Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
718 109
Membres
1 029 596

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaire ajouté par inoshizu 2023-06-27T10:16:42+02:00

Premièrement je tiens à préciser que je suis un peu fâchée en écrivant ce commentaire, puisqu'en voulant le relire, j'ai malencontreusement supprimé le précédent que j'avais rédigé il y a quelques mois. Quoi qu'il en soit, je tâcherai tout de même de tenter d'exprimer de nouveau mon amour pour ce livre, même si au final, j'y suis tellement attachée, que j'ose espérer pouvoir y arriver sans mal...

Sans transition, il s'agit là d'un classique du maître Dostoïevski, - que dis-je, de la littérature classique et naturaliste du XIXe - que je ne saurais cesser de recommander, (autant l'auteur, que le bouquin à vrai dire). Mais commençons par le commencement. Comment aurais-je pu deviner que ce roman au titre interpellateur, et pioché au hasard dans la pile de livres que notre professeure de français nous avait concoctée pour le bac, m'inspirerait par la suite un exposé de philosophie, mon sujet du Grand Oral, ainsi que de nombreuses lectures de ce genre. Sincèrement, ce livre représente pour moi un tournant considérable dans mon aventure livresque. Ce bijou de psychologie m'a non seulement initiée aux polars, mais en plus et surtout à la littérature russe et à sa richesse prodigieuse autant en termes de complexité rédactionnelle, qu'en termes de profondeur psychologique, et de représentation on ne peut plus minutieuse de la réalité sociale, économique et politique. Fiodor Dostoïevski, c'est un homme incontestablement engagé, et révolté, qui au travers de son exquise, complexe et intense plume, parvient à dépeindre avec une remarquable justesse et aisance les conditions de vie misérables et injustes des Hommes de son temps.

« La pauvreté n'est pas un vice, la misère en est un ». Il s'agit d'un proverbe russe utilisé par l'auteur lui-même, et qui selon moi, résume plutôt bien le message du roman. Il signifie qu'on a beau être le plus bon des hommes, la personne la plus noble et bien intentionée qui soit, une fois appauvri jusqu'à la misère, on ne peut faire autrement que de renoncer à ses valeurs, en mentant, volant, se prostiuant, et ici en l'occurence, en tuant, par vengeance sociale. C'est d'ailleurs ce que fait notre cher Rodia Raskolnikov. Ce jeune étudiant est intelligent, généreux et sensible, mais on le verra tout au long du roman, il a également une très haute estime de lui-même, la pauvreté lui est insupportable et il ne parvient pas à admettre sa siuation précaire. Pourtant, loin d'être détestable, Rodia est un personnage qu'on arrive à comprendre, et, aussi surprenant que cela puisse paraitre, je dirais qu'on parviendrait même à s'identifier à un meurtrier. Pour ma part, je ne peux m'empêcher de profondément l'affectionner ; peut-être parce que j'y vois un reflet de l'auteur, certaines pensées de l'écrivain peut-être intimes et refoulées, qu'il nous offre sur un plateau d'argent. Car oui, c'est un cadeau inestimable que Dostovïevski nous livre à travers ce livre, car l'auteur, en connaisseur avéré de la conscience humaine met un point d'honneur à dépeindre fidèlement l’âme de l'Humain, et n'hésite pas à en explorer la bassesse, et la pourriture de la même manière que Freud le ferait, à la difference que chez Dostoïevski, c'est plus abordable, plus addictif, plus concret. Bien évidemment, dire que je n'ai jamais éprouvé la moindre difficulté au cours de ma lecture reviendrait à mentir. Il m'a parfois fallu refermer le bouquin au bout de deux lignes de lecture, car je ne parvenais pas à rassembler la concentration requise pour de telles profondeurs, mais le fait est qu'à aucun moment, l'idée d'abandonner le livre ne m'a traversé l'esprit. La narration gravite autour des supplices de Rodia suite à son acte, de sa démence, de ses cauchemards, et tout simplement, de sa descente aux enfers. Le tout en devient tellement morbide, qu'on ne peut s'empêcher d'avoir le coeur comprimé, et de broyer du noir avec le protagoniste (tout en ressentant une point d'admiration pour lui, pour ma part). Le récit est ainsi oppressant, on en attraperait presque la fièvre, et comme vous vous en doutez, on ne ressort pas d'un tel recit indemne. Parce qu'au final, on finit par réaliser que ce que ressent rodia est universel, applicable à tous, cette nature cachée de l'Homme, taboue et inavouable, Dostoïevski n'a pas eu peur d'en faire le centre de son récit, et en ce sens, je dirais que Dostoïevski est sans aucun doute mon écrivain préféré. Il n'a pas froid aux yeux, et son audace m'a largement conquise. En fait, je n'avais tout simplement jamais ressenti un degré si intense de proximité avec un personnage, car bien que l'auteur n'excuse pas l'acte de son protagoniste, le fait qu'il soit justifé prouve bien que Rodia peut être considéré comme un homme extraordinaire et supérieur, autrement dit, un Surhomme. Ce qui m'évoque la fameuse phrase du psychanaliste Pierre Legendre : « le fait de commettre un meurtre est l’expression la plus pure de la toute-puissance ». J'ai ainsi été passionnée par cette thèse sur laquelle je n'ai cessé de me renseigner, pour finalement parvenir à une conclusion simple : surhumanité n'équivaut pas à bonheur, et s'attribuer le droit de tuer n'est pas un pouvoir, mais un fardeau ; la fin du livre est bien assez claire et formelle là-dessus. Je terminerais ainsi en disant que c'est le caractère intemporel et inconditionnel qui m'a définitivement conquise. Ce livre visait à dépeindre les réalités économiques et sociales du peuple russe sous le tsarisme, mais en s'y penchant sérieusement, on constate sans difficulté que Crime et châtiment est universel, il pourrait faire echo à n'importe quel peuple, n'importe que homme, n'importe où et n'importe quand.

Voilà, en quelques mots, l'impact que ce livre a eu sur moi, et qu'il a toujours d'ailleurs, puisque peu importe le temps qui passe, les fortes émotions que j'éprouve envers lui ne parviennent à s'estomper..

Afficher en entier

Répondre à ce commentaire

Réponses au commentaire de inoshizu

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode