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Samantha avait laissé le moteur en marche. « Ça va ? » a-t-elle demandé quand je me suis glissée sur le siège du passager, serrant le carton sur ma poitrine. J’ai hoché la tête en silence. Samantha devait sûrement me trouver ridicule. Mais dans ce genre de situation je ne pouvais guère escompter sa compréhension. Avec son mètre soixante-quinze, ses cheveux noir de jais, sa peau claire et ses pommettes ciselées, Samantha ressemble à Anjelica Huston jeune. Et puis, elle est mince. Naturellement, incommensurablement mince. Si on lui donnait à choisir entre tous les mets du monde, elle opterait sans doute pour une belle pêche fraîche et des biscottes au blé complet. Si elle n’était pas ma meilleure amie, je la haïrais, et même, bien qu’elle soit ma meilleure amie, il est parfois difficile de ne pas envier quelqu’un qui peut se passer de manger, contrairement à moi, qui finis également ses plats quand elle n’a plus faim. Le seul problème que son physique lui ait jamais causé, c’est un excès d’attention masculine. Il m’était impossible de lui faire comprendre ce que c’était que de vivre dans un corps comme le mien.

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Trois années de bricoles, égarées sous le lit, enfouies dans une crevasse du canapé. À l’évidence, Bruce profitait de notre entrevue pour faire d’une pierre deux coups : encaisser mon courroux à la suite de son papier et me rendre mes affaires. C’était comme un coup au plexus, tout mon bric-à-brac de fille entassé dans un carton de Chivas qu’il avait dû récupérer chez le marchand de spiritueux en rentrant de son travail - preuve matérielle que tout était bel et bien fini entre nous.

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Toute la soirée, je l’ai observé, et j’ai senti qu’il m’observait aussi. Mais il n’a rien dit jusqu’à ce qu’on se sépare, et je suis partie plus que déçue. Voilà un moment que je n’avais croisé personne susceptible de me plaire, et le grand étudiant Bruce aux belles mains et aux belles dents m’était apparu, du moins à première vue, comme une possibilité.

Quand j’ai entendu des pas derrière moi, je n’ai pas un instant songé à lui. J’ai pensé ce qu’aurait pensé n’importe quelle femme vivant dans une grande ville lorsqu’elle entend des pas rapides derrière elle, qu’il est minuit passé et qu’elle se trouve entre deux réverbères. J’ai jeté un coup d’œil autour de moi tout en tâtonnant à la recherche de la bombe paralysante accrochée à mon porte-clés. Il y avait un réverbère au coin de la rue, une voiture garée dessous. J’ai décidé de paralyser provisoirement quiconque me suivait, de briser une vitre de la voiture dans l’espoir de déclencher l’alarme, de hurler au meurtre et de prendre mes jambes à mon cou.

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J’avais connu Bruce Guberman dans une soirée, où j’avais eu l’impression de vivre une scène de la vie d’une autre. Il ne m’était encore jamais arrivé de rencontrer un garçon qui flashe sur moi au point de demander à me revoir le soir même. D’habitude, je m’emploie à vaincre leur résistance grâce à mon esprit, mon charme et généralement un dîner maison autour d’un poulet casher à l’ail et au romarin. Avec Bruce, pas besoin de poulet. Avec Bruce, ç’a été facile.

Postée dans un coin du salon, d’où j’avais une vue d’ensemble sur toute la pièce plus un accès direct à la sauce piquante à l’artichaut, j’étais en train d’imiter la compagne de ma mère, Tanya, essayant de manger une patte de crabe géant d’Alaska avec le bras en écharpe. Donc, la première fois où j’ai vu Bruce, j’avais un bras plaqué contre la poitrine, la bouche grande ouverte et le cou tordu en un angle particulièrement grotesque, pendant que je m’efforçais d’aspirer la chair d’une pince imaginaire. J’en étais tout juste au moment où je me fourrais accidentellement la patte de crabe dans la narine droite, et je crois bien que j’avais de la sauce piquante à l’artichaut sur la joue, lorsque Bruce s’est approché. Il était grand, bronzé, avec un bouc, une queue de cheval blond sale et un doux regard brun.

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« Tu l’as vu ?» a demandé Samantha.

Je me suis penchée sur mon ordinateur pour que ma rédactrice en chef ne m’entende pas, vu que c’était une conversation privée.

« Vu quoi ?

— Oh, rien. Aucune importance. On parlera quand tu seras rentrée chez toi.

— Vu quoi ? ai-je redemandé.

— Rien, a répété Samantha.

— Samantha, tu ne m’as encore jamais appelée pour rien en pleine journée. Allez, accouche. »

Elle a poussé un soupir.

« OK, mais souviens-toi : on ne tire pas sur le messager. »

Là, j’ai commencé à m’inquiéter.

« Moxie. Le dernier numéro. Cannie, il faut que tu t’en procures un tout de suite.

— Pourquoi ? Que se passe-t-il ? Suis-je sur la liste des femmes les plus mal fringuées ?

— Descends à la réception et va en chercher un. J’attendrai. »

Ç’avait l’air important. Samantha, en plus d’être ma meilleure amie, était aussi avocate chez Lewis, Dommel et Fenick. Samantha laissait attendre les gens, quand elle ne faisait pas dire par son assistante qu’elle était en réunion.

Elle-même n’attendait jamais. « C’est un signe de faiblesse », m’avait-elle déclaré. J’ai senti un petit frisson d’anxiété me chatouiller l’échine.

J’ai pris l’ascenseur pour descendre dans le hall du Philadelphie. Examiner, salué de la main l’agent de sécurité et me suis approchée du kiosque à journaux, où j’ai trouvé Moxie sur le présentoir à côté des publications rivales, Cosmo, Glamour et Mademoiselle. C’était difficile de le rater, avec le top model à paillettes et les gros titres accrocheurs : « Revenez-y, tous les secrets de l’orgasme à répétition ! » et « Quatre trucs imparables pour avoir des fesses en béton ! ». Après un bref instant de délibération, j’ai attrapé un sachet de M&M’s, réglé le caissier occupé à mastiquer un chewing-gum et je suis remontée.

Samantha était toujours en ligne.

« Page 132 », m’a-t-elle dit.

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Quand j'avais 5 ans, j'ai appris à lire. Pour moi les livres étaient un miracle - pages blanches, encre noire, et dans chacun d'eux un monde différent, de nouveaux amis. A ce jour, je savoure le fait d'ouvrir une reliure pour la première fois en me demandant où je vais aller, qui je vais rencontrer à l'intérieur.

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J’avais beau lui répéter qu’elle était belle, je sais qu’elle ne me croyait pas. J’avais beau lui répéter que ça n’avait pas d’importance, je sais que pour elle cela en avait. Ce n’était que ma voix, et la voix du monde était plus forte. Je sentais sa honte comme quelque chose de palpable, qui marchait à côté de nous dans la rue, se lovait entre nous dans une salle de cinéma, blotti là en attendant que quelqu’un lui dise la pire insulte qui existait à ses yeux : « grosse ». […] Aimer une ronde est un acte de courage dans le monde d’aujourd’hui, et peut-être un acte vain. Car, en aimant C., je savais que j’aimais quelqu’un qui ne se croyait pas digne d’amour.

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Mon répondeur clignotait quand je suis arrivée à la maison. Un, deux, trois, il y avait trois messages. Je les ai ignorés. Ôtant mes vêtements de travail, j’ai enfilé ma salopette et un T-shirt et je suis allée, pieds nus, dans la cuisine. Du congélateur, j’ai sorti une canette de citronnade Minute Maid. Sur l’étagère supérieure du placard, j’ai attrapé un demi-litre de tequila. J’ai versé les deux dans un shaker, pris une cuillère, une grande inspiration, une grosse goulée, je me suis installée sur mon canapé en jean et je me suis forcée à lire.

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