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Non que l'homme soit bon ou mauvais, non que la société l'améliore ou le corrompe, mais l'humanité se compose d'un grand nombre de braves gens rêvant qu'on leur foute la paix, face à une infime minorité de ces psychopathes dont l'activisme féroce modèle la culture et l'histoire.
Afficher en entierL'entropie et la mort ne cessent de dévaster, par nature et de nos propres mains, ce paysage à la fois naturel et humain, promis, dès lors, à la désertification ; la vie et l'information le cultivent pour le rendre riant et fertile. Voilà le choix. voilà aussi ce qui scande notre histoire, vouée longtemps aux forces de la port avant sur, conscience prise, nous appliquions un programme de vie.
Afficher en entierLes lumières et la révolution industrielle plus les idéologies associées répondaient à l'envi la question : où allons nous ? Et nous promettaient le paradis sur terre. Les sciences, aujourd'hui, nous freinent brusquement sur cette voie devenue périlleuse, voire mortelle. Ou allons nous ? je ne sais, mais, au moins, n'allons pas.
Afficher en entierUn arrêt sur paysage
Scandé de vignes et d’arbres, de prairies et de champs labourés, de carrés de luzerne et d’épis moissonnés, le paysage paysan requiert la paix -trois mots identiques-, la demande et la donne, la recueille en soi, dense, puis l’expose et l’inspire alentour. Il implique la patience lente du temps…
De la poussière des ancêtres ensevelis là, du labeur manuel repris au quotidien, des pactes calmes avec les voisins, l’apparence de la terre devint belle…De ces ingrédients élémentaires jaillit l’émotion ressentie devant le silence paisible du paysage, la palette de ses teintes, la sculpture propagée de ses moutonnements et les palissades basses des limites et des fermes… En un mot, l’esthétique désigne la perception du sensible et du beau parce que les cultivateurs et leur entourage, tous ceux dont la sapience et la sagacité ont construit longuement l’espace paysager du visible, du tangible, de l’à peine audible et de l’odorant, ont voulu, avec goût, qu’émane de lui cette nuée subtile. Par quel aveuglement au spectacle alentour, philosophes t esthéticiens n’ont-ils jamais eu de mot dire ce premier des beaux-arts, modeler la terre comme de la terre à modeler ?
De son bruit furieux, la guerre, inversement, l’efface et la détruit ; tout paysage dévasté révèle un conflit, ouvert ou latent. Quelles hostilités inavouées manifestent donc la sésagrégation et la ruine de nos paysages agricoles, naguère sereins et comme historiés, transformés en déserts plats, vidés de femmes et d’hommes pour les aises du tracteur et plongés par les passages mécaniques et la publicité sous les ordures vulgaires du bruit, de l’écriture et de la puanteur ? Si la beauté respire la paix, cette petite-fille du paysage-paysan, la laideur signe la violence. Ignobles, nous tuons l’agriculture, ce noble cénotaphe de la beauté. Oui, nous tuons moins les autres, mais ravageons le monde
Afficher en entierL'individu commun et le vrai commencement de l'histoire :
Méprisée comme utopique, la vision du personnage commun, banal, minuscule, individuel, faible, malade, infirmier, virtuel, oui, miraculeux, si délaissé dans son fossé, si oublié dans sa bonté, si concret dans son humilité qu'il passe pour inexistant ....et de sa puissance ascensionnelle de douceur, dévoile, il me semble, la vérité de la vieille histoire. Un nouveau retournement. Non, ne la firent ni les crimes de Staline, ou de Mao, ni les guerres de Cesar ou d'Alexandre, ni les décisions de génies législateurs, ni les fortunes économiques, ni la dialectique, ni aucune lutte, nulle haute majuscule ....ensembles massifs à hiérarchies forcenées qui ne produisirent plus que des morts, de la répétition, de l'éternel retour ... pour qu'existe le récit spectaculaire de l'histoire...mais chaque femme et chaque homme, sans nom, par leur conduite privée; les petits, les gauchers, les boiteux.
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