pourrais ne pas être amoureux de toi ?

— Je ne sais pas. C’est juste que… Je ne sens plus mes pieds.

— Pas grave. Moi, je ne sens plus mes mains

Afficher en entier
Extrait ajouté par Mimi1507 2018-10-27T00:53:25+02:00

Quinn adressa un deuxième doigt d’honneur au chanteur, mais il se leva pour venir serrer la main de Poppy. Elle remarqua alors que ses ongles étaient vernis du même rose que celui de la moto d’Elise.

Il surprit son regard et expliqua avec un sourire :

— Ouais, ma nana adore abuser de moi dans mon sommeil. Et, comme par hasard, il n’y a plus un seul flacon de dissolvant dans la maison.

Elise pouffa de rire.

— Je t’en prie, joue donc les victimes ! Comme si tu n’avais pas passé la moitié de la nuit précédente à découper mes sous-vêtements aux ciseaux.

Haussant les épaules, il s’efforça de garder un air d’enfant de chœur, malgré les regards langoureux et les tatouages qui le trahissaient.

— Quel mal y a-t-il à aimer les culottes fendues ? Pas vrai, les gars ?

— Mais aucun, assura Ryder d’un ton très pince-sans-rire, alors que Jared et Wyatt approuvaient à leur tour d’un hochement de tête. J’ai toujours dit qu’une fille se devait d’en avoir toujours à portée de main.

— C’est exactement ce que j’ai essayé de lui expliquer. En fait, elle…

Elise foudroya son fiancé du regard avant de l’interrompre :

— Si tu crois que je ne sais pas où se trouve ta nouvelle cachette à Twinkies, tu te trompes…

— Comme je disais, reprit Quinn à la cantonade d’un air aussi innocent qu’un rockeur tatoué pouvait l’être, ma carte de crédit se trouve à l’étage, dans mon portefeuille. N’hésite pas à t’acheter autant de culottes pas fendues que tu veux, mon amour.

— Et dire que Jared te trouve têtu ! le taquina-t-elle en pinçant la joue du guitariste avant de rejoindre la porte d’un pas léger. Il ne te connaît pas aussi bien que moi.

À peine eut-elle quitté la pièce que les gars se tordirent de rire.

Afficher en entier

— J’ai dit que je t’aimais, reprit-elle. Je t’aime tellement… Et je sais que ça ne sera pas facile. Je sais que l’on risque de se planter. Mais je te promets que, quoi qu’il arrive, je serai honnête avec toi. Que je serai là pour toi. Si tu replonges, si tu décides de lâcher la batterie, quoi que ce soit… Je te le promets, je serai là. Je t’aime et, si tu veux de moi, je veux passer le reste de ma vie à te le prouver.

— Attends, articula-t-il alors que soudain il ne sentait plus ses mains. Attends. Juste une minute. Est-ce que c’est une demande en mariage ?

Elle pâlit sous les lumières du parking.

— Euh… est-ce que tu as envie que ça en soit une ?

— C’est pas comme ça que ça marche ! Tu ne peux pas répondre à une question avec une autre question ! rétorqua-t-il alors qu’une onde de panique, de joie et d’amour enflait peu à peu en lui. Surtout une question de ce genre !

— Et pourquoi pas ? C’est bien ce que tu viens de faire.

— Non. Je t’ai demandé… Oh !…

Ainsi, il s’agissait bien d’une demande officielle. Bordel de merde ! Bordel de merde !

— Je sais, c’est trop tôt. Et tout n’est pas encore clair entre nous, dit-elle en commençant à reculer. Excuse-moi, fais comme si je n’avais rien dit. C’est juste que…

— Je suis navré d’avoir à te l’annoncer, chérie, mais je suis à peu près certain qu’on ne peut pas revenir sur une demande en mariage.

— Ah bon ? Mais tu es qui, toi ? La police des demandes en mariage ? Et d’ailleurs depuis quand est-ce que tu es aussi à cheval sur les règles ?

— Depuis que la femme dont je suis raide dingue amoureux m’a demandé en mariage. Tu ne crois quand même pas que je vais te laisser te défiler à si bon compte, hein ?

— Je ne me défile pas… Mais attends, bredouilla-t-elle en pâlissant encore – si tant est que cela soit possible. Tu m’aimes aussi ?

— Évidemment que je t’aime ! Tu es intelligente, drôle, généreuse, chaleureuse, belle, que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur. En plus, tu as une super culture musicale et tu adores mon groupe. Bordel, comment je pourrais ne pas être amoureux de toi ?

— Je ne sais pas. C’est juste que… Je ne sens plus mes pieds.

— Pas grave. Moi, je ne sens plus mes mains, dit-il en riant. Elle se mit à rire à son tour, du moins brièvement. Puis elle redevint sérieuse.

— Sans rigoler, Wyatt. Je n’arrive plus à marcher… Qu’est-ce que ça veut dire ? Il la prit dans ses bras puis, calant le visage contre son torse, il se mit à la bercer dans un sens, puis dans l’autre.

— Ça veut dire « oui », murmura-t-il juste avant de lui capturer les lèvres avec sa bouche.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Silena-Armeria 2016-07-11T00:08:19+02:00

À ces mots, un silence s’abattit sur la pièce, et l’ambiance bon enfant s’évapora aussitôt.Et merde ! Putain de merde !

Il n’arrivait pas à croire qu’il avait dit une chose pareille. Qu’il avait pu sortir une telle connerie. Tout le monde était en train de se lancer des vannes, dans la bonne humeur, et il avait fallu qu’il casse l’ambiance. Comme d’habitude.

Il aurait mieux fait de se la fermer, de se contenter de sourire et de laisser Poppy répondre. Mais il n’avait pas supporté l’idée de la voir s’évertuer à trouver une formulation susceptible de ne pas le vexer. Ne valait-il mieux pas dire les choses telles qu’elles étaient plutôt que d’enfouir la vérité sous un tapis ? Après tout, affronter la réalité plutôt que la fuir faisait partie des fameuses douze phases…

Pourtant, il s’en voulait vraiment. Pire : il se comportait en vrai boulet, pour le coup. Mais il n’avait pas le droit de déblatérer des choses pareilles, pas le droit de se lâcher quand ses amis le dévisageaient avec un mélange d’exaspération, de pitié, d’appréhension.

Alors, au lieu de cela, il décida de s’excuser. Sauf qu’avant même qu’il puisse entrouvrir les lèvres Poppy intervint en levant les yeux au ciel.

— À vrai dire, c’est Micah qui a toujours été considéré comme LE boulet. Avant même que tout parte en vrille, il y a deux mois. Toi, tu es le romantique qui broie du noir.

— Waouh ! fit Quinn en haussant un sourcil. Les fans nous connaissent mieux que je n’aurais cru.

Il semblait épaté, ce qui n’aida pas Wyatt à se sentir moins mal.

— Je vous l’ai dit, continua Poppy. Ils analysent vos moindres faits et gestes. Ils passent beaucoup de temps à essayer de cerner qui vous êtes dans la vraie vie, quand vous n’êtes pas sur scène.

— Euh, fit Jared en promenant une main derrière sa nuque, je suis le seul à qui ça fait peur ?

— Non, pas du tout, répondit tranquillement Ryder. Enfin, je suis sûr qu’il n’y a aucun mal à tout ça, mais…

— Ils se trompent, déclara Wyatt en passant devant Poppy pour récupérer sa bouteille de soda sur la table pendant que les autres s’étonnaient de l’attention particulière que leur accordaient leurs fans. Je ne broie pas du noir.

Les gars n’étaient pas aussi absorbés par leur conversation qu’il ne l’avait cru, car tout le monde éclata de rire à ces mots. Y compris Poppy. Ou, plutôt, surtout Poppy.

— Certainement pas, approuva-t-elle d’une voix légère. Car il n’y a rien de torturé ou s’apparentant à des idées noires à la façon dont tu fais la grimace en ce moment !

Relevant le menton, il fit de son mieux pour adoucir son expression.

— Je ne fais pas la grimace !

— Sérieux, mec, ton corps tout entier n’est qu’une grande grimace torturée, rétorqua-t-elle en posant délicatement une main sur son bras. Même tes tatouages sont noirs. Non pas que je m’en plaigne, d’ailleurs. Ils sont d’enfer…

— À t’écouter, ce ne serait que du cinéma. Je n’essaie pas d’être ce personnage-là.

— Bien sûr que non, je sais bien, dit-elle en le contournant pour prendre un morceau de pizza dans la boîte avant de le couver du regard. Tout comme les fans, d’ailleurs. C’est pour cela qu’ils accrochent : parce que tu es vraiment ce type-là. Tu n’as pas à jouer un rôle. Et le fait que tu aies la deuxième plus belle paire de fesses du groupe ne fait pas de mal…

Il n’aimait toujours pas la façon dont elle présentait les choses, et voulut encore contester la perception qu’elle avait de lui. Mais contester, cela équivaudrait à accorder une certaine importance à la question. Or la dernière chose dont il avait envie, c’était de devoir s’expliquer. Et puis pas question de laisser la femme chargée de gérer les réseaux sociaux du groupe – il se demandait encore comment cela pouvait être un métier – occuper la moindre place dans sa tête.

Il s’efforça de faire preuve de subtilité quant au malaise qu’il éprouvait, de ne pas lui laisser deviner, à elle comme aux autres, à quel point cette conversation devenait flippante pour lui. Mais cela ne dut pas fonctionner, car très vite Ryder vola à son secours :

— Deuxième plus belle paire de fesses ? demanda-t-il en détournant l’attention de Wyatt pour l’attirer sur lui. Sérieux ? Mais, si ses fesses arrivent en deuxième position, les miennes se classent combien ? Franchement, à ce stade, je vais finir complexé…

— Tes fesses sont très bien, assura-t-elle. À vrai dire, si on doit faire un classement, je dirais…

— On peut changer de sujet, s’il vous plaît ? grommela Jared en secouant la tête.

— Bah, allez, tu dis ça parce que tu as peur de te retrouver dernier du classement, lui lança Ryder.

— Comment tu as deviné ? rétorqua-t-il d’un ton pince-sans-rire. C’est exactement ça. Chaque nuit, je lutte contre l’insomnie, car j’ai peur que mon cul ne soit détrôné au classement par celui de Ryder Montgomery. Comment est-ce que je vais tenir le coup, maintenant que je sais que toutes mes angoisses étaient justifiées ?

— Ça va pas être facile, répondit Poppy. Mais je suis sûre que tu y arriveras.

— Je ne sais pas. Je pourrais en être traumatisé, dit-il en se penchant vers Poppy tout en faisant un intense usage des qualités de séducteur pour lesquelles il était connu. Peut-être que tu pourrais me réconforter ?

Poppy pouffa de rire, et, sans réfléchir, Wyatt posa brutalement sa bouteille sur la table entre eux. Violemment. Tout le monde se tourna vers lui d’un air surpris. Sauf Jared qui afficha un sourire en coin avant de battre en retraite.

Ce n’était pas forcément ce que lui réclamait Wyatt. Une brève étreinte dans l’allée d’un club, ça ne voulait rien dire. D’autant que Poppy n’avait pas pris la peine de rester après le set pour qu’ils puissent faire connaissance pour de bon.

Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de fusiller Jared du regard. De se rapprocher bien plus de Poppy qu’il n’en avait le droit. À moins que le fait d’avoir encore envie d’elle ne suffise à justifier sa réaction.

Elle ne semblait pas imaginer cela possible, cependant, car elle lui adressa un regard surpris, avant de se retourner vers Jared et de dégainer son téléphone.

— Vas-y, tourne-toi : je vais prendre tes fesses en photo et balancer ça sur tous les réseaux sociaux. Je suis sûre que tous les commentaires que l’on recevra vont redorer ton amour-propre.

Pris au piège, Jared s’assit solidement sur une chaise.

— Tu sais quoi ? Je me sens mieux tout d’un coup.

Poppy sourit.

— D’une certaine façon, je m’en doutais, dit-elle avant de se tourner vers les autres. Est-ce qu’on peut parler sérieusement de votre présence sur les médias sociaux, maintenant ?

— Tout de suite ? fit Ryder d’un air étonné.

— Oui, tout de suite, soupira-t-elle avec exaspération. Je sais que vous avez envie de vous mettre au travail, et c’est très bien. Ça fera un bon rendu sur Snapchat et sur Tumblr. Mais je préfère poser les choses clairement avec vous, afin qu’il n’y ait pas de surprises. À ce jour, mon boulot, c’est d’assurer votre visibilité sur toutes les plates-formes sociales existantes. Et de documenter ainsi cette période de préparation de la tournée, pour pouvoir montrer au monde entier que vous êtes en pleine forme, prêts à casser la baraque. Mais, pour ça, il nous faut du contenu. Beaucoup, beaucoup de contenu.

— Tu veux qu’on tweete plus souvent ? demanda Ryder d’un ton dépité. D’accord, on balancera plus de tweets. Mais on a un album à finir d’écrire, puis à enregistrer, une tournée à organiser, et un bassiste à recruter. Alors excuse-nous si les tweets ne sont pas notre priorité.

— C’est bien le problème : les médias sociaux devraient toujours faire partie de vos priorités. Et, pendant une certaine période, vous n’aurez pas à vous en soucier. C’est pour ça que je suis là. Laissez-moi juste accéder à vous, et je pourrai alors…

— De quel genre d’accès est-ce que tu veux parler ? l’interrompit Wyatt avec un drôle de pressentiment qui lui noua l’estomac.

Il avait déjà ses potes sur le dos, qui surveillaient ses moindres faits et gestes. La dernière chose dont il avait besoin, c’était de voir Poppy faire la même chose. Si jamais il merdait – ce n’était pas prévu, mais on ne sait jamais – il n’avait aucune envie que cela sorte sur Twitter. Ou Tumblr. Ou n’importe laquelle de ces plates-formes dont Poppy parlait.

— Je veux accéder à vos répétitions. À vos sessions de composition et d’écriture, comme aujourd’hui. À vos soirées, quand vous sortez en bande… Je peux documenter tout ça sur Snapchat ou sur Vine, animer votre Tumblr, appeler les paparazzis et faire circuler vos photos officielles pour…

— On ne bosse pas avec les paparazzis, l’interrompit Ryder d’un air incrédule. On n’est pas des people. Et on n’a aucune envie d’attirer l’attention sur nous de cette façon.

— Ce genre d’attention, si elle est maîtrisée, va vous permettre de vendre plus de disques, auprès d’un public qui ne connaît pas forcément Shaken Dirty. C’est ce qui vous fera vendre les billets pour les concerts de votre tournée des stades. Ce qu’il vous faut en ce moment, c’est occuper l’espace médiatique. Constamment. Donner l’impression que vous êtes très demandés, expliqua Poppy en se servant une bouteille de soda qu’elle décapsula avant d’en boire une longue gorgée. Ce qui est le cas, d’ailleurs. Mais il faut que les gens voient à quel point vous êtes populaires, pour que l’on puisse vous mener à l’étape suivante et faire de vous une valeur sûre. En même temps, on récompense vos fans en les faisant entrer plus largement dans vos vies, notamment dans votre vie privée.

— Il n’y a plus rien de privé si tout devient accessible à tout un chacun, protesta Wyatt. Je n’ai pas envie de devoir constamment m’inquiéter de ce qui va être ou non mis en ligne. J’ai déjà assez donné avec tout le scandale autour de ma cure de désintox.

La seule idée de ce genre de publicité, d’étalage, lui donnait de l’urticaire. Il savait que c’était ridicule. Après tout, il avait passé les dernières années à travailler aux côtés des gars pour faire en sorte que Shaken Dirty rencontre le succès et la reconnaissance. Mais si devenir célèbre pour sa musique était une chose, surtout quand on restait caché derrière sa batterie, à l’arrière de la scène, étaler sa vie en long, en large et en travers comme le suggérait Poppy en était une autre.

— Ouais… On n’est pas des stars de télé-réalité, déclara calmement Quinn avec un malaise au fond de sa voix qui faisait parfaitement écho à celui de Wyatt. Juste des musiciens.

— Bien entendu, je sais bien. C’est pour cela que l’on ne va pas leur laisser accéder à vos vies vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Juste leur accorder l’illusion qu’ils peuvent le faire.

— Attends. Tu veux nous faire mentir ? Qu’on fasse semblant ? demanda-t-il de plus en plus mal à l’aise.

Il avait passé tellement de temps à mentir ces dernières années… Au sujet de la came, de ses sentiments, de son passé… La dernière chose dont il avait besoin, alors qu’il sortait juste de désintox, c’était de replonger dans le mensonge. Car tous les médecins lui avaient conseillé de rester honnête envers lui-même, et envers les autres. Or, comme il était tout à fait hors de question pour lui d’évoquer son passé – sous aucun, aucun prétexte –, il s’était en quelque sorte promis de faire preuve d’honnêteté au sujet de tout le reste.

— Surtout pas ! rétorqua Poppy. Je refuse de faire ça ! Si on n’est pas honnêtes avec vos fans, ils s’en apercevront – entre les réseaux sociaux et Google, de nos jours, c’est super facile pour les fans de débusquer le moindre mensonge. Et si on veut redorer l’image de Shaken Dirty, c’est vraiment pas la chose à faire.

— Alors là je ne comprends plus rien, dit Jared en posant un pied sur la chaise devant lui. Qu’est-ce que tu attends de nous, au juste ?

Poppy se pencha vers l’avant et dévisagea un par un chacun des membres de Shaken Dirty, le regard franc et acéré. Quand le tour de Wyat arriva, quand leurs yeux se croisèrent, il se sentit fondre pour cette lueur, pour cette fille. Et ce, en dépit de toutes ses bonnes résolutions. Mais elle avait le regard si lumineux, si brun, avec cette petite lueur dorée, qu’il pouvait presque sentir sa chaleur sur lui.

Bon sang, mais qu’est-ce qui lui arrivait ? Tout ça devenait rageant. Quel genre d’emprise avait cette fille sur lui pour qu’il se retrouve à espérer s’envoyer en l’air avec elle, glisser son sexe entre ses lèvres roses et charnues ? Alors que la seule chose qu’il aurait dû avoir en tête, c’était de faire ce qu’il y avait de mieux pour Shaken Dirty.

Tandis qu’elle répondait à Jared, il s’efforça de se concentrer sur ce qu’elle disait, et non sur toutes les choses qu’il avait envie de lui faire.

— En ce moment, vos fans sont à l’affût de la moindre info à votre sujet. Ils postent sur leurs blogs les moindres photos, les moindres tweets, les moindres petits bouts d’infos sur lesquels ils tombent. Ils analysent vos faits et gestes, élaborent des théories conspirationnistes au sujet de Micah et de Wyatt, et font preuve d’une imagination débordante.

— Donc, ce qu’il faut, c’est prendre le contrôle de l’histoire. Leur fournir d’autres sujets de discussion que les addictions de Wyatt ou les saloperies que nous a faites Micah.

— Moi, ça ne me gêne pas que les fans se lâchent sur Micah : ils peuvent le pourrir autant qu’ils veulent, commenta sèchement Jared.

— Tu m’étonnes ! dit Poppy avec une lueur de compassion dans le regard. Sauf que plus ils vont se focaliser là-dessus, plus il sera difficile de les conduire à s’intéresser à ce qui compte vraiment. À savoir : acheter vos disques et réserver leurs billets pour votre prochaine tournée.

— Autrement dit, ce qui compte, c’est l’argent, nota Ryder.

Elle éclata de rire.

— Je travaille pour votre maison de disques, alors, oui, l’argent, c’est important. Mais à mes yeux votre musique et l’empreinte que vous laisserez le sont tout autant. Et je tiens à tout faire pour vous aider sur ces deux fronts.

Wyatt hésitait à la croire sur parole. Après tout, elle bossait pour le label. En même temps, elle paraissait tellement déterminée, et sincère, qu’il était difficile de ne pas se laisser convaincre. Il lui suffit d’un regard en direction de ses amis pour comprendre qu’ils pensaient comme lui. Autrement dit, que cela lui plaise ou non, cette fille allait faire un bout de route avec eux.

Il choisit de voir le bon côté des choses. Certes, le fait qu’elle travaille pour le label était un peu embarrassant après ce qu’ils avaient fait ensemble la veille au soir. Mais, le mal étant fait, il ne voyait pas pourquoi cela ne pourrait pas se reproduire. Encore et encore. En fait, plus longtemps Poppy resterait dans les parages, plus ses chances de pouvoir poser de nouveau ses lèvres sur elle étaient grandes…

Tout compte fait, s’initier aux réseaux sociaux ne lui semblait plus une si mauvaise idée.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Mimi1507 2018-10-27T00:56:22+02:00

— Vous m’excuserez, intervint alors Ryder d’un ton faussement indigné, le regard pétillant. Mais le chanteur, c’est moi. Et c’est moi qui suis censé être le plus beau !

— Oui, mais tu représentes le dieu du sexe, trop canon pour être humain, expliqua-t-elle d’une voix goguenarde. Vous ne pouvez pas tous les deux occuper cette fonction. Je suis navrée, mais vous devez vous départager.

— Dieu du sexe ? répéta Ryder en se frottant le menton d’un air songeur. Ça me plaît. N’oublie pas d’en faire mention devant Jamison quand tu la rencontreras, s’il te plaît. Enfin, ce n’est pas qu’elle ne soit pas déjà au courant, bien sûr, mais quand même…

Afficher en entier

Bordel, par quel miracle était-il devenu le méchant, là ? Il se passa une main fébrile dans les cheveux. C’est à lui qu’elle avait menti. À lui qu’elle avait tiré les vers du nez. C’est lui qu’elle avait réussi à convaincre de lui cracher ses plus sombres, ses plus profonds secrets, alors même qu’elle était avec lui pour de fausses raisons.

Mais alors pourquoi, à présent qu’il lui avait dit ses quatre vérités, avait-il l’impression d’être le salaud dans cette équation ? Pourquoi avait-il l’impression d’être celui qui avait fait une bêtise ?

Afficher en entier

Il surprit son regard et expliqua avec un sourire :

— Ouais, ma nana adore abuser de moi dans mon sommeil. Et, comme par hasard, il n’y a plus un seul flacon de dissolvant dans la maison.

Elise pouffa de rire.

— Je t’en prie, joue donc les victimes ! Comme si tu n’avais pas passé la moitié de la nuit précédente à découper mes sous-vêtements aux ciseaux.

Haussant les épaules, il s’efforça de garder un air d’enfant de chœur, malgré les regards langoureux et les tatouages qui le trahissaient.

— Quel mal y a-t-il à aimer les culottes fendues ? Pas vrai, les gars ?

— Mais aucun, assura Ryder d’un ton très pince-sans-rire, alors que Jared et Wyatt approuvaient à leur tour d’un hochement de tête. J’ai toujours dit qu’une fille se devait d’en avoir toujours à portée de main.

— C’est exactement ce que j’ai essayé de lui expliquer. En fait, elle…

Elise foudroya son fiancé du regard avant de l’interrompre :

— Si tu crois que je ne sais pas où se trouve ta nouvelle cachette à Twinkies, tu te trompes…

— Comme je disais, reprit Quinn à la cantonade d’un air aussi innocent qu’un rockeur tatoué pouvait l’être, ma carte de crédit se trouve à l’étage, dans mon portefeuille. N’hésite pas à t’acheter autant de culottes pas fendues que tu veux, mon amour.

— Et dire que Jared te trouve têtu ! le taquina-t-elle en pinçant la joue du guitariste avant de rejoindre la porte d’un pas léger. Il ne te connaît pas aussi bien que moi.

À peine eut-elle quitté la pièce que les gars se tordirent de rire.

— Ça alors ! lança Wyatt avec ironie. Je pars deux mois en désintox, et quand je reviens je te retrouve complètement à la botte de ta copine…

— Tu dis ça car tu n’as pas vu ce qu’elle a fait aux Twinkies de Quinn, le jour où il l’a vraiment poussée à bout, expliqua Jared. C’était pas beau à voir.

— Vraiment, vraiment pas beau, renchérit Ryder en frémissant.

Afficher en entier

— Je t’aime, murmura-t-elle contre sa peau. Je t’aime et je te demande pardon, et j’ai envie que l’on réessaie. S’il te plaît, s’il te plaît, laisse-moi réessayer.

Il l’écarta de lui – non pas qu’il n’avait pas envie qu’elle l’enlace, mais parce qu’il voulait vérifier qu’il avait bien entendu. Il voulait s’assurer qu’elle avait bien prononcé les mots qu’il croyait avoir entendus.

— Tu veux bien répéter ? dit-il d’une voix rauque et saturée d’émotion, comme il n’en avait pas ressenti depuis bien longtemps, et peut-être même depuis toujours.

Elle se mordit la lèvre, le regarda avec ce regard dont il savait qu’il lui briserait de nouveau le cœur à l’avenir, mais au meilleur sens qui soit.

Afficher en entier

Un jour après l’autre. Peut-être qu’à force d’enchaîner des journées comme celles-là, il finirait par trouver le cran d’aller chercher Poppy, de s’excuser pour l’avoir plus ou moins traitée de pute. L’aveu qu’elle lui avait fait lui avait fait mal – au point d’en finir aveuglé –, mais ce n’était pas une excuse pour lui balancer ce qu’il lui avait balancé. Il s’était excusé, mais merde, comment peut-on se faire pardonner après avoir dit de telles horreurs ?

Pour la énième fois depuis que Poppy était partie, il dégaina son téléphone. Réfléchit à une façon de s’excuser par SMS. Mais il n’était pas sûr d’être assez solide pour supporter qu’elle le repousse, car c’était sans doute ce qui l’attendait. Il n’était pas sûr de réussir à rester clean si Poppy l’envoyait balader.

Or il voulait rester clean, il en avait besoin. Pour prouver à Poppy, comme à lui-même, qu’il venait enfin de comprendre qu’il était quelqu’un de bien.

Afficher en entier

Même son cerveau lui paraissait ramolli.

Sans doute parce qu’elle l’avait laissé à Austin. Tout comme son cœur. Car, bon sang, pas moyen de cesser de penser à Wyatt – à ce qu’ils s’étaient dit le dernier soir – depuis son retour.

Et, chaque fois qu’elle pensait à lui, elle avait envie de pleurer. De hurler. De se précipiter à Austin pour au choix : le gifler jusqu’à s’en briser les mains ou s’envoyer en l’air avec lui jusqu’à en perdre connaissance. Elle ne savait pas vraiment ce que cela révélait d’elle, ou de la relation qu’ils avaient eue, mais c’était la vérité.

Enfin, on ne pouvait pas vraiment parler de relation, se rappela-t-elle. Ce n’était pas en une semaine que se déclarait un grand amour. Du moins, c’est ce qu’elle se répétait, comme un mantra, encore et encore, au beau milieu de la nuit quand elle scrutait le plafond en essayant de réfléchir à ce qu’elle pouvait faire.

De sa vie.

De son cœur.

Du fait que, depuis qu’elle avait quitté l’allée de l’ Atomic , elle avait l’impression qu’on lui avait arraché une partie d’elle-même.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode