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A ces mots, Phaedra sentit sa gorge s’assécher. Comment osait-il user de ce ton badin et séducteur avec elle ? Devait-elle lui rappeler qu’elle était une lady ? Curieusement, cette impertinence l’impressionnait davantage qu’elle ne l’importunait. Comme plus tôt à la foire, une étrange chaleur se répandit au creux de son ventre. Elle voyait de nouveau en lui celui qui avait volé à son secours. Ce n’était pourtant pas l’attitude qu’on attendait d’un domestique ! Chez les Montague, le personnel était irréprochable — à part peut-être Charlie, le coursier. En tout cas, aucun domestique ne badinait avec la famille ducale. En dehors de Victor, le chef cuisinier, qui avait épousé tante Claire. Bon, il y avait sans doute des exceptions… Toutefois, cela n’excusait en rien le comportement de cet homme !

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La calèche passa les grilles de fer forgé qui gardaient l’entrée pour s’engager dans le parc de Castonbury, remontant la longue allée sinueuse qui menait à leur demeure. En regardant par la fenêtre, Phaedra ne put s’empêcher de sourire. Elle avait beau avoir grandi entre ces murs, la majesté de Castonbury ne manquait jamais de l’impressionner. Dehors, Bram Basingstoke était sans doute bouche bée devant les merveilles qu’il découvrait. Il devait remercier sa bonne étoile d’avoir été engagé par son frère. Ce n’était pas tous les jours qu’un homme obtenait pareille place sur un domaine ducal, même de façon provisoire.

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Phaedra sentit une violente colère s’emparer d’elle. Avec ses méthodes barbares, Webster ne faisait qu’excéder le cheval ! La longe lui glissait peu à peu des mains, et pendant un instant, Phaedra crut que l’animal allait réussir à se libérer. Elle retint son souffle, le cœur battant à tout rompre. Si l’étalon s’échappait, ce serait une catastrophe, autant pour lui que pour le public ! Et, s’il se prenait les sabots dans sa longe et tombait, il risquait de se blesser gravement, sans parler des dégâts que pouvait provoquer un cheval affolé dans une foule en panique. Bientôt, Webster, qui était parvenu à raffermir sa prise sur la longe, se servit de son extrémité nouée pour frapper le cheval.

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Une fois sortie de la tente, Phaedra s’aperçut qu’elle allait devoir attendre Giles dans la calèche, ce qui n’était guère à son goût. Patienter n’était pas dans son caractère, même si elle savait que son frère allait faire son possible pour revenir au plus tôt. Le trajet entre Buxton et Castonbury leur prendrait une bonne partie de l’après-midi, et Giles tenait à être de retour pour le souper. Ils avaient déjà passé la nuit précédente dans une auberge, et son frère ne supporterait pas de perdre une soirée de plus, surtout avec Warbourne derrière eux.

Un hennissement strident attira soudain son attention. En se penchant par la portière de la calèche, elle remarqua un bel étalon alezan tenu en longe qui semblait mener la vie dure à son dresseur. Rien d’étonnant à cela… Le brouhaha et les mouvements produits par la foule et les autres chevaux auraient rendu nerveux n’importe quel animal habitué au calme.

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Ce qui lui laissait le champ libre pour la contempler à loisir à l’avenir ! Non que les maris l’aient jamais empêché de s’approcher d’une femme — du moins, jusqu’à récemment : l’époux de Mme Fenton n’avait guère apprécié la façon dont Bram avait contemplé sa femme. A cause de cet incident, Bram se trouvait en pénitence au beau milieu du Derbyshire jusqu’à la fin de la Saison londonienne. Saison qui, à son grand désespoir, ne commencerait pas avant deux mois. Cet exil interminable allait donc durer six mois ! A cette pensée, il ne put retenir un soupir agacé.

Qu’y avait-il d’intéressant à faire dans le Derbyshire ? Rien. Il allait s’y ennuyer à mourir, et c’était sans doute précisément ce que souhaitait son père. Toutefois, c’était sans compter l’apparition de cette sublime créature. Bram sourit. Un plan insensé était en train de naître dans son esprit. Si la jeune femme voulait dresser ce farouche poulain, elle allait avoir besoin d’aide. Fort heureusement, il connaissait la personne idéale pour ce travail.

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Elle était divine. Bram Basingstoke ne parvenait pas à quitter des yeux la jeune femme aux cheveux dorés, qui venait d’ôter sa parure. Il la regarda sortir de la tente, retirant tout intérêt à cette vente aux enchères. Après l’avoir vue, Bram ne comprenait même pas qu’on puisse encore vouloir rester et miser sur un cheval.

Certes, la victoire de la jeune femme était une folie : tout le monde ici savait que Warbourne ne valait pas un clou. Néanmoins, la détermination dont elle avait fait preuve restait admirable — tout autant que sa personne. Dire qu’elle était jolie aurait été un euphémisme. Avec ses épais cheveux dorés et son teint d’ivoire, il émanait d’elle une séduction racée hors du commun. A la vérité, Bram l’avait remarquée bien avant que Warbourne soit mis à prix.

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— Non. Non, ça ne suffit pas !

Elle lui décocha un sourire, comme pour s’excuser d’avance de ce qu’elle s’apprêtait à faire.

— Trois fois !

Phaedra arracha la carte des mains de Giles et la leva au-dessus de la tête.

— 500 livres ! hurla-t-elle.

Tous les regards se rivèrent sur elle. Un silence stupéfait s’était abattu sous la tente. Phaedra leva un menton provoquant en direction de Samuelson, sachant pertinemment que s’il renchérissait il causerait sa propre ruine.

Le silence sembla durer une éternité. Tous les sens de Phaedra étaient en alerte. A côté d’elle, Giles se dressa de toute sa hauteur, les pieds écartés, dans une pose toute militaire. C’était bien là son frère ! Malgré l’effronterie dont elle avait fait preuve, il faisait front commun par solidarité familiale. A le voir affronter la foule du regard, Phaedra sentit une grande fierté l’envahir. Il aurait fallu être fou pour lui tenir tête ! Phaedra songea qu’elle aurait aimé que Samuelson s’y essaie, juste pour le plaisir de voir Giles le remettre à sa place.

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Phaedra n’avait pas besoin d’écouter la présentation qu’il en faisait, car elle connaissait par cœur le pedigree de l’animal. Son géniteur était Noble Bourne, qui, à son époque, avait remporté plusieurs courses à Newmarket et se distinguait depuis comme reproducteur. Warrioress, la mère de Warbourne, était elle aussi connue pour engendrer des champions. Malheureusement, Warbourne n’avait pas tenu les promesses de sa lignée. A chaque départ de course, il avait jeté son cavalier à terre. Voilà pourquoi, alors que la saison allait commencer, il se retrouvait mis aux enchères, à seulement trois ans : personne ne pouvait le monter ni l’entraîner. Bien entendu, le commissaire-priseur passa cet élément sous silence. Phaedra, elle, n’en ignorait rien. Pourtant, elle puisait des raisons d’espérer là où d’autres ne voyaient qu’un échec flagrant.

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Debout à côté de son frère Giles, dans la tente qui abritait les enchères, Phaedra se balançait nerveusement d’un pied sur l’autre. A mesure qu’on faisait entrer les chevaux, la tension devenait palpable dans cette atmosphère mêlant les odeurs des hommes et des bêtes. Warbourne était en quatrième position. Elle le voyait piaffer, renâcler et secouer sa crinière luisante, comme pour protester de l’indignité de sa position.

Les trois premiers chevaux furent achetés sans histoire, à des prix modérés. Ensuite, ce fut le tour de Warbourne. Il caracolait avec élégance au bout de la longe de son soigneur, se pavanant devant le public fébrile. Tendue, Phaedra donna un léger coup de coude à Giles :

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Il était magnifique. Avec ses hanches étroites, ses longs membres, ses cuisses musclées, ses épaules larges et solides, et sa tête encadrée d’une toison noire et brillante, peut-être un peu plus longue qu’il n’était d’usage, il dégageait une énergie comme elle en avait rarement vu. Seul l’incendie qui irradiait son regard brisait cette apparente perfection. Mais Phaedra Montague n’avait rien contre les caractères un peu vifs.

Elle se sentait capable de chevaucher un tel corps pendant des heures. Elle avait déjà hâte de serrer ses cuisses autour de lui pour le stimuler dans l’effort. Soudain, il se tourna dans sa direction, et leurs regards se croisèrent au milieu de la foule. Le caractère ombrageux qu’elle avait décelé prenait le dessus. Elle le voyait à la façon dont il se tenait, tendu et en alerte, comme si à tout moment il comptait éprouver sa puissance. C’est ce même tempérament qui lui avait valu de se retrouver dans cette vente aux enchères. Aujourd’hui, Phaedra allait miser sur lui, et elle allait gagner.

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