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Et tandis que je m'apprête à me glisser sous une Rolls qui n'attend que moi, je n'arrête pas de ressasser.
Je me demande si un jour, je pourrai suffire à quelqu'un. Si un jour, je pourrai compter, pour de vrai.
Afficher en entierJe relis le message, encore et encore, une boule dans la gorge et les larmes aux yeux. C’est la première fois qu’il me fait cet aveu.
« Tu me manques ».
J’ai du mal à croire que c’est réel, qu’il a vraiment écrit ça. Qu’il le pense surtout.
« Tu me manques. »
Si je le pouvais, je sauterais dans un taxi pour aller le retrouver. Pour l’embrasser, le prendre dans mes bras, pour le sentir contre moi.
« Tu me manques. »
Afficher en entierJe l’ai cru, pendant quelque temps. Cru que je pourrais être normal, annihiler ces vices, ces pensées malsaines et sales. J’ai tout fait pour repousser les démons qui m’appelaient. Mais ils ont fini par réapparaître, plus vils que jamais, me pressant de renouer avec la personne que j’étais, m’obligeant à me rendre dans ce club, nuit après nuit, pour espérer sentir de nouveau un corps masculin contre le mien, retrouver l’exaltation de lèvres fermes, de mâchoire carrée, de la main d’un homme me touchant, me caressant. Mais pas n’importe quel homme. Pas n’importe quel corps.
Afficher en entierJe devrais le haïr de me mettre dans cet état, d'être si doué pour me tenir à sa merci, mais comment le pourrais-je, alors qu'il est tout ce dont j'ai besoin ? Tout ce que je me suis interdit de désirer pendant des années, espérant que je finirais par guérir, par chasser mes démons pour de bon. Mais aucune épée n'est assez solide pour les pourfendre lorsque je voudrais les enlacer et me fondre en eux. Parce que peu importe combien je lutte, je ne peux pas gagner contre qui je suis. Pas ce soir en tout cas. Ce soir, je laisse le Diable danser avec moi.
Afficher en entier« — Parce que je pense à toi chaque jour que Dieu fait. Parce que je suis amoureux de toi, chaton. Même après tout ce temps. Peut-être même chaque jour un peu plus. »
Afficher en entier« — Dis, papa… c’est pas grave, hein, si j’aime les garçons ?
Ma mère pousse un petit cri, et mes parents me regardent tout deux d’un air horrifié, d’un air si affligé que je ne l’oublierai jamais. Puis mon père secoue la tête et déclare :
— Ne t’inquiète pas, fiston. On va te réparer. »
Afficher en entier"Il n’est pas question de Dieu ni de religion. Parce qu’elle n’est qu’un prétexte. Un prétexte pour débiter leur haine et leur intolérance. Elle permet d’excuser leur dégoût, de se complaire dans l’idée préconçue qu’ils ont de l’homosexualité. Elle rend leur homophobie juste et normale. Admissible. Saine. Et surtout, pardonnable."
-Daniel-
Afficher en entier"Lui aussi est en train de s’effondrer, et je me demande si, quand tout sera terminé, tout ce qu’il restera de nous seront les morceaux épars de nos âmes, jonchant le sol, sans plus personne pour les ramasser."
-Daniel-
Afficher en entier"J’aimerais m’accepter, accepter ce que nous sommes et ce que nous partageons. J’aimerais pouvoir affronter mes peurs, pouvoir les annihiler."
-Daniel-
Afficher en entier"Plus le temps passe, et plus je suis épuisé. Épuisé de me battre, de lutter contre moi- même, contre mes envies, contre ma nature."
-Daniel-
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