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C’ÉTAIT un après-midi de décembre sous les Tropiques. Un petit vent frais courait partout sur les mornes, sur la mer, sur les terres ocre, rouge et jaune.

À 3 kilomètres du morne Folie, à la « grand’case », deux hommes éjambaient du pétun. Ils paraissaient bien misérables. C’étaient les engagés de Monsieur d’Aubigné, assez pauvre lui-même. Une petite fille sortit de la case, accompagnée de son frère. Elle tenait à la main une orange, une de ces succulentes oranges de Zanzibar qu’elle aimait tant. Elle faisait les problèmes de son frère qui, en échange, lui donnait des oranges.

Monsieur d’Aubigné, leur père, avait planté des haies d’orangers autour de l’habitation. Mais hélas ! s’il se révélait courageux et entreprenant, il était aussi un joueur invétéré. Avec d’autres planteurs comme lui, il passait son temps à jouer aux trois dés, au pharaon, à biribi, au quinquenove. Et toujours il perdait, et toujours il était criblé de dettes.

Mais Françoise, elle, n’avait pas de soucis. Elle allait pieds nus pour économiser ses souliers du dimanche. Quelle importance cela avait-il ? Ses petits pieds glissaient sur la terre, dans l’herbe, tout légers.

Et puis, les flibustiers qu’elle côtoyait marchaient pieds nus eux aussi, malgré leurs plumets magnifiques, le grand ruban or et soie de leur chemise. Ils descendaient de leur navire, en conquérants, joyeux, pleins de rires et de chansons.

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Au commencement, Dieu créa le monde. Ensuite, il créa les hommes. Il en fit des noirs, des rouges, des blancs. Puis il décida équitablement de donner à chacun sa chance.

Et dans ce but, il invita à sa table, le même jour, un nègre, un blanc et un mulâtre.

Le déjeuner avait lieu chez la Sainte Vierge, dans une jolie petite case (car la Vierge demeurait sur la terre), une jolie petite case aux persiennes d’acajou, entourée d’une véranda d’où pendaient des fleurs de la Passion.

La Sainte Vierge fit les choses comme on doit les faire pour le Bon Dieu. Elle dressa dans la galerie un couvert de qualité avec sa plus belle argenterie, des cristaux merveilleux, des gâteaux poudrés de sucre et de vanille, pendant qu’à la cuisine les « canaris » (marmites de terre) bouillaient, ploc, ploc, avec une bonne odeur de piment.

Le Bon Dieu, lui, sous la véranda, avec l’aide de saint Pierre, déposa sur une table en bois de courbary une énorme caisse fermée, une enveloppe cachetée, un encrier et un porte-plume. Puis il se frotta les mains dans un sentiment de contentement.

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Il s’appelait Kubila.

Il était très vieux, petit, un peu courbé, encore alerte. Personne ne connaissait son âge, lui non plus : peut-être quatre-vingt-cinq ans, Peut-être quatre-vingt-dix ?

Il soliloquait continuellement, égrenant des souvenirs qui revenaient sans ordre dans sa vieille mémoire fatiguée. Quand on avait entendu ses bavardages pendant six mois, on retraçait à peu près sa vie.

Il était né et avait d’abord vécu dans un village, au bord du fleuve en Afrique. La population devait y être agricole. D’une vieille voix chevrotante il chantait, le soir, des mélopées incompréhensibles, en s’accompagnant de tam-tam. C’étaient des soirs de nostalgie où il se souvenait.

Il se souvenait de cette nuit au village, pendant laquelle des cavaliers arabes étaient venus…

Ils avaient massacré les guerriers et tiré sur les fuyards. Kubila en avait gardé une terreur des fusils : boum ! boum ! disait-il, imitant la longue détonation des fusils à piston. Et il se cachait derrière n’importe quoi lorsqu’il mimait la scène de l’enlèvement. Car les Arabes avaient emmené toute la population, y compris les femmes, les vieillards et les enfants, jusqu’à la côte, en les maltraitant.

Là, on les avait mêlés à d’autres nègres, prisonniers eux aussi, et les gens du village s’étaient trouvés dispersés.

Avec beaucoup d’autres hommes, on avait embarqué Kubila sur un grand vaisseau.

Kubila avait été malade. La mer, la tempête avaient secoué le navire. Il se souvenait que le pont disparaissait sous ses pieds, ce qui lui donnait des angoisses terribles ; sa peur des grands bateaux était presque aussi forte que celle des fusils.

Finalement, on les avait débarqués à la pointe Simon, dans une île hérissée de montagnes : la Martinique.

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LE vieux Malvan était le plus méchant des planteurs antillais. Et dans sa plantation de sucre et de vanille, il avait enterré plus d’un nègre vivant.

Il avait aujourd’hui 80 ans. Autour de lui, tout ce qu’une vie de labeur avait pu créer, avait été fait son habitation solide, en pierres de taille apportées à dos d’esclaves, la case à vent invulnérable aux cyclones, les grands bassins de marbre, le moulin à bœufs, la rhumerie, et les allées de palmistes, de mahoganys, les champs de canne, de vanille, de café…, tout cela debout, solide, comme le vieux Malvan.

Une nuit cependant, le vieux Malvan sentit passer la mort. À l’aube, il se leva :

— Faites seller ma jument blanche, je ne veux pas que la mort me prenne en plein sommeil. Si son affreux dessein à cette heure persiste, qu’elle vienne me prendre à cheval, au soleil.

Et le vieillard, tremblant, écarta ses fils et monta sur sa jument blanche. La narine fumante, le pied leste, la cavale galopait. Le vieillard, humant l’air frais du matin, se sentait plein d’espoir.

C’était le mois de mai. Les oiseaux faisaient leur nid, les cassiers fleurissaient, les palmiers se balançaient, hautains et fiers. Devant lui, toute la verdure des mornes s’étendait comme une mer. Et la mer était là… à ses pieds.

Les cannes dorées s’agitaient sous le vent. Dans des lointains mauves et bleus le monde continuait. Malvan sentait renaître en lui l’espoir des longs jours.

Et, dans l’air pur, dans le vent, dans la lumière, il marchait à l’assaut de la vie.

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Extrait ajouté par Simiche 2012-11-05T02:12:28+01:00

(du conte "Plus fort que le diable")

Féfène n'était pas grand mais il était très malin. C'était un "fléau d'intelligence". Ses yeux brillaient comme ceux du ouistiti. Il voyait tout, il entendait tout.

Avant de mourir, sa maman lui avait donné un vieux doublon qui provenait du tombeau d'un vieux Caraïbe, son père.

Elle lui avait dit :

- Ne te sépare jamais de ce doublon, il est enchanté ; il te protégera.

(..)

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