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(Petit séminaire)
Le latin, Danton l'assimile sans peine. Doué pour les langues, il apprend l'italien et l'anglais. Les autres branches du programme l'intéressent moins que les parties de cartes, jouées en cachette avec quatre camarades, qui resteront des amis, des confrères, des collaborateurs de Danton quand la gloire et le sang (des autres) l'auront couronné. Jules Paré, qui deviendra ministre. Edme Courtois, qui sera député. Louis Béon, prêtre constitutionnel. Alexandre de Saint-Albin, que Barras emploiera comme secrétaire, et qui rédigera les Mémoires de cet illustre homme d’État.
Par les deux derniers, Béon et Saint-Albin, l'histoire apprendra quelques-unes des frasques estudiantines de leur condisciple.
Afficher en entierOn appelle sa région la Champagne pouilleuse. Très pauvre (du moins à cette époque), elle ne bénéficiera que beaucoup plus tard des progrès de la technique agricole. Et Danton d'évoquer, devant ses nouveaux amis, les coteaux crayeux où poussent des bois de pins, les tristes plaines où seigle et sarrasin sortent difficilement d'une terre ingrate.
Afficher en entierGeorges Danton effectuait bien les courses de Me Vinot, procureur au Parlement, c'est-à-dire avoué. Mais il "faisait" également "le palais" pour ce même homme de loi. Chaque matin, il quittait l'étude, située dans l'île Saint-Louis, pour porter des plis, des dossiers en ville. Ensuite il allait au Palais de Justice pour y "pousser" les affaires de son patron, pour le représenter ou faire les actes de procédure pendant toute la durée des instances. Côtoyant les ténors du barreau, le jeune clerc démarchait sans grand enthousiasme. Bâti en athlète, il sentait le besoin d'une action que la chicane, dont il ne pratiquait que le côté subalterne, était loin de combler...
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