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« Que peut-on dire à une femme que l’on n’a pas vue depuis dix ans ? Que peut-on dire à une femme qui vous a rendu fou, d’abord d’amour et ensuite de rage ? »
Afficher en entier« Une amitié déchiquetée, désintégrée lors de ce qui fut le meilleur et le pire été de ma vie. »
Afficher en entier« J’ai passé dix ans sans elle, dix ans à me convaincre que c’était préférable, que je la haïssais, que je pouvais être parfaitement heureux sans elle. Or, maintenant qu’elle est revenue, je réalise combien il a manqué quelque chose à ma vie tout ce temps, qu’elle m’a manqué.
Il m’est inconcevable de m’imaginer passer une nouvelle décennie sans ma meilleure amie.
Non, je n’ai pas l’intention de la laisser partir cette fois-ci. »
Afficher en entier– Comment ai-je pu oublier…
Cette intonation réveille des images d’elle, sans maquillage, sans apparat, juste hâlée par le soleil, les lèvres en feu et les joues rougies par une fièvre.
– Oublier… répété-je, attendant la suite en posant ma main en miroir sur la sienne.
– … que tu étais…
Elle pousse un soupir. Un son exquis et chaud qui vibre en moi.
– Que j’étais… ?
– … juste une vaste blague.
Elle émet un petit rire moqueur sans pour autant se reculer. Elle me défie du regard à l’abri dans son compartiment.
La garce.
– Ah, et au cas où ton imagination fertile t’induirait en erreur : ne va pas t’imaginer que je suis revenue pour toi.
– J’en suis soulagé, j’aurais eu peur de devoir te décevoir, sifflé-je.
– Question déception, je crois que je suis désormais immunisée.
Comment peut-elle me renvoyer la balle ainsi ? J’ai tant à lui balancer que je ne saurais par où commencer. Mais ce n’est pas l’endroit pour un tel règlement de comptes…
Afficher en entierChapitre 4 :
Paul
«…Mon observation de leur propriétaire se dirige vers son nez court qui opère un léger retroussement à son extrémité, puis à des sourcils épais et de longs cils qui abritent des prunelles chocolat et incendiaires qui me scrutent.
Deux Maltesers.
Il y a des visages qui vous hantent au point de vous demander si vous n’êtes pas en proie à une hallucination lorsque vous les croisez dans la foule.
C’est l’un de ces visages.
C’est même le seul en ce qui me concerne.
Alors que je continue d’interroger ma santé mentale, incapable de bouger, elle profite du passage d’un groupe de touristes pour disparaître.
Disparaître, comme ça lui ressemble bien. …»
Afficher en entierChapitre 3 :
Hortense
«… Je scrute autour de moi la foule qui se met en mouvement alors que le morceau s’achève. Mes yeux balayent les environs. Il y a ceux qui applaudissent, ceux qui se dispersent, ceux qui se joignent au spectacle.
Mon cœur loupe une note avant que mon cerveau n’ait eu le temps d’analyser ce qui me trouble.
Il n’y a qu’une personne qui demeure aussi immobile que moi, en face, de l’autre côté du groupe.
Un homme.
Un homme qui me fixe.
Deux yeux verts, aux nuances chaudes et profondes, qui m’ont vue traverser l’adolescence et découvrir l’amour.
Deux yeux par lesquels j’ai eu l’illusion d’être la plus belle chose sur terre.
Paul Beaulieu …»
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