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Chaque chemin écrit une existence, dont on ne peut jamais effacer les chapitres ni les réécrire. Chaque homme est condamné à avancer dans le récit de sa vie, et même si celui-ci ne lui convient pas, il ne peut jamais en arracher les pages ni en changer.
Afficher en entierSon corps se tordit. Il resta ensuite un long moment, inerte, puis il chuta dans le sommeil, misérable caillou lâché dans un grand puits.
Afficher en entierLa muraille de neige formait une croûte de la taille d’un enfant, fendue sur toute sa longueur d’une tranchée parfaite dont les flancs et les arêtes paraissaient avoir été découpés à la scie. Tout cela, neige et pesanteur, déposé en une seule nuit.
Afficher en entierCe ne fut pas comme la veille au soir une neige soyeuse qui chuta, mais des flocons gras et sales, de vraies rinçures.
Afficher en entierBaraj, qui était accoutumé aux brusques changements d’humeur de son supérieur, ne s’en étonna pas. Libéré du poids de sa présence, il se leva, saisit le balai, et chassa énergiquement du sol quelques poussières imaginaires tout en sifflotant une mélodie hongroise, outrageusement cadencée, qui datait du temps de sa conscription.
Afficher en entier(...) Vous êtes sans cesse Médecin, et je suis sans cesse policier. Nous avons choisi des vêtements que nous ne pouvons jamais enlever, même dans notre lit, n’est-ce pas ? Et nous en subissons les conséquences. Le Curé qui a été tué hier soir était un être de serment, comme nous le sommes vous et moi. C’était en cela un peu notre frère. (...)
Afficher en entierEgor, le Maire, qui était un magnifique imbécile de l’espèce des dindons, n’avait pu faire autrement que réunir le Conseil restreint. Le Policier n’en faisait pas partie mais, au vu des circonstances, il y avait été convié, ainsi que l’Adjoint dont la fatigue alourdissait les paupières et les teintait d’une suie mauve.
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