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"Ce mec me cherche, me teste, me déstabilise et ça me rend... ça me rend démuni face à l'inconnu de mes propres émotions.»

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Chapitre 3 :

Riley

«… Je suis le regard de la blonde, qui converge vers la table d’en face. Harper est là et, sans surprise, m’ignore. Une vague d’aversion de le savoir dans ma classe gonfle dans ma poitrine, aussitôt annihilée par le sentiment de fierté au souvenir du dédain sur son visage quand je l’ai appelé Patate. C’était puéril, mais je n’ai pas pu m’en empêcher.

– C’est ton mec ?

Elle rigole, sans paraître étonnée par ma question.

– Non, mais tu n’es pas le seul à le croire.

Elle hausse les épaules, comme si ça lui importait peu ce que les gens pensent d’eux.

– Quoi qu’il en soit, c’est vraiment un gars bien ! Donc tu peux lui faire confiance si jamais tu as des questions ou autre.

J’ose le détailler, profitant de son inattention pour prendre mon temps. Camilla continue de m’en vanter les qualités, loin de se douter que d’un, je ne l’écoute plus, et de deux, s’il y a bien un mec dans cette pièce qui me laisse de marbre, c’est lui.

Il est sensiblement de ma taille, ses épaules sont plutôt larges, sa mâchoire est carrée, aussi imberbe qu’un adolescent de 17 ans et des cheveux coupés très court au-dessus des oreilles, laissés plus longs sur le haut du crâne. Ouais, il est tout ce que je n’aime pas chez un mec. J’ai tendance à me tourner vers les gars qui ne sont pas des hétérosexuels si flagrants. Cependant, je dois bien lui accorder qu’il a un regard bleu incroyable.

Et ce n’est pas bon signe que j’en aie déjà conscience. … »

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— Ça se passe bien avec ma mère, ça se passe bien au lycée, je fais partie d’un groupe qui vient de signer un putain de contrat. Je sors avec…

— Je t’en prie, termine ta phrase.

— Mais est-ce qu’on est d’accord sur ce que je m’apprête à dire ?

— Si tu ne le dis pas, tu ne le sauras jamais.

— Si je le dis, je n’ai pas envie de le perdre.

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''Dis-moi quelle partie de ton corps n'est pas invulnérable? Juste pour savoir ce que je vise avec ma flèche.''

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'' Les papillons qui se propagent dans mon ventre dévastent tout sur leur passage, mon coeur y compris.''

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— Je voulais te remercier d’avoir été là.

L’étonnement se lit sur son visage.

— Quoi ?

— Tu dis merci ? grimace-t-il.

— Ça m’arrive.

Il récupère son téléphone dans un mouvement rapide et l’allume.

— Tu fabriques quoi ?

— Attends, lâche-t-il en le levant devant lui à l’horizontale. Vas-y, recommence.

— Recommence quoi ?

— Dis-moi de nouveau merci. Je filme, j’ai besoin d’immortaliser ce moment.

Je lui attrape le portable des mains en jurant, ce qui le fait éclater de rire.

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« La sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue. »

— Oscar Wilde.

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« – On ne juge pas les gens qu’on aime, surtout quand ils ne savent pas. On leur apprend. Et je t’aurais montré, si tu m’avais demandé. C’est ce qu’on fait, dans un couple… »

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Tout est nickel chez lui, à croire qu'il est fait de marbre. Une poupée de cire, à la peau trop blanche, aux yeux trop bleus, aux lèvres trop roses et à l'esprit trop étroit.

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Chapitre 1 :

Harper

«… Nous nous précipitons dans nos chambres et j’ai à peine mis un pied à l’intérieur de la mienne que mon corps percute quelqu’un. Une odeur désagréable de tabac froid me pique le nez. Je recule aussitôt. Déstabilisé, je ne bouge plus et fixe les iris émeraude du mec de l’amphithéâtre.

– Tu ne peux pas faire attention ? balance-t-il, acerbe.

– Tu étais devant, me renfrogné-je, irrité de son ton bourru. Je ne t’avais pas vu.

– Et on ne t’a jamais appris à frapper, dans ton monde ?

– Pas quand c’est ma chambre, non. Tu es qui, au juste ?

– La femme de ménage.

Je suis surpris par sa répartie débile. Nous nous dévisageons et je prends conscience qu’il va vivre là, dans cette chambre que je partageais avec Zachary depuis deux ans, parce qu’une valise à peine déballée jonche le sol.

– Et elle a un nom, la femme de ménage ?

Il hausse un sourcil, l’air toujours agacé de me voir sur sa route et le regard scrutateur. Je me sens un bref instant troublé par ses yeux, qui me balaient de la tête aux pieds. J’ai beau continuer de le défier, sa présence me perturbe.

– Tu vas me faire croire que tu ne le sais pas ?

– Au risque de te décevoir, non. Tu n’es pas le centre de la Terre, le nouveau.

Je lui tourne le dos, déboutonnant ma chemise en vitesse tout en retirant du bout des pieds mes chaussures.

– Dommage ! Les gens ne savent pas ce qu’ils ratent !

Le ton de sa voix provoque un frisson sur la peau de mes bras …»

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