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Un vieil homme nous attendait près de l’eau avec une cuve emplie d’une matière noire.
- Ceci est du beurre de phoque, déclara Sar Maïor. Il faut vous en enduire le corps, vous qui êtes presque nus.
- Nos vêtements ont été mangés par des mites.
Ayant dit, Ketill se pencha au-dessus de la cuve.
- C’est quoi ? grogna-t-il.
- Beurre de phoque, te dis-je. Un mélange de notre invention : graisses marines, ambre gris, algues noires…
- A quoi ça sert ?
- A protéger la peau. L’eau de mer est suprêmement urticante.
- Le sel ?
- Le parchen. Les baleines-tritons changent de peau en grandissant. C’est cette peau qui, en se décomposant, devient du parchen.
- Oh oui, oh oui, dit le vieux Yus. Vous verrez. Grandes traînées blanches sur la mer ! Si tu mets ta main sans gant dans le parchen, tchoup ! ta main prend la couleur de la lave. Tu cries « Aïe ! aïe ! » Ta main, elle est fichue. Oh oui !
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