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Extrait ajouté par lilourose440 2017-02-24T12:22:36+01:00

Et maintenant, vos papiers, mademoiselle ! dit-il en accentuant son accent germanique pour caricaturer un contrôle d’identité.

— Quoi ?

— Je veux savoir où tu habites, murmura-t-il en frottant son nez contre le front de la jeune femme. Très exactement. Et ne me balade pas. Je veux pouvoir te retrouver et te voir quand je le veux.

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Extrait ajouté par lilourose440 2017-02-24T12:20:26+01:00

Que tu es belle, que tu me séduis, que tu m’amuses, que je me fous que tu lises Heidegger ou Husserl... Tu es comme une bouffée d’air pur que je n’attendais plus. Qu’est-ce que je peux ajouter ? Voilà une semaine que tu ne sors plus de ma tête. J’ai cru que j’allais devenir fou de ne pas te revoir.

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Extrait ajouté par anonyme 2022-08-01T13:39:00+02:00

— Je n’ai plus d’infirmière. La mienne doit me quitter dans…

Il consulta sa montre en plissant les yeux et glissa imperceptiblement dans sa direction. Dix centimètres. Une case sur l’échiquier. C’était toujours ça de pris. La reine était à portée de main. Mais il n’était pas le roi. Ni le cavalier. Il était le fou. L’électron libre.

— … deux heures.

— Et donc ? Tu penses que c’est un bureau de placement, ici ? demanda poliment la jeune femme en avançant encore un peu.

— Tu as toujours aimé jouer à l’infirmière avec moi. Je me demandais si tu avais gardé tes compétences, répondit Maximilian.

Encore vingt centimètres de gagnés. Un mètre les séparait désormais. Ils firent un dernier pas de deux et se retrouvèrent l’un face à l’autre, à se frôler. Elle leva le visage. Maximilian fut subjugué par ce qu’il vit dans ses yeux. De l’amour pur. Non coupé. Non frelaté. Disparu, le regard de la guerre opaque, méditatif, qui refusait de se laisser attendrir. Envolées, la souffrance de la veille, les larmes contenues devant sa méchanceté imbécile.

— J’ai toujours ces compétences, chuchota-t-elle. Et d’autres aussi, maintenant. Je sais réparer des serrures, retaper du mobilier Second Empire, changer des tuiles, peindre, bêcher, recoudre des boutons, porter des bébés, les langer... Pourquoi ? La maison von Wreden embauche ?

Elle sentait son souffle précipité, ému sur ses cheveux. La chaleur qui émanait de son grand pull malodorant.

— Oh oui, plus que jamais... Mais c’est un contrat à durée indéterminée. Et je risque de le prolonger indéfiniment. Si j’ai toute satisfaction, bien entendu.

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Extrait ajouté par anonyme 2022-08-01T13:37:51+02:00

Comme une boule à neige pour touristes qu’on aurait retournée, avec une tour Eiffel impudique, les pattes en l’air, cuisses écartées, et la tête sous l’eau pour ne rien voir des insanités qui ne manquaient pas de se produire, avec son consentement, sous son jupon. La ville des lumières défendues, déshonorantes. Théâtres, restaurants, cabarets brillaient de mille feux intérieurs, jetant dans un étourdissement factice et dans une ivresse qui annonçait l’apocalypse occupants et occupés, femmes et hommes, argent et dénuement, prospérité et détresse, opportunisme et terreur réelle. Le mariage éphémère de la femelle charnelle et cérébrale qui accepte de se soumettre à la force brutale, sanguine et séductrice du mâle parce qu’elle sait que l’histoire est aussi faite de ces copulations contre-nature et des êtres hybrides et monstrueux qui en naissent. La guerre fabriquait nombre de ces couples désaccordés qui ne dureraient qu’un temps. Des ménages construits sur l’appât du gain, l’absence de principes et le culte de la nourriture et des bons vins. La facturation était en cours. L’âge de raison s’en revenait. On ne tarderait plus à présenter l’addition, mais beaucoup avaient déjà trouvé moyen de payer avec un chèque en bois.

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Extrait ajouté par anonyme 2022-08-01T13:37:21+02:00

Paris dormait, Paris complotait, Paris s’amusait. Oui, Paris avait froid, Paris avait faim. Mais Paris, créature adultère, faisait aussi l’amour sous sa cloche de toits gris. Volontairement mouchée comme une chandelle, sous son couvre-feu, la ville poursuivait en sous-main sa débauche. L’envers du décor. Hautaine le jour, fiévreuse la nuit. Comme une chatte en chaleur qui se frotte aux jambes bottées et se gratte le poil pour montrer sa soumission.

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Extrait ajouté par Palmyre 2020-02-07T14:48:45+01:00

Quoi qu’il arrive et où que je sois, après cette fichue guerre, il ne se passera plus une journée sans que j’attende l’heure bleue, murmura-t-il, troublé. Parce que je sais que, quelque part, il y aura une petite Marianne pour l’attendre aussi.

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Extrait ajouté par lilourose440 2017-02-24T12:23:13+01:00

Vous savez, ce n’est pas très intéressant, la vie d’une Parisienne à bicyclette.

— Ah, si. C’est très exotique pour moi. Vous n’y échapperez pas ! Je veux tout savoir de vous. Commençons par... votre accent presque parfait quand vous parlez allemand.

Je baragouine deux ou trois mots, expliqua-t-elle d’un ton volontairement posé pour se donner le temps de réfléchir. J’apprends un peu pour ne pas mourir bête : « Enlevez vos mains de là, monsieur le militaire », « Pas de photographie, s’il vous plaît », « Non, je n’ai pas le temps de prendre un verre avec vous », « Oui, j’ai entendu que c’était le couvre-feu ».

Enfin, le lexique de survie en temps d’Occupation.

Von Wreden s’étouffa de rire en la dévorant des yeux jusque dans l’échancrure modérée de son corsage.

— Une étudiante, c’est quand même plus spirituel qu’une ouvreuse de cinéma ou une danseuse.

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Extrait ajouté par lilourose440 2017-02-24T12:21:54+01:00

— Enfin, Marianne, les Variations Goldberg ! Bach ! Tu es d’une nullité en musique ! reprit-il, sur un ton faussement éberlué.

— Oui. C’est rassurant, non ? Tu sais, moi, en dehors de Maurice Chevalier et de Tino Rossi..., répondit-elle avec le plus grand sérieux. Joue-moi autre chose...

Il avala d’un trait son cognac, tira une bouffée de la cigarette qui se consumait à côté de lui et lui offrit un regard ravageur avant d’attaquer un morceau radicalement différent. Du jazz. Tendre, mélancolique.

— Duke. In My Solitude. Ça marche bien avec les filles. On vérifie ?

Elle le laissa jouer, bercée par le rythme nonchalant des notes et le mouvement de sa main droite sur les touches quand elle dégringolait de l’aigu vers le grave. Quand il eut fini, il resta immobile sur sa banquette, les marteaux du piano vibrant encore un peu. Il lui laissait l’initiative pour cette fois. Elle se leva et se posta derrière lui. Sa nuque était fine, gracile, longue. Elle la caressa en prenant à rebrousse-poil le tracé de son implantation capillaire. Il avait un épi, une petite mèche récalcitrante, comiquement dressée, encore plus dorée que les autres, presque blanche. Ses doigts s’enfoncèrent dans l’épaisseur chaleureuse de la chevelure.

— Je confirme. Ça marche bien, avec les filles, lui murmura-t-elle dans l’oreille.

Elle baissa la tête ; elle n’eut pas à se forcer. Il leva la sienne, leurs lèvres se rejoignirent, leurs langues se cherchèrent. Ils commencèrent à se déshabiller, impatients de se toucher, de se respirer. Leurs baisers ardents retardaient l’opération.

— Viens, chuchota-t-il en l’attirant vers le lit. Viens sur moi. Je te montre

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Extrait ajouté par viedefun 2016-08-12T11:08:57+02:00

Quoi qu'il arrive et où que je sois, après cette fichue guerre, il ne se passera plus une seule journée sans que j'attende l'heure bleue, murmura-t-il, troublé. Parce que je sais que, quelque part, il y aura une petite Marianne pour l'attendre aussi.

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Extrait ajouté par viedefun 2016-08-12T11:08:41+02:00

Derrière les enfants, en retrait, les parents. Le jeune homme se serait souvenu d'une telle photo s'il l'avait déjà vue. Il eut le souffle littéralement coupé devant la prestance de ce couple. Lui, grand et altier. Appuyé sur une canne discrètement remisée contre sa jambe droite. Vêtu d'un pantalon élégant et d'un polo blanc, avec une grande mèche que le vent prenait à rebrousse-poil et rabattait sur le front avec malice. Elle, serrée contre lui comme si sa station debout en dépendait, tenant négligemment à la main un lainage qui traînait à terre, la tête légèrement penchée, ce qui avait eu pour effet de faire glisser sa longue chevelure noir, dont la coupe était aux antipodes de ce qui pouvait se faire dans les années 1960. Elle riait aux éclats. Son autre main était emprisonnée dans celle de son mari et reposait contre sa taille. Rien n'existait en dehors d'eux. Ni le ravissant décor de carton-pâte jaune, ni les arbres centenaires, ni cette aisance financière qui devait alléger bien des soucis, ni ce titre ronflant dont se seraient gargarisées beaucoup de personnes. Même ces quatre beaux enfants ne semblaient avoir d'intérêt. Sur cette photo, on ne voyait qu'eux. Leur séduction. Leur étreinte qui suggérait qu'ils ne pouvaient éloigner leurs épidermes respectifs l'un de l'autre plus de quelques secondes. Sebastian se pencha un peu plus et concentra son attention sur le visage de son grand-père. Il ne l'avait pas connu. Il était mort en 1990. Lui-même n'était pas né. Il savait juste que, si on voulait s'en faire une bonne idée, il suffisait de regarder Charles qui lui ressemblait de manière frappante, mais l'analogie s'arrêtait là. Son oncle était réservé, assommant et un peu collet monté, quand les récits qu'il avait pu entendre plus jeune présentaient son grand-père comme une personne fantaisiste, charmeuse, un peu loufoque, qui volait les tartines de ses fils pour les faire crier, tirait sur les tresses de ses filles, embrassait amoureusement sa femme à tout bout de champ, si possible devant tout le monde, et vivait chaque minute de sa vie comme si c'était la dernière. Sa grand-mère, Marianne von Wreden, était plus jeune de onze ans que son mari et supportait son veuvage depuis vingt-deux ans maintenant, chaque année plus lourde que la précédente.

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