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A Guérande, petite ville immobilisée dans sa tradition, Calyste du Guénic, jeune aristocrate breton pour qui l'amour est comme une religion humaine, après s'être épris de Camille Maupin, éprouve une passion immédiate pour Béatrix de Rochefide, marquise à la chevelure d'ange. Mais si Béatrix est avide d'être aimée, elle est incapable d'un amour véritable, et l'image enchanteresse que Calyste se fait d'elle finira par se briser.
Sous un titre qui évoque la Béatrice de Dante, ce roman est celui de la fascination amoureuse ; mais c'est aussi celui de la fatalité où le désir d'aimer n'est peut-être rien d'autre que le goût du malheur.
Afficher en entier" La psychologie de Balzac atteint ici à des perspectives qu'on croirait à tort réservées au seul Dostoïevski. Dès le début de ce roman, de lignes épurées et simples, aux personnages peu nombreux, à l'unité de lieu rigoureuse, aux scènes minutieusement découpées, amenées de longue main avec un art infini [...] et qui est sans doute de tous les romans de Balzac l'un de ceux qui s'approchent le plus étrangement par certains côtés de la tragédie racinienne, Balzac nous fait entendre fortement qu'il ne saurait y avoir de tragédie véritable sans la conjuration de ces forces obscures que les écrivains classiques nomment fatalité, mais que lui, Balzac, fidèle a son sens galvanique de l'homme, à sa croyance instinctive en la toute-puissance de la volonté, nous révèle ici n'être rien d'autre qu'un profond, un radical goût du malheur. "
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