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énigme:

<<La plus profonde est un regard noyé ;

Dent de pierre est la plus ancienne ;

Et il n'est pas lumière plus noire que la plus froide. >>

P152.

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Une ombre attaquera la forêt, et nul ne pourra s'y opposer. Alors viendra

Celui-qui-Ecoute. Son arme, c'est l'air ; et son langage le silence.

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Torak se redressa. Était-ce cela que P'pa essayait de lui dire ?

"Ton guide te trouvera..."

Cela signifiait que... que le louveteau était son guide ?

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"Celui-qui-écoute donnera le sang de son cœur à la Montagne, cita l'homme. Et l'Ombre se dissipera."

Le sang de son cœur.

Sous l'arbre, le sang du sanglier continuait de tomber dans la bassine. Doucement.

Plic.

Ploc.

Plic.

Ploc.

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Chapitre 1

Torak se réveilla en sursaut. Il n’avait jamais voulu s’en-dormir.

Devant lui, le feu était presque éteint. Le garçon s’accroupit dans la faible lumière et scruta l’obscurité menaçante de la Forêt. Il ne voyait rien. N’entendait rien. Etait IL revenu ? Etait IL dehors, en ce moment, en train de le fixé de ses yeux brûlants de tueur ?

Torak se sentait vide. Il avait froid. Il savait qu’il avait besoin de se nourrir. Que son bras lui faisait mal. Que ses yeux fatigué le piqué. Mais il n’éprouvé rien de tout cela. La nuit durant, il avait regardé les épicéas se consumé et son père se vider de son sang. Comment était ce possible ?

La veille – la veille seulement... – Ils avaient dressé le camp. Le crépuscule bleu de l’automne tombait. Torak avait lancé une plaisanterie ; son père avait éclaté de la rire. Et la Forêt avait explosé. Les corbeaux avaient hurlé, les pins craqués. Derrière les arbres, dans l’obscurité, une forme s’était découpée. Une menace énorme. Déchaîner. Une menace qui avait l’apparence d’un ours.

L’instant d’après, la mort était sur eux. Une frénésie de griffes. Un tonnerre assourdissant, à faire saigné les oreilles. En un éclair, la créature avait réduit leur abri en morceau. Puis s’était fondu dans la Forêt et s’était dissipé comme un brouillard qui se lève.

Mais quel ours traquer les hommes… puis disparaissait sans même les tuer ? Quel ours jouait avec ses proies ?

Et… Ou était IL, à présent ?

Torak ne parvenait pas à voir au delà de ce qu’éclairer le feu. Cependant, il savait que la clairière était remplie d’arbres brisé et de bruyère piétinée. Il sentit l’odeur de résine de pin. Il sentait l’odeur de la terre retournée. Il entendait le glougloutement doux et triste du ruisseau qui coulait à trente pas de là.

L’Ours pouvait être n’importe ou.

*

* *

A coté de Torak, P’pa grogna. Lentement, il ouvrit les yeux et regarda son fils sans le reconnaître.

Le cœur du garçon se serra.

- C’est moi, P’pa… Murmura il. Comment ça va ?

Le visage de son père, maigre et buriné, était convulsé par la douleur. Sur ses joues grisâtres, les tatouages du clan se voyaient à peine. De la sueur maculée sa longue chevelure sombre.

La blessure était si profonde que, lorsque Torak nettoya le ventre de son père avec un peu de mousse, il aperçu une partie de ses entrailles qui brillaient à la lueur des flammes. Il dut serrer les dents pou retenir un haut le cœur. Il espéra que P’pa n’avait rein remarqué. Mais il avait remarqué. Evidemment. C’était un chasseur. Il remarquait tout.

- Torak… Lâcha-t-il dans un souffle.

Il tendit la main. Ses doigts chauds agrippèrent ceux de Torak. Il avait réagis comme un enfant. Le garçon déglutit. C’était au fils de prendre la main de leurs pères. Pas l’inverse.

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La veille - la veille seulement... -, ils avaient dressé le camp. Le crépuscule bleu de l’automne tombait. Torak avait lancé une plaisanterie ; son père avait éclaté de rire. Et la Forêt avait explosé. Les corbeaux avaient hurlé, les pins craqué. Derrière les arbres, dans l’obscurité, une forme encore plus sombre s’était découpée. Une menace énorme. Déchaînée. Une menace qui avait l’apparence d’un ours.

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Le garçon commença de découper la carcasse du chevreuil. Il lui fallut deux jours. Il avait fait une promesse au chevreuil, et il la tiendrait : il ne perdrait rien. C’était le pacte qui unissait l’Esprit du monde et les chasseurs depuis des temps immémoriaux. Les chasseurs s’engagent à traiter leur gibier avec respect ; en échange, l’Esprit leur envoie d’autres proies.

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Ils faisaient peur aux gens, et, quand les gens ont peur, la rumeur vaut la vérité. (Page 311)

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Le garçon commença de découper la carcasse du chevreuil. Il lui fallut deux jours. Il avait fait une promesse au chevreuil, et il la tiendrait : il ne perdrait rien.C’était le pacte qui unissait l’Esprit du monde et les chasseurs depuis des temps immémoriaux. Les chasseurs s’engagent à traiter leur gibier avec respect ; en échange, l’Esprit leur envoie d’autres proies.

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Le garçon n'avait rien à répondre. Suspendu dans le ciel, le grand oeil rouge se moquait de lui. Si Loup réussissait à revenir, il entraînait l'Ours avec lui.Le monstre suivrait les yeux de la rivière.

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