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Chapitre 2 :
Gabriel
«… Elle détourne rapidement le regard pour observer de nouveau Anna Thomas avant de poser sa main sur l’épaule de cette dernière, un sourire faussement désolé sur les lèvres.
– Je vais donc te donner un conseil, ma chère : utilise ton cerveau avant d’utiliser ta bouche, surtout si tu ne sais pas t’en servir.
Sur ces mots, pour le moins déconcertants, la jolie blonde tapote avec tout le mépris du monde l’épaule d’Anna avant de la contourner pour se placer face à moi. Elle me tend sa main, un léger sourire aux lèvres.
– Grace O’Brien, nous avions rendez-vous pour le poste de serveuse.
Elle avance d’un pas et poursuit sur le ton d’une confession :
– Je préfère vous avertir, monsieur Miller, je ne pratique pas de fellation pour arriver à mes fins, il faudra vous contenter de mon unique talent de serveuse.
J’attrape sa main et la serre délicatement. ...»
Afficher en entierAu fond, je sais que c'est repartie pour un tour. Dans une seconde, elle va me balancer une pique qui va me rendre fou de désir. Dans deux secondes, je vais vouloir lui sauter dessus et lui arracher de ses vêtements. Dans cinq secondes, elle va me repousser avec un mélange de classe et d’espièglerie dont seule elle a le secret.
Afficher en entierTu as déjà des ailes, tu voles déjà, tu ne t’en rends simplement pas encore compte.
Afficher en entierTrès peu de gens acceptent d’être comme ils sont par peur du jugement ou même d’être rejetés par les autres. Grace n’en a, pour le coup, rien à foutre. Ce qu’elle cherche, c’est être elle-même et pour ça, je lui tire mon chapeau.
Afficher en entierC’est laborieux à expliquer, davantage encore à comprendre, mais même lorsqu’elle se ferme totalement, je ne vois que la lumière qu’elle dégage dans la pièce, simplement par sa présence. Et elle fait naître en moi l’attrait de la nouveauté, de l’interdit, un désir étrange que je ne devrais en aucun cas ressentir pour une employée.
Afficher en entierCet homme a-t-il au moins un défaut ? Un petit rien qui le rendrait moins sexy, qui casserait le mythe ? A l’instant T, j’en doute, mais je me prends à espérer qu’un jour, il me dévoilera ce petit quelque chose, un petit défaut, une légère anomalie, sans quoi, je pense sincèrement mettre les conseils de Kat en application.
Afficher en entierElle ricane avec mépris en secouant la tête alors que je me recule dans mon siège, prêt à encaisser les coups qui vont suivre. J’ai compris le mode de fonctionnement de Grace O’Brien. Pour se défendre, elle repousse violemment ou fuit. Sauf qu’elle ne peut pas fuir aujourd’hui. Elle respecte bien trop Simms pour claquer la porte avant la fin de cette réunion. Aussi, elle va attaquer, fort.
– Tu vas attendre quoi, Miller ? Ma chatte ?
Bim.
– Parce qu’aux dernières nouvelles, tu es un handicapé des sentiments, insensible et foutrement égoïste.
Re-bim.
– Tu dis vouloir m’attendre ? Mais tu m’enchaînes avec ce contrat. Tu sais que je vais accepter, parce que je n’ai pas le choix, parce que je veux travailler ici et avoir une chance de signer en tant qu’associée un jour. Tu le sais, alors tu m’enchaînes et on n’enchaîne pas les gens qu’on apprécie. On leur donne des ailes pour voler.
K.-O.
Afficher en entier– Bonsoir Maître Simms, je suis navrée de vous déranger à une heure aussi tardive.
D’ici, j’entends pratiquement la voix de Simms, dure et méprisante, hurler dans l’oreille de Grace qui décolle son téléphone de son oreille. Elle se mord la lèvre alors que sa mine auparavant anxieuse tourne à l’énervement.
– Je comprends, madame, mais j’ai un dossier à vous soumettre… Je sais qu’il ne s’agit pas de mon travail, mais… Bon, ça suffit !
Les derniers mots sont pratiquement hurlés. Un instant, j’ai l’impression que Grace va s’excuser, mais l’expression de son visage change une nouvelle fois. Plus aucune émotion ne traverse les traits parfaits de son visage. Néanmoins, une étincelle de détermination brille dans ses yeux pers alors qu’un fin sourire mêlant l’arrogance avec la dureté étire ses lèvres.
– Écoutez-moi bien, Maître Simms, voilà des mois que je ne rétorque jamais à vos remarques acerbes plus que récurrentes. Bien que votre carrière soit admirable et vos compétences reconnues, vous n’en êtes pas moins un être méprisable. Maintenant, si vous ne souhaitez pas que je contacte votre époux afin de lui faire part de vos rendez-vous hebdomadaires avec M. Douglas, je vous conseille vivement de vous présenter demain à neuf heures au commissariat de Stanford pour assurer la représentation de M. Gabriel Miller. Je vous en remercie par avance. Bonne soirée, Maître.
Sans tergiverser, Grace raccroche, essoufflée par sa tirade et sort de nouveau une cigarette de son sac. Je ne sais pas ce qui lui a pris, mais la réputation de Simms la précède : rien ne l’effraie. Alors qu’elle cède aux propos d’une petite stagiaire pour une histoire de tromperie ? Je n’y crois pas.
Ce genre de femme, bien que je ne la connaisse que de notoriété, n’est pas du genre à céder aux ultimatums, au contraire.
Afficher en entierChapitre 2 :
Grace
«… Je sursaute légèrement en sentant la main de Gabriel Miller frôler ma hanche, avant qu’il ne murmure à mon oreille :
– Vous avais-je dit qu’ici, nos serveuses restaient anonymes, pour qu’elles ne courent aucun risque ?
Alors que je m’apprête à me retourner pour lui faire face, Miller m’en empêche en maintenant fermement ma hanche. Je suis dos à lui, mes talons faisant que j’égale pratiquement sa taille. Je sens son souffle chaud s’écraser sur ma nuque, déclenchant un long frisson qui part de ma tête pour se répercuter directement dans le creux de mes reins.
– Et comment faites-vous cela, monsieur Miller ? demandé-je, perturbée par cette proximité.
– Ainsi, murmure-t-il en glissant un bout de tissu sur mes yeux. Vous pouvez vous regarder.
Il m’incite à me tourner face à un miroir que je n’avais pas remarqué. Mes yeux sont couverts d’un masque en dentelle noire, c’est juste magnifique. Bien que je me reconnaisse aisément, je doute que ce soit le cas d’une personne qui m’est inconnue ou que j’ai juste croisée quelques fois.
– Maintenant, vous êtes fin prête, mademoiselle O’Brien. ...»
Afficher en entierJe sursaute légèrement en sentant la main de Gabriel Miller frôler ma hanche, avant qu’il ne murmure à mon oreille.
– Vous avais-je dit qu’ici, nos serveuses restaient anonymes, pour qu’elles ne courent aucun risque ?
Alors que je m’apprête à me retourner pour lui faire face, Miller m’en empêche en maintenant fermement ma hanche. Je suis dos à lui, mes talons faisant que j’égale pratiquement sa taille. Je sens son souffle chaud s’écraser sur ma nuque, déclenchant un long frisson qui part de ma tête pour se répercuter directement dans le creux de mes reins.
– Et comment faites-vous cela, monsieur Miller ? demandé-je, perturbée par cette proximité.
– Ainsi, murmure-t-il en glissant un bout de tissu sur mes yeux. Vous pouvez vous regarder.
Il m’incite à me tourner face à un miroir que je n’avais pas remarqué. Mes yeux sont couverts d’un masque en dentelle noire, c’est juste magnifique.
Bien que je me reconnaisse aisément, je doute que ce soit le cas d’une personne qui m’est inconnue ou que j’ai juste croisée quelques fois dans ma vie.
– Maintenant, vous êtes fin prête, mademoiselle O’Brien.
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