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Après tout, on ne pouvait pas être folles et ne pas le savoir. Ou au contraire : c'était peut-être ça, être fou - ne pas le savoir.
Afficher en entierLes maths te propulsent dans l'espace. La musique te propulse au lit. L'histoire, par contre, c'est dépassé.
Afficher en entier-Colleen...
Il n'a pas eu le temps de finir, j'ai pris son visage entre mes mains et je l'ai embrassé sur la bouche.
Il a résisté un quart de seconde - sans doute surpris - puis m'a rendu mon baiser avec fougue. Une main dans le bas de mon dos et l'autre dans mes cheveux, il s'est penché sur moi en m'attirant contre lui, mes genoux ont cogné le levier de vitesses, j'ai promené les mains sur la taille et soulevé sa chemise pour caresser sa peau.
Elle sentait bon.
Afficher en entier« Je ne sais plus quand l’histoire a commencé. Et je crois que personne ne le sait vraiment.
Il y a eu un moment où déterminer la date et le lieu du premier incident semblait extrêmement important. Ils nous ont toutes interviewées parce qu’ils souhaitaient connaitre le site exact, ou l’heure, j’ai oublié. Ils nous ont exhortées une par une dans le bureau de la direction où avait été affichée une immense carte du lycée. Le plan était couvert d’épingles surmontées de petits drapeaux dont chacune portaient une date – un dispositif ultra élaboré. Ils pensaient que ces drapeaux, ces épingles et les fils qui les reliaient leur permettraient de se repérer, en tt cas, que ça en mettrait plein la vue aux infos. Il faut dire que c’était assez impressionnant, les flèches, tout ce petit montage, trop compliqué. Finalement, ça ne leur a servi à rien, mais j’imagine que ça les rassurait.
Bon, j’arrête, je vais trop vite.
Si quelqu’un m’obligeait à donner une date, avec un revolver sur la tempe, par exemple, je dirais que c’était le 11 janvier. Parce que c’était un mercredi tout ce qu’il y a de plus banal, un mercredi, genre, rien à signaler.
Le style de journée que j’aurais oubliée le soir même. »
Afficher en entierLa voix était celle d'un garçon de mon âge, propre sur lui, le genre qui sent le savon, il avait les mains dans les poches et une coiffure rétro style année 1990: les cheveux courts dans la nuque, fournis devant et avec des pattes sur les côtés. Il portait une chemise classique et une canadienne ouverte, il était élancé, mince, et se tenait les épaules légèrement en avant comme souvent les hommes grands quand ils écoutent une femme plus petite qu'eux. Il avait une fossette du côté gauche et un début de pattes d'oie autour des yeux. Je n'ai pas pu m'empêcher de lui sourire.
Afficher en entier- Betty était sa fille, elle a donc appris très vite à se comporter comme il fallait. Elle savait parfaitement se montrer délicate, se faire discrète, obéissante. Elle agissait de façon à ne jamais être sermonné. Si bien que lorsqu'elle est tombée malade, ça ne m'a pas vraiment surprise.
- Je ne comprend pas. Tu disais qu'elle jouait la comédie.
[•••]
Combien de fois ai-je pensé à cette matinée, à la réaction de Betty, à ce que j'ai dit, ce qu'abby a répondu, ce que tittibe a ajouté. A tout ce qui est arrivé ensuite.
- Ann?
- Oui, au début, je croyais qu'elle jouait la comédie.
P102 - Interlude 30 mai 1706
Afficher en entier"Mesdames et messieurs, bienvenue sur Good Day USA !"
- Je ne comprends pas comment on peut regarder la télé tous les matins, a commenté ma mère. Cette bonne humeur artificielle si tôt dans la journée est horripilante !
Afficher en entier- Elle sait ce que c'est ?
- Non, mais elle est en train de faire des recherches. Elle nous a dit de ne pas trop nous inquiéter.
- Facile à dire, a répondu Jennifer en expirant un joli rond de fumée.
- Assez, oui. Ils enchainent les mensonges et chaque fois ils nous demandent de rester calmes.
Afficher en entierInterlude page 308 :
"Nous hurlons de plus belle, déchaînées. Mary Warren lève les yeux au ciel tandis que Betty Hubbard sanglote quand soudain Abby ouvre grand les mains et brandit une poignée d'épingles avec un rictus triomphal, une goutte de sang sur les lèvres.
- Elles sont toujours sous la torture, Tituba. Dis-nous. Qui les tourmente à présent ?
L'esclave bascule la tête en arrière et ferme les yeux.
- Je suis aveugle désormais, répond-elle. Je ne vois plus rien. Je ne vois plus ce qui est réel."
Postlude page 467 :
"- Ann Putnam, reconnaissez-vous que cette confession vous appartient ?
Le soleil dardait ses rayons à travers les vitres.
Les yeux clos, je me rappelai les paroles prononcées par Titibe l'Indienne un des premiers jours de notre manipulation.
- Je suis aveugle, je ne vois plus rien, murmurai-je. Je ne vois plus ce qui est réel."
Afficher en entierlire les 30 premières pages ici :
http://www.albin-michel.fr/-EAN=9782226257789
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