Commentaire de Antiigone

On se retrouve pour une nouvelle Masse Critique. Je tiens à remercier Babelio et les éditions Pocket pour l’envoi du livre que je vais vous présenter aujourd'hui. On part d’ores et déjà sur un coup de cœur, que j’ai dévoré et qui restera longtemps gravé dans ma mémoire ! 💖

Voici donc mon avis sur le roman « Celestine du Bac» de Tatiana de Rosnay.

Nous plongeons au cœur de la vie de Martin, un jeune homme aux origines suédoises, résidant dans les beaux quartiers d’un Paris bourgeois il y a quelques années. Rêveur, peu scolaire, en relation cordiale avec un paternel souvent absent et sans cesse en promenade avec son beagle, il mène une vie simple et tranquille. Son grand secret est d’écrire un roman ayant attrait à son auteur préféré, Émile Zola. Sur son chemin se place Célestine du Bac, une sans domicile fixe qui l’intrigue et le questionne. Aux antipodes de son mode de vie, nous alors avec la vieille dame une relation inédite, une amitié à toute épreuve.

L’INTRIGUE

C’est avant tout l’histoire d’une rencontre, mais une reconnaissance entre deux êtres écorchés par la vie, qui feront un bout de chemin ensemble et évolueront de concert.

C’est aussi une rencontre entre deux générations, deux classes sociales, deux genres différents. Véritable leçon d’apprentissage de la différence et de tolérance, sans être moralisatrice, cette histoire nous donne à réfléchir sur ceux qui nous entourent.

Ensuite, c’est une histoire de famille, celle de Martin, qui est contée. Et force est de constater que notre Célestine aura un rôle à y jouer ! Le roman prend des tournures d’enquête et de chemin initiatique, où le héros part à la conquête de lui-même et de ses origines. Un brin fantastique selon l’angle sous lequel on prend les différentes révélations et rebondissements provoqués par la SDF, le récit m’a encore plus plu !

LES PERSONNAGES

Ce qui fait la force et l’attrait de ce roman est, selon moi, ses personnages. Il y a d’abord Martin, dont on constate une réelle évolution tout au long du roman. Présenté dans un premier temps comme un adolescent effacé, il se dévoile au contact de Célestine qui vient bousculer ses habitudes et ses croyances. Il nous montre ainsi qu’il suffit parfois de rencontrer la bonne personne pour accéder au meilleur de soi-même.

Ensuite, il y a Célestine. Nous découvrons ce personnage secret à travers son journal et elle déjoue tous les clichés que l'on peut avoir sur les sans-abris. Elle est rapidement très attachante.

Les personnages secondaires, comme le père et la belle-mère de Martin, ou encore son seul ami, ne sont pas en reste. Même s’ils apparaissent plus succinctement, ils ont leur rôle à jouer pour faire avancer l’intrigue.

LES ÉMOTIONS

Ah, les émotions ! Plusieurs fois, j’ai eu la gorge nouée. Il y a même un passage où j’ai carrément pleuré (Non, je ne vous dirais pas lequel, car il fait partie des nombreux rebondissements de l’intrigue !). Mais j’ai surtout souri à chaque rencontre entre Célestine et Martin. Il se dégage de cette relation une certaine douceur et beaucoup d’amour.

LA PLUME DE L’AUTEURE

Je ne connaissais pas encore la plume de Tatiana de Rosnay, dont on m’avait pourtant vanté les mérites et la délicatesse. J’ai eu beaucoup de plaisir à naviguer entre ses mots qui retracent parfaitement la personnalité de chacun. Ses descriptions sont subtiles et détaillées, ce qui m’a permis de m’imaginer les différents lieux de l’intrigue.

POUR CONCLURE

Gros coup de cœur pour ce roman atypique et percutant, avec des personnages forts dont on se souvient encore longtemps. Portée par une plume délicate et fluide, « Célestine du Bac » vous emmènera sur les pas d’une rencontre hors du commun, une histoire de famille et dans un voyage à travers les origines. Je vous recommande vivement ce roman pour toutes les émotions qu’il dégage !