Extraits

La porte claqua derrière lui et Averil se redressa tant bien que mal. Elle se trouvait sur le lit d'une vaste hutte en pierre, avec quatre autres cadres de lit vides en rangée le long du mur. La paille brute dont était rembourré le matelas crissa sous elle quand elle bougea pour regarder autour d'elle. Il y avait un foyer plein de cendres froides au fond de la pièce, une chaise de bois, une table avec de la vaisselle, une malle. Une unique fenêtre, où était suspendu un morceau de toile de jute usé jusqu'à la corde, quelques étagères, une porte en planches et un sol de pierres brutes, sans même un tapis rudimentaire.

Mieux vaudrait être morte.......L'apitoiement sur son propre sort lui fit monter les larmes aux yeux. La pièce se stabilisa et sa tête cessa de tourner. Averil se frotta les yeux et grimaça quand le sel la piqua. Mais la douleur l'aida à reprendre ses esprits. Elle n'était pas une petite nature, et la vie, jusqu'à ce épisode, avait été douce et valait la peine d'être vécue.