Ajouter un extrait
Liste des extraits
Le P.D.G. fringant raccroche enfin, ce qui stoppe net mes élucubrations. D’un signe galant, il m’invite à m’asseoir sur l’un des fauteuils design qui jouxtent son impressionnante table en verre. Je m’exécute, curieuse de savoir à quelle sauce je vais être mangée.
– Je tenais à vous souhaiter la bienvenue parmi nous, mademoiselle Baumann. Je peux vous appeler Amandine ? On ne va pas s’embarrasser de convenances surfaites !
– Tout dépend si vous m’autorisez à vous appeler Ferdinand…
Ok, par ici la porte, Amandine…
– Je vois qu’on a son petit caractère… Appelons-nous comme bon nous semble. J’ai le sentiment que ce n’est que le début d’une longue et belle collaboration…
– Professionnelle, oui, je l’espère aussi.
– Voyons Amandine, qu’insinuez-vous ? Quoi qu’on vous ait dit, je m’entoure de personnes qualifiées pour faire fructifier mon entreprise, point !, me répond-il, un petit sourire en coin. Et, bien évidemment, c’est un plus quand mes employées sont… comment dire… agréables à tout point de vue.
Et c’est parti…
– Agréables à regarder, vous voulez dire ?
– Vous l’avez dit, pas moi. Mais oui Amandine, quelque chose comme ça…
Afficher en entierUne voix fluette et nasillarde prononce mon nom, à quelques mètres de moi. Je me retourne et découvre une femme en tailleur noir, dans la trentaine. Stricte, voire psychorigide, elle me tend la main et se présente, la bouche pincée.
- Hortense Lermercier. Suivez-moi je vous prie.
Non, surtout ne vous excusez pas de m'avoir fait attendre vingt-cinq minute...
Ses petits pas nerveux résonnent dans tout l'open space et je vois de nombreux visages se lever sur notre passage. La plupart sont souriants, et je tente de leur rendre la courtoisie, mais à plusieurs reprises, l'assistante agacée me demande d'accélérer. Finalement, d'un signe du menton, elle me présente mon bureau. Un ordinateur, un téléphone, quelques classeurs et blocs de post-it son mis gracieusement à ma disposition.
- Prenez vos marques rapidement. Ici, personne n'a de baby-sitter, et chaque minute compte. C'est clair?, me prévient-elle, désagréable au possible.
- Limpide. Puis-je au moins savoir ce que vous attendez de moi pour ce premier jour?
- Monsieur Diarra va tout vous expliquer. Dans un premier temps, vous travaillerez sous ses ordres. Tâchez de lui être utile.
La harpie s'en va sans me décrocher un sourire, et je me demande déjà ce que je fais là...
Afficher en entier