Commentaire de Cacoethes-scribendi

Plus de six mois que j’attendais de pouvoir lire ce roman paru début 2021 ; je ne suis pas déçue de l’attente ! Je vais éviter de trop en dire, car une partie du plaisir de ma lecture a été de me faire surprendre par les directions prises par l’histoire…

D’or et d’oreillers débute comme un conte – ou comme un roman de Jane Austen : un jeune lord se cherche une épouse. Pour cela, il y a des tests à passer… mais contrairement aux contes traditionnels, les tests reposeront sur la sensibilité de l’héroïne, son courage, sa ténacité et bien d’autres qualités.

L’histoire est bien ficelée, la plume est très chouette, c’est bourré d’humour. Je passe rapidement sur ces points, car ce que je retiendrais particulièrement et que j’ai adoré, ce sont tous les jeux de miroirs et de références littéraires.

Pour les jeux de miroirs, ce sont des procédés narratifs assez subtils mais terriblement efficaces : l’autrice répète certaines phrases d’une scène dans une autre scène et ça crée un écho hyper astucieux.

Pour les références littéraires, allons-y en pagaille : la Princesse au petit pois bien sûr, mais également Cendrillon à fond, La Belle et la Bête… et j’ai retrouvé pas mal du premier tome de La Passe-Miroir dans ce roman, ce qui n’est pas pour me déplaire ! Globalement, l’autrice s’est amusée à détourner les codes des contes traditionnels, de bien des manières, et c’est jouissif.

Enfin, dernier détail et non des moindres : la romance. Bourrée de clins d’œil aux clichés du genre et pourtant unique en son genre, avec des personnages attachants et surtout une grande sensualité. Les personnages ne sont détachés ni de leurs corps, ni de leur humour et c’est rafraîchissant !

J’ai noté tellement d’autres détails que je pourrais continuer encore longtemps, mais je vais m’arrêter là. Je me contenterais de dire que ce roman aurait pu tout aussi bien se nommer D’or, d’oreilles et d’oreillers, mais ça aurait sans doute été trop long :p