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- Et si tu apprenais à lancer de la main droite ? Je pourrais peut-être attraper tes balles de temps en temps.
Il déteste que je l'embête sur ce sujet.
- Tu pues, dit-il en ramassant sa balle.
Ça, j'y suis habitué. Il le dit cent fois par jour. Pour un gosse de dix ans, il n'est pas mal, mais il manque un peu de vocabulaire.
Afficher en entierOn ne bougeait plus. On attendait.
On attendait.
Jamais, je n'eus aussi peur.
Afficher en entierLa première fois que je me suis rendu invisible, c’était le jour de mon douzième anniversaire
Afficher en entierEt c’est là que les ennuis ont commencé.
Vous comprendrez pourquoi je dis que c’est entièrement de la faute de Black ?Si cette andouille de chien n’avait pas gratté à cet endroit, on n’aurait jamais découvert la pièce cachée.
Et on n’aurait jamais découvert le secret excitant – et terrifiant – qui s’y dissimulait.
Afficher en entierOù est le miroir ? demanda Sophie. Celui qui provoquait cette drôle d’illusion d’optique, l’autre samedi. — Ce n’était pas une illusion d’optique, articulai-je. Je n’avais plus envie de toucher à ce miroir ; j’avais eu assez d’émotions pour la journée, mais les mots m’avaient échappé malgré moi. C’est mon point faible : je suis incapable de garder un secret
Afficher en entierEh bien, là, c’était moi qui savais quelque chose qu’il ignorait. Alors, j’avais très envie de faire durer le moment. Mais en même temps, j’étais impatient de voir sa tête quand j’allais disparaître sous ses yeux. Il commença à râler. — On s’en va ! Il fait trop chaud ici. J’ai apporté mon vélo. Pourquoi on n’irait pas au square, retrouver des copains ? — Tout à l’heure, répondis-je, l’air mystérieux. Alors, Jérémie, on lui montre notre secret ou pas
Afficher en entier— Ouais ! Tu te souviens de ce vieux film que les parents regardaient à la télé ? À propos de fantômes qui passaient leur temps à apparaître et disparaître ? Ça avait l’air très marrant de faire peur aux gens… Tu sais, leur faire des blagues, les rendre fous
Afficher en entierPar moments, la non-violence, c’est carrément frustrant. Vous voyez ce que je veux dire ? Là, c’était un cas typique. À l’évidence, je n’arriverais pas à me débarrasser de Jérémie. Il était décidé à rester dans le grenier pour voir ce que j’allais faire avec le miroir. Mon cœur avait fini par retrouver un rythme normal, je me sentais un peu plus calme. Je décidai donc d’arrêter de discuter et, après tout, qu’il reste si cela lui chantait ! Je me tournai à nouveau vers le miroir
Afficher en entierJe tendis la main pour le tâter. Il était frais en dépit de la chaleur qui régnait dans la pièce. Du bout des doigts, je cherchai le cadre de bois et je le caressai doucement. Il était aussi lisse et frais. « Ce n’est qu’un miroir, pensai-je, un peu rassuré. Un vieux miroir qu’on a entreposé là il y a bien longtemps et qu’on a oublié. Bon, il ne me reste plus qu’à allumer la lampe en haut.
Afficher en entierInspirant profondément, j’ouvris la porte du grenier, je tâtonnai pour trouver l’interrupteur et j’allumai. Puis je grimpai lentement l’escalier raide, m’appuyant de tout mon poids sur la rampe, faisant de mon mieux pour éviter que les marches grincent. La montée me parut durer une éternité. Finalement, je mis le pied sur la dernière marche et regardai autour de moi pour laisser à mes yeux le temps de s’habituer à la lumière jaunâtre qui tombait du plafond
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