Extraits

Loup ralentit le pas,dérapa,s'immobilisa.

L'Etrange se dirigeait vers le corps sans défense de Grand Sans Queue.

Loup hésita.ecartelé.

Qu'était-il censé faire?Devait-il aller trouver sa soeur de meute?Ou bien protéger Grand Sans Queue

La vipère glissa le long de la berge et posa sa tête luisante à la surface de l'eau. Torak s'arrêta à quelques pas de la rivière afin de la laisser boire en paix.

La ramure de cerf qu'il avait trouvée dans la Forêt pesait lourd et ses bras lui faisaient mal. Il déposa son fardeau sur le sol. S'accroupit dans les buissons. Observa le reptile. Les serpents, des créatures pleines de sagesse, détiennent de nombreux secrets. Celui-ci saurait peut-être l'aider avec le sien. Lui indiquer quoi faire.

La vipère buvait à petites gorgées, sans hâte. Elle redressa la tête, remarqua Torak. Darda sa langue en direction du garçon afin de humer son odeur. Puis se lova avec habileté, avant de disparaître en ondulant dans les fougères.

- Je crois que notre Mage a raison. Torak a dû attraper la maladie-des-âmes. Mais qui est responsable ? Lequel des trois aura pu s’en prendre à lui ?

- Tu veux parler des Mangeurs d’Ame ? intervint Renn.

- Exactement. Trois d’entre eux ont survécu à la bataille sur la glace, précisa son oncle. Thiazzi, le mage du clan du Chêne, si cruel. Eostra, la mage des Aigles de Mer, la plus puissante d’entre eux. Et la mage des Vipères, la belle Seshru...

La pleine lune était déjà haute dans le ciel bleu sombre, mais Torak ne se sentait pas encore prêt.

il avait repoussé autant que possible le moment de ramasser les branches de sorbier dont il allait avoir besoin, tant il redoutait l'instant où il devrait entamer le rite.

Elle se sentit flotter, puis descendre. De plus en plus bas. Entraînée vers le profondeurs du Lac. Dans le lointain, dans le monde du Dessus, un hurlement de furie retentit. Puis s'évanouit à mesure que son esprit s'enfonçait dans les eaux.

Elle atteignit le fond et se recroquevilla. Là, elle écouta le Lac lui susurrer sa douleur. Une souffrance qui la traversa de part en part. Elle perçut à quel point il était âgé. Un âge qui défiait l'imagination. Plus vieux que tout ce qu'elle connaissait.

- Ton caillou est en lieu sûr. Le Lac veillera sur lui. Pour toujours.

Rassuré, Torak acquiesça. Les premiers temps, le Lac l'effrayait, mais il avait fini par comprendre que cette étendue d'eau, tout comme la Source-qui-guérit, n'était ni bénéfique, ni malfaisante, mais seulement très âgée. Plus âgée que les clans ou la Forêt.

- Nous, les Loutre, avons un dicton : "Un étranger est mon invité tant que sa malveillance n'est pas prouvée. "