Philippe Claudel

Relater des faits, notifier des descriptions anodines, décrire la vie de personnages convenus, pincer la corde vibrante du sentimentalisme bon enfant, sans autre surprise que l'arrivée d'un vague rebondissement, nuisent au roman dès lors que le support littéraire ne suit pas.

Une impression d'écriture précipitée transpire entre les lignes.

Faux jugement ? Erreur d'appréciation ? C'est une impression qui n'a pas plus de valeur critique qu'elle n'apporte aucune proposition en retour (qui, de surcroît, ne servirait à rien, puisque le livre est imprimé depuis longtemps).

« et puis là, les deux hommes se disent longuement au revoir en se disant bonjour. » Une phrase à retenir de ce livre, avant que l'ennui conforte sa présence au fil des pages.

Un roman flou, nébuleux, poussif, très déprimant, d'une neutralité cruelle et glaciale et qui ne nomme jamais vraiment les choses, les noms et les lieux tout en les mélangeant.

J'ai vu le film, je l'ai aimé et je voudrai lire le livre mais j'habite à l'Uruguay et je ne peux pas l'acheter ici en français. Je veux lire en français a fin d'améliorer mon niveaux de la langue.

L'Archipel du Chien est un récit étrange et que je n'ai pas apprécié. L'atmosphère sombre liée aux cadavres retrouvés est bien mise en place. Cependant, les personnages sont bizarres et les dialogues sans intérêt. Je comprends le message que l'auteur a voulu transmettre, mais je n'ai pas aimé la manière dont cela a été fait. Trop lente et peu intéressante, l'histoire traîne et est confuse. J'ai dû abandonner ma lecture car je n'ai vraiment pas accroché.

La petite fille de Monsieur Linh » est un conte touchant, plein de force. Monsieur Linh s'est exilé, loin de son pays et de la guerre, n'emportant avec lui qu'une valise et sa petite-fille. Pour elle il se bat et fait face tantôt à l'indifférence, tantôt au regard des autres et à la barrière de la langue.

Avec Monsieur Linh, j'ai voyagé. J'ai partagé les souvenirs de ses racines, du pays dans lequel il a grandit et fondé sa famille et la beauté des paysages. A travers ses yeux de réfugiés j'ai assisté à la violence du choc des cultures.

J'ai aimé la poésie de Philippe Claudel mais j'ai eu plus de mal avec la construction de son récit. Souvent je me suis demandé où il voulait en venir car au fond il ne se passe pas grand chose et même si la fin m'a vraiment surprise, j'ai été un peu déçue par le fond du livre, ses répétitions et ses stéréotypes.

Quel drôle de livre! J'ai compris à la moitié du livre...

Il se lit vite, mais évidemment il faut comprendre les seconds sens, le post traumatique après la guerre...

Ce livre ne traite d'aucun des thèmes de cette histoire en profondeur.

Impression bien mitigée

Un roman dans lequel j'ai eu du mal à entrer, de part le style et la mise en forme du roman. Je me suis parfois perdue dans les personnages qui ont tous des surnoms, qu'on utilise systématiquement au fil de l'histoire.

Nous suivons une trame classique du meurtre d'une petite fille du village, en plein milieu de la première guerre mondiale. Et l'histoire défile autour de ce meurtre finalement, sans chercher à le solutionner ni chercher à trouver le coupable.

Nous apprenons à connaitre chaque personnage et son histoire. C'est un roman noir, ou personne n'a une histoire qui fini bien finalement.

Au fil des pages j'ai fini par être beaucoup plus intrigué par les personnages, leur vie sur fond de guerre mondiale, les dérives de certains actes de certains personnages écœurant qui m'ont dégouté au plus haut point, d'autant plus que l'on sait tous que ce profil de gens à dû exister..

Le personnage qui nous raconte l'histoire est un flic. Nous suivons sa vie également, la fin m'a énormément peiné... Je ne saurais davantage expliquer ce court roman sans en dire trop et sans spoiler mais comme tout livre que je lis, je l'ai apprécié. Ce n'est pas un coup de cœur mais je suis ravie de l'avoir lu et je le conseille tout de même. Cependant, je précise que ce n'est pas pour moi un thriller ou un policier.

Un peu déçu par ce texte, pas le meilleur de Claudel à mon avis, j'ai eu du mal à m'accrocher. Bien loin des petites merveilles que sont "la petite fille de monsieur Linh" et "le rapport de brodeck". Lecture assez agréable sans plus.

J'ai trouvé ce livre fascinant, tant par le côté obscure et malaisant de cette exploration des vices humains que par la plume de l'auteur qui a su me plonger dans cette histoire sombre et tortueuse. On y découvre les horreurs de l'âme humaine, ce vice permanent qui ramène tout au sexe, cette propension à s'arranger avec la vérité pour nuire aux autres. Un roman sombre et profond avec des personnages exécrables et pourtant si d'actualité. Ce sont les pourris qui font le monde sur le dos des innocents, eux qui arrangent l'histoire pour créer les méchants et les gentils!

Les seuls points noirs si j'ose dire c'est ce passage où l'auteur use de grosses ficelles pour nous rappeler Charlie Hebdo, le journal satyrique en Fedour le simplet qui fait l'hélicobite devant les filles assassiné par les frères jumeaux Koueshi ivres de vengeance (franchement si on n'avait pas compris l'allusion...), bref devant la grossièreté du truc j'ai failli sortir du roman... et puis la fin qui m'a laissé sur ma faim (sic) même si elle bouleverse de tendresse après tant d'horreurs et de noirceurs d'âme.

Au final un très bon roman sur les affres des Hommes qui m'a passionné jusqu'au bout même s'il est dur et cruel à lire. Dur et cruel comme le sont les Hommes.

Le pire de l'espèce humaine se dévoile dans ce roman, mais aussi le plus beau Spoiler(cliquez pour révéler)dans la complicité douce et tranquille que tissent la jeune Lémia et le Bon Géant Baraj, sur fond d'une presque guerre de religion dans un village d'Europe de l'Est oublié de tous.

Une histoire qui emprunte à l'Histoire, et qui aurait pu Être tant la petitesse des esprits et les complots rappellent les plus sombres heures de l'Europe.