Extraits

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J'écoutais poliment en essayant de garder un air affable. Pourtant, je m'imaginais parfaitement lui fermer son clapet en lui enfonçant son verre dans la trachée.

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Là-bas, nous fûmes reçus par le responsable, Austin Coleman, un homme d'une cinquantaine d'années qui aurait bien eu besoin de faire un peu de sport tant il devait ne rien voir de ce qui se trouvait sous sa ceinture. Oui, il m'arrivait d'être mauvaise langue et, non, je n'en avais pas honte bien que je gardais ce genre de pensée effrontée pour moi.

– Prêt à mourir ? lui demandai-je, avec un sourire narquois.

– Hi ! cracha-t-il en réponse.

Toi.

Je ne pouvais pas le contredire, j’étais prête à offrir ma vie pour prendre la sienne.

Les poings serrés, je levai mes bras en l’air, et alors je sentis mon pouvoir se répandre dans mes veines et parcourir tout mon corps, me galvanisant d’une puissance que je n’aurais jamais imaginée. Aqwers chargea une nouvelle fois, la dernière, et je desserrai mes doigts, laissant les flammes se jeter sur lui et sur tout le reste. Je ne voulais plus une seule trace de son existence. Elles le frappèrent et je les regardai glisser sur son corps pour remonter jusqu’à sa tête. Le dragon grogna, s’arcbouta pour tenter de s’en débarrasser, mais il n’y avait rien à faire. Elles s’insinuèrent dans sa bouche, dans ses naseaux et dans ses oreilles pour gagner son cerveau.

Autour de nous, le palais de mes ancêtres brûlait, la chaleur était étouffante. Dans un ultime sursaut de lucidité, Aqwers se précipita sur moi et me frappa sans que je ne réagisse. Mon pouvoir était en train de me prendre les dernières forces que j’avais encore en réserve. Je ne pouvais plus lutter, j’étais en train de me vider de tout. Le coup me propulsa en l’air et je fermai les yeux alors que je retombai pour m’écraser sur le sol.

Allongée sur le carrelage froid, je grelottais. J’étais pourtant persuadée que le feu léchait chaque mur du palais dans lequel je me trouvais.

Aqwers avait cessé de hurler et j’avais ressenti le moment exact où il avait arrêté de combattre le Feu de l’Enfer. Il était désormais mort et ça me rasséréna. Ophess était vengée, tout comme la mère de Tobias, et tous ceux qui avaient péri par sa faute. Plus jamais il ne ferait le moindre mal.

Mon épée lui balafra le visage et le fit reculer. Son poignard toujours dans le ventre, je l’agrippai d’une main et tirai d’un coup sec dessus en grimaçant. Je grognai en l’assassinant du regard.

– Espèce de connard !

Il était temps que j’en termine avec lui. Je ne pouvais pas laisser Tobias combattre Aqwers. Mais quand tout cela serait fini, il allait m’entendre. Je comprenais parfaitement la raison de cette soudaine envie qui le guidait, mais c’était à moi d’en finir avec ce monstre-là.

J’empoignai mon arme à deux mains et la soulevai au-dessus de ma tête avant de foncer sur mon tortionnaire en hurlant. Vojteck para mon premier coup, mais je ne lâchai rien et frappai encore et encore pendant de longues minutes jusqu’à le faire lâcher son arme. Mon dernier coup alla directement se loger dans son ventre, déchirant sa chair comme un morceau de viande tendre. Je la retirai d’un coup vif et le regardai tituber jusqu’à tomber sur le sol à la renverse. J’aurais pu m’arrêter là, mais la fureur en moi était loin d’être apaisée. Alors je lâchai ma lame et me jetai sur lui. Je lui assénai un premier coup de poing dans la mâchoire, faisant partir sa tête sur le côté. Puis je le revis me labourer le corps de coups, ses lames déchiqueter ma peau, son marteau me briser les os, et alors je n’arrivais plus à me contrôler. Je frappai, encore et encore. Les coups s’enchaînèrent sans qu’il ne réagisse..

Je l'aimais plus que ma propre vie, et c'était bouleversant.

Oui,il m'arrivait d'être mauvaise langue et, non, je n'en avais pas honte bien que je gardais ce genre de pensée effrontée pour moi.

Spoiler(cliquez pour révéler)J'aurais aimé lui dire à quel point il était tout pour moi. Mon roi, mon univers.

Je t'aimerai et te protégerai jusqu'à ce que la dernière étincelle de mon âme brille.