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Des étudiants passaient devant lui, certains affichant des sourires amicaux, d’autres semblant remplis de culpabilité et l’observant avec une mine abattue (ça arrivait souvent lorsqu’il portait son col). La gente féminine de l’université était des plus agréable avec lui. Foster était un « canon de Dieu », comme une fille pas très maligne l’avait dit. Leurs regards, limite lascifs, le rendant un peu mal à l’aise, il remonta ses lunettes à montures noires sur l’arrête de son nez comme si elles en avaient glissé, passa ses cheveux noirs derrière ses oreilles et se dirigea vers le porche entouré de colonnes de la petite chapelle en essayant d’éviter le contact visuel avec elles. D’ici, il regarda par-delà l’immense carré de pelouse centrale qui constituait le cœur de l’école. Les étudiants se dispersaient sur l’herbe et les trottoirs en se rendant en classe. C’était un jour nuageux : Foster voulait rentrer les bancs à l’intérieur de la chapelle avant qu’il ne se mette à pleuvoir. On lui avait promis de l’aide qui, il l’espérait, ne tarderait pas à venir.
Afficher en entierUNIVERSITÉ de VERONA.
Le nom était aussi poétique que le lieu. Foster Lewis était ravi qu’on lui ait offert le poste d’aumônier ici. C’était un petit campus, une de ces institutions privées dans lesquelles étudiants et enseignants s’appelaient par leurs prénoms et traînaient même ensemble durant les week-ends. Il y avait de l’architecture Georgienne, des haies ressemblant à des sculptures (cela s’appelait de l’art topiaire, s'il ne se trompait pas) et un véritable zoo d’affectueuses petites créatures sauvages. On pouvait passer à côté d’un écureuil sans que l’adorable petite chose ne bronche.
Afficher en entierLenny était encore assis quand Chip partit. Chip ne comprenait pas les gens qui laissaient les choses se faire à défaut de savoir se décider. Il avait toujours détesté les incertitudes et les situations à suspense en tout genre. C’était pour ça qu’il ne regardait pas les séries télévisées avant de pouvoir les voir en entier quand lui le désirait. Et les trilogies cinématographiques ? Oubliez ça. Il attendait que les trois films soient disponibles en DVD ou en téléchargement. La vie était bien plus facile quand il contrôlait la moindre petite chose qu’il lui était permis de contrôler. Des questions courtes et des réponses simples. C’était tout.
Afficher en entier… un petit quelque chose avant tout le reste…
CHIP ARNOLD, entraîneur des Growlers – l’équipe de football américain de l’Université de Verona – était assis à une table du petit bar avec son assistant Lenny. Dire qu’ils étaient de bons amis était exagéré, mais ils s’entendaient bien. Il le faut bien lorsque vous travaillez en étroite collaboration avec quelqu’un pendant de longues périodes dans le but d’imaginer des stratégies et des tactiques de jeu précises que les garçons feront foirer. Il doit y avoir un certain degré de camaraderie et de confiance. Vous devez être dans le même état d’esprit. Et, en gros, Lenny était un type agréable à côtoyer, en particulier pour traîner dans les bars. Ce n’était pas un garçon particulièrement beau, par conséquent ceux qui l’accompagnaient gagnaient en séduction. C’était une horrible vérité, mais une vérité que chacun apprenait d’une façon ou d’une autre. Chip Arnold n’avait pas vraiment besoin de l’aide de Lenny pour attirer une fille. Chip avait toujours su quelle attitude adopter et quelles étaient les paroles exactes pour plaire aux filles. Ce soir, il était l’étalon du bar et faisait bander ses muscles à chaque fois qu’il levait son verre. S’il le voulait – et cette pensée l’emplissait de fierté – il pouvait serrer la nana de son choix tout de suite dans les toilettes.
Afficher en entierLenny était encore assis quand Chip partit. Chip ne comprenait pas les gens qui laissaient les choses se faire à défaut de savoir se décider. Il avait toujours détesté les incertitudes et les situations à suspense en tout genre. C’était pour ça qu’il ne regardait pas les séries télévisées avant de pouvoir les voir en entier quand lui le désirait. Et les trilogies cinématographiques ? Oubliez ça. Il attendait que les trois films soient disponibles en DVD ou en téléchargement. La vie était bien plus facile quand il contrôlait la moindre petite chose qu’il lui était permis de contrôler. Des questions courtes et des réponses simples. C’était tout.
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