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D'accord, elle avait peu d'amis, passait beaucoup de temps à lire ou à dessiner dans sa chambre, préférait la nuit au jour et l'hiver à l'été, mais son grand calme, ses beaux sourires et sa passion pour les histoires ne laissaient aucun doute : c'était une jeune fille heureuse et équilibrée
Afficher en entier« Quand on n’a plus rien d’autre que la tristesse, tout ce que l’on peut faire, c’est la transformer en poésie, tu ne crois pas? »
Afficher en entier« J’ai toujours trouvé cela très enviable, la vie d’une poupée. Il suffit d’être là, belle, immobile, et de regarder le monde sans jamais avoir à y prendre part. Personne n’attend rien de vous, et vous ne devez rien à personne. Vous êtes là, belle, immobile, et vous rêvez. Et vos rêves sont si merveilleux et si profonds qu’aucun être au monde ne saurait les lire dans vos yeux. »
Afficher en entierElle regarda la pluie, l'esprit envoûté par cette atmosphère si particulière qui régnait en octobre, quand l'automne s'épanouit comme une fleur rousse, déjà fanée lorsqu'elle éclot. Peut-être bien que les vacances de morts, ainsi qu'elle les appelait, étaient ses préférées. Moins bruyantes, moins évidentes que celles de Noël ; baignées d'une autre féérie, plus secrète et plus douce.
Afficher en entierSibylle savait qu'elle n'était pas en train de rêver, mais elle aurait très bien pu se pincer pour s'en assurer, car cet endroit incarnait tout ce qu'elle adorait. Là, sous le ciel gris, à fleur de pluie, le château déployait ses vieilles pierres craquelées, grignotées de lichen et envahies de lierre ; des dizaines de fenêtres aux rebords sculptés en colonnes parcouraient la façade, comme autant de trous noirs invitant Sibylle à explorer leurs fascinants secrets.
Afficher en entierLes vieilles poupées sont effrayantes parce qu'on ne sait pas trop où elles ont traîné, ni ce qu'elles ont vu. Que diraient-elles, si elles pouvaient parler? Avec leurs yeux figés bordés de cils arachnéens, leur air trop innocent pour être honnête et leurs robes surchargées, elles ont tout pour mettre mal à l'aise, et sans oser se l'avouer, les gens craignent ce qu'elles savent des ténèbres.
Afficher en entierElle se tourna alors vers la surface du bassin. Une tristesse pareille, ce n'était pas supportable. Il valait mieux se noyer. Ce serait facile et rapide, il faudrait juste plonger la tête dans l'eau, accepter de ne plus respirer, et se laisser sombrer doucement.
Afficher en entierQuand on n'a plus rien d'autre que la tristesse, tout ce que l'on peut faire, c'est la transformer en poésie, tu ne crois pas?
Afficher en entierLorsque Sybille commença l'école, elle eut un peu de mal à changer de rythme. Vivre le jour, cela n'avait rien de normal pour elle. Néanmoins, elle finit par s'adapter et entra même au collège avec un an d'avance. Maria fut très fière.
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