Extraits

La course dans le tunnel du métro est épuisante. L'indien donne l'impression de pouvoir tenir des kilomètres sans éprouver aucune fatigue. Il porte Ermete sur ses épaules et se déplace comme s'il y voyait dans l'obscurité. Il ne ralenti que lorsque les anciens rails en croisent de nouveaux dans un tunnel perpendiculaire au leur.

Il se tourne et dit :

- Nous n'avons que deux minutes. Ne touchez pas les rails.

Une lueur brille au loin, tout au bout du nouveau tunnel. Harvey qui court devant les trois autres, remarque les lumières disséminées sur les parois. Il découvre une enseigne au néon. Et la lumière verte d'un feu de signalisation. Il comprend alors qu'ils sont maintenant dans le vrai métro. Il le crie aux autres pour les inciter à se dépêcher :

- Bougez vous ! Le train arrive ! hurle Harvey.

Harvey tapote et fait tinter la clef. Il revient près d'Elettra.

—Qu'est ce qu'on est venu faire ici?

—récupérer la carte, répondit Harvey.

—dans un musée?

—mon père travaille pour eux. Ils ont des placards surveillés. C'était l'endroit le plus sûr où la laisser.

Ils atteignent une rangée d'armoires métalliques.

Harvey en ouvre une. Revoir la mallette du professeur leur procure une étrange sensation.

—je ne lai plus touchée depuis mon retour.

—j'ai l'impression que de nombreuses années se sont écoulées.

Après un long moment d'hésitation, ils finissent par vouloir la prendre tous les deux en même temps.

Ils éclatèrent de rire.

Spoiler(cliquez pour révéler)ils sont tout près l'un de l'autres. Les cheveux d'Elettra dégagent un parfum de shampoing. Les doigts d'Harvey sentent encore l'odeur âcre des gants de boxe. Ils s'embrassent

Ermete s'avachit sur le canapé et jette quelques coups d'œuil autour de lui.

- Waouh, s'écrie-t-il à la fin de son investigation.

- Quoi, waouh ?

- Ne te retourne pas, mais il y a derrière toi deux filles d'enfer. Oh ce que j'aime l'Amérique !