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L'amitié est une force dont nul ne peut prétendre pouvoir se passer. On a besoin d'amis comme on a besoin de manger, de boire ou de dormir. L'amitié c'est un peu la nourriture de l'âme : elle ravitaille le cœur, elle sustente l'esprit, elle nous comble de joie, d'espoir et de paix. Elle est la richesse d'une vie. Et le gage d'une certaine idée du bonheur.
Afficher en entierL’attente reprit, égrainant les secondes dans un cortège de sensations, le fol espoir côtoyant la plus impitoyable des terreurs. Quand la certitude d’être à l’abri du malheur se fendille inexorablement, comme un éclat qui entraîne des fissures à l’âme que l’on tente de colmater, parce que ce genre de choses n’arrive qu’aux autres… Et puis des mots qui traversent l’esprit, des images qui surgissent et s’attardent, impitoyables, insupportables. Alors, on ferme les yeux pour ne plus voir, ne plus sentir, ne plus penser, dérisoires tentatives d’échapper au désastre par la seule force de sa volonté…
Afficher en entierL'histoire en soi non plus d'ailleurs, ce fut un accident comme on en voit tant, le mauvais endroit au mauvais moment, victimes de ce que Laetitia appellerait plus tard les trois « ca » : un carrefour, un camion, un carambolage.
Afficher en entierRien n'est droit dans l'existence. La vie ressemble à un immense terrain accidenté, parsemé d'obstacles, virages et de détours, une sorte de labyrinthe bourré de pièges dans lequel la ligne droite n'existe pas.
Afficher en entier- Ma femme est une sainte, se moqua gentiment David. Tu n'imagines pas tout ce qu'elle s'inflige pour donner à notre fils le meilleur départ dans la vie : pas d'alcool, pas de sel, pas de graisse, très peu de sucre, légumes cuits à la vapeur, fruits à volonté, pas de viande rouge, beaucoup de poissons, yoga, natation, musique classique, dormir tôt...
Il soupira. Avant d'ajouter
- Depuis six mois, notre vie est d'un ennui !
Afficher en entierSur l’échelle de la souffrance psychologique, il est un palier où la douleur atteint de tels sommets qu’il semble utopique de chercher à la surpasser. Privé de normalité, le couple semblait à peine survivre, comme expatrié d’une existence brisée en une multitude de morceaux si infimes qu’il s’avérait même impossible de les retrouver. Pour quelle raison absurde se seraient-ils mis en tête de vouloir les recoller ?
Afficher en entierRentrer… Impossible ! Le cœur de Laetitia se déchira à la seule idée de devoir faire demi-tour, réintégrer ses murs entre lesquels elle tournait en rond depuis la veille, parce que là, chez elle, elle se sentait inutile, saturée de chagrin et de pitié. Besoin d’agir, de bouger. D’être là. Présente. Parler, étreindre, mêler ses larmes à celles de ses amis, veiller sur leur douleur et tenter, dans la mesure de l’impossible, d’en atténuer le calvaire. Prendre les choses en main. Trouver les mots qui apaisent, ceux qui se cachent dans le cœur, dans les tripes ou encore dans les replis de sa propre souffrance, tel un jeu de cache-cache dont le décompte égraine le temps pour débusquer enfin l’onguent qui anesthésiera, même l’espace d’un court instant, cette plaie monstrueuse
Afficher en entierLe regard perdu, Laetitia regardait Milo sans le voir. Alors, peu à peu, les conséquences de la disparition du petit garçon déployèrent leurs longs tentacules tortueux, envahirent son esprit, ses pensées, s’enroulèrent autour de son cœur, l’agrippèrent, resserrant inexorablement leur étau sans qu’elle parvienne à se défaire de cette impitoyable étreinte qui bientôt l’oppressa jusqu’à l’étouffer
Afficher en entierEt même lorsqu’il s’étrangla enfin, lorsque le souffle se tarit, hoqueta, éructa jusqu’à l’extrême, au moment où le silence s’apprêtait à triompher, un sursaut de conscience raviva l’insupportable évidence, et soudain le cri ricocha contre les parois creuses d’un cœur exsangue pour vibrer à jamais jusqu’au tréfonds d’un souvenir figé dans le temps.
Afficher en entierEt même lorsqu’il s’étrangla enfin, lorsque le souffle se tarit, hoqueta, éructa jusqu’à l’extrême, au moment où le silence s’apprêtait à triompher, un sursaut de conscience raviva l’insupportable évidence, et soudain le cri ricocha contre les parois creuses d’un cœur exsangue pour vibrer à jamais jusqu’au tréfonds d’un souvenir figé dans le temps.
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