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Extrait

Extrait ajouté par feedesneige 2015-07-16T15:59:59+02:00

chapitre 1

Benton Wesley ôtait ses chaussures de jogging dans ma cuisine quand je me précipitai vers lui, le cœur battant de peur, de haine et de souvenirs d’horreur. La lettre de Carrie Grethen était restée enfouie dans un tas de courrier et de paperasses que j’avais laissé de côté jusqu’au moment où je m’étais préparé un thé à la cannelle, bien tranquille dans ma maison de Richmond, en Virginie. C’était un dimanche après-midi, à 17 h 32 exactement, le 8 juin.

— Je suppose qu’elle l’a envoyée à ton bureau, dit Benton.

Il avait l’air imperturbable et continuait de retirer ses chaussettes Nike blanches.

— Rose n’ouvre pas les enveloppes qui portent la mention Personnel et confidentiel, précisai-je, bien qu’il le sache parfaitement.

— Peut-être devrait-elle. Tu as l’air d’avoir des tas de fans, répondit-il d’un ton cinglant et narquois.

Il posa ses pieds nus et pâles sur le sol, les coudes appuyés sur les genoux et la tête baissée. La sueur ruisselait sur ses épaules et ses bras, bien dessinés pour un homme de son âge. Mon regard contempla distraitement ses genoux, ses mollets et ses minces chevilles, qui portaient encore la marque des chaussettes. Il passa une main dans ses cheveux argentés humides et se radossa.

— Bon Dieu, murmura-t-il en s’essuyant le visage et le cou avec une serviette. Je suis trop vieux pour ces conneries.

Il prit une profonde inspiration et poussa un lent soupir de colère. La Breitling Aerospace en acier que je lui avais offerte pour Noël était sur la table. Il la ramassa et la passa à son poignet.

— Bordel, ces gens sont pires qu’un cancer. Laisse-moi voir, dit-il.

La lettre était manuscrite, rédigée en étranges caractères majuscules tracés à l’encre rouge. Tout en haut figurait un blason grossièrement dessiné représentant un oiseau à longue queue. Etait griffonné au-dessous le mot latin ergo, « donc », dont je ne voyais guère le sens dans un tel contexte. Je dépliai la feuille de papier blanc du bout des doigts en la tenant par les coins et la posai devant Benton, sur la vieille table en chêne. Sans effleurer le document, qui pouvait constituer une preuve, il lut attentivement les phrases décousues de Carrie Grethen et commença à les passer au crible de son implacable base de données mentale.

Tentant toujours de rationaliser et de nier l’évidence, je poursuivis :

— Le cachet de la poste est de New York et, bien sûr, là-bas, on a beaucoup parlé de son procès. Un article est paru dans la presse à sensation, il y a à peine deux semaines. N’importe qui aurait donc pu connaître le nom de Carrie Grethen. De plus, n’importe qui peut se procurer mon adresse professionnelle. Ce n’est certainement pas elle qui a écrit cette lettre. C’est sûrement un autre dingue.

— Non, la lettre est probablement d’elle, dit-il en continuant à lire.

— Elle pourrait poster un truc pareil depuis un hôpital psychiatrique pénitentiaire sans que personne ne le lise ? contrai-je, alors que la peur me serrait le cœur.

— Saint Elizabeth’s, Bellevue, Mid-Hudson, Kirby, dit-il sans lever le nez. Les Carrie Grethen, les John Hinckley Junior, les Mark David Chapman sont des patients, pas des internés. Ils jouissent des mêmes droits civiques que nous, même lorsqu’ils sont dans un pénitencier ou un asile psychiatrique. Ils créent des forums de discussion pédophiles et ils vendent des conseils et des recettes de serial-killing sur l’Internet. Sans oublier les bordées de sarcasmes qu’ils écrivent aux médecins-chefs.

Sa voix s’était faite plus mordante encore, et son débit plus haché. Les yeux qu’il leva enfin vers moi brûlaient de haine. Il poursuivit :

— Carrie Grethen est en train de se payer ta tête, grand chef. Et celle du FBI. Et la mienne.

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