Dans le camp régnait une grande animation. Il y avait ceux qui s’entraînaient à combattre, ceux qui montaient les tentes, ceux qui apportaient le bois, ceux qui préparaient le repas, ceux qui ramenaient de l’eau, ceux qui s’occupaient des montures...

Valentin, confortablement installé sur le canapé de la salle à manger de ses grands parents, regardait avec intérêt les photos qu’il avait sous les yeux. Il s’était arrêté sur celle d’un adolescent blond qu’il n’avait pas reconnu : son grand père.
– Vous vous êtes connus comment, papi et toi ? demanda t il.
– Nous étions tous les deux au CES de Castelnau, répondit sa mamie.

Maxou faisait mine d’en savoir long sur la question. Avec un père gendarme il avait légèrement tendance à se la jouer Sherlock Holmes, ce qui agaçait souvent ses camarades.

L'horloge du clocher sonne quatre coups au moment où Valentin perçoit un parfum de fleur. Il se rapproche du petit escalier de quatre marches sur sa gauche et de la fresque murale en trompe-l'œil qui le longe. Elle semble tellement réelle ! L'odeur de fleur devient presque entêtante. On dirait qu'elle provient de la glycine peinte sur le mur ocre. Le bourdonnement d'une abeille pourrait même laisser croire que la plante violette est vraie.

- Au fait nous ne nous sommes pas présentés. Voici mon talentueux ami Frédéric Mistral ; quant à
- Comme le buste ? s'étonna Valentin.
- Oui, comme le buste, s'amusa le curé.
- Et maintenant, parle-nous de ton grand-père.

Le propriétaire vint à leur rencontre. Il leur indiqua un abri côté nord pour entreposer le chargement.
Valentin pensait qu'il allait pouvoir enfin se reposer et dormir mais il se trompait. Il dut aider à sécher les mules avec du foin, à les amener au bord de l'eau pour qu'elles se désaltèrent et à les conduire dans un enclos.

Resté seul Valentin n'en menait pas large. Dans l'obscurité il s'assit sur un ballot de paille. Il essaya une nouvelle fois d'appeler ses parents sur son portable. Toujours pas de réseau et sa batterie était très faible. Il eut envie de pleurer. Il se sentait seul et s'en voulait que ses parents puissent s'inquiéter par sa faute. Chifoumi se rapprocha de lui. Valentin le caressa ce qui le rasséréna un peu.

Même les oiseaux s'étaient arrêtés de chanter. Il n'y avait pas un son, pas un souffle.
Chifoumi émit un gémissement craintif. Les oreilles baissées il se rapprocha de son maître, oubliant ses envies de palmipède.

Mon amour est né
Dans les cheveux de Merlin
Ensorcèl-amant

La flambée de violence s'amplifie un peu partout. On assiste à une recrudescence de règlements de compte aux multiples visages et aux multiples motivations dont la Nuit Zéro est le moteur et l'alibi.

Dans ces eaux timides ou tumultueuses, dans ces berges rocailleuses, vivent des êtres qui ne se laissent pas facilement voir.

Brouillard sur le lac
Dans le jade de ces eaux
Secrets enfouis

J’avais planté mes dents dans le fruit juteux de la perfection et son poison commença son œuvre destructrice.

Tu as en toi la réponse. Chacune des voies qui s’offrent à toi peut t’apporter joie et bonheur ou peine et désespoir. Pèse bien chaque plateau de la balance de ta vie, le pour et le contre. Tu sauras alors quel chemin tu dois prendre. Pour cela je te conseille de partir loin de ton village, loin de ta famille, loin de tes voisins, loin de ta jeune amoureuse, pour réfléchir sur ta destinée. Que tu choisisses l’une ou l’autre route ta vie en sera complètement différente mais il n’y a que toi qui puisse faire ce choix.
Tiré de la nouvelle La Parabole du Fou

Replay parvint à une dune de sable vert-émeraude. Elle s'y allongea et s'y roula de manière à se faire un manteau... Allongée sur le dos elle caressa doucement son ventre jeune et ferme. De la lune empourprée tombèrent des gouttes de sang. Ces gouttes lui arrachèrent des cris de douleur. Elle se recroquevilla sur le côté, absorba les gouttes, le sable, jusqu'à s'enfoncer dans la dune et devenir cette dune.
Tiré de la nouvelle Surréaliste

Il se disait : “Je devrais écrire pour comprendre”
Il avait ramassé, au long de sa vie les pièces du puzzle et il ressentait le besoin vital et décisif de les assembler. Naturellement pour lui, cela devait passer par l’écriture.

Le monde est à l’image de ce que chacun a dans le cœur... et son cœur n’était pas pur, loin de là.

J’ai vraiment envie d’écrire ! Plus que ça, j’ai envie d’écrire le restant de ma vie.