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Comment ça, je ne suis pas sympa avec mon frère ?
Bah je vous l’avais dit qu’on s’entendait comme chien et chat, version rivaux, en prime. Non, au fond, je sais aussi que quoi qu’on se fasse l’un l’autre, on restera une famille, et qu’on pourra passer au-dessus de tous les conflits, et de tous les coups de pute qu’on peut se faire mutuellement. J’ai du mal à supporter Morgan, mais j’ai conscience que je n’aimerais pas qu’on soit complètement en froid, et que si je ne le voyais plus, il me manquerait.
Après tout, il reste mon jumeau.
Et même sans ce côté gémellaire, c’est mon frère, on a grandi ensemble, on a fait les quatre-cents coups ensemble…
D’une certaine façon, Morgan est mon meilleur ami.
Et mon pire ennemi en même temps, mais bon.
Peut-être qu’à m’entendre, vous vous dites que c’est un peu abject de vouloir lui piquer son petit-ami, dans ces conditions. Je n’ai jamais dit que j’étais quelqu’un de gentil. Ou plutôt, je le suis, dans l’ensemble mais… pas tellement avec Morgan.
Il ne l’est pas non plus avec moi.
Je suis quasi certain qu’à l’inverse, il aurait agi de la même manière que moi.
C’est cette rivalité perpétuelle qui nous pousse aussi à avancer, en vérité. À donner constamment le meilleur de nous-même. Même si nous ne nous ressemblons finalement que physiquement, nous avons tous les deux du mal à supporter les comparaisons et à nous sentir « moins bon » que l’autre, et ça nous booste souvent.
Par exemple, même si dans l’immédiat, Morg est vexé comme un pou sur un peigne, je suis sûr que me voir interagir avec Josh va le motiver à être un petit-ami encore plus parfait.
Ça m’énerve d’avance.
Tant et si bien que quand Morgan me fusille des yeux, je lui fais un beau doigt d’honneur et lui articule un « va crever » tout à fait sympathique. Au lieu de me répondre, il s’agrippe au bras de Joshua comme une moule à son rocher. Son geste resserre brutalement mon cœur dans ma poitrine.
Putain.
J’avais oublié que ça pouvait faire mal, d’être amoureux…
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