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Avec Pierre, c’était souvent une phrase du genre : « Fais ce qu’il dit ; Pierre, c’est notre chef à tous », et là Pierre virait au cramoisi et quittait la pièce ; la dispute prenait fin en un clin d’œil. Parce que Pierre détestait qu’on dise qu’il se prenait pour le chef. Mais ça ne marchait pas avec Anna. Avec elle, il fallait une réplique du style : « Oh, tu deviens toute rouge ! », puis Jean-Paul se mettait à rire ; elle sortait alors de la maison, poussait un cri de rage puis revenait à l’intérieur, arpentait les pièces avec colère, mais la dispute en soi était terminée. Parce qu’Anna détestait penser qu’elle pouvait un seul instant avoir l’air drôle ou bête.

Et à cet instant, il était sûr que s’il disait simplement : « Papa, j’ai peur », père repousserait cette femme hors de la maison et aurait tout un tas de problèmes ensuite. À l’inverse, s’il disait : « Papa, je peux passer le test, moi aussi ? », père se mettrait à rire et il n’aurait plus l’air aussi honteux, malheureux et en colère.

Il le fit donc.

Père se mit à rire. « Ça c’est tout Jean-Paul, il veut toujours en faire plus qu’il n’est capable. »

La femme regarda Jean-Paul. « Quel âge a-t-il ?

— Pas encore six ans, répondit brusquement mère.

— Ah, dit la femme. Eh bien, je suppose que celui-ci est Nicolas, celui-ci Thomas et enfin André ?

— Pourquoi vous ne me testez pas ? demanda Pierre.

— Je crains que tu ne sois déjà trop vieux, fit-elle. Le temps que la Flotte obtienne enfin l’accès aux nations non conformes… »

Elle laissa sa phrase en suspens.

Pierre se leva et quitta la pièce d’un air sombre.

« Pourquoi pas les filles ? s’enquit Catherine. ...

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— Bien sûr, répondit mère non sans fierté. Au moins aussi bien que le polonais.

— J’assiste aux tests, fit père.

— Je suis désolée, monsieur, dit la femme, mais vous n’y assistez pas. Vous me fournissez une pièce dans laquelle je peux être seule avec chaque enfant, et si votre logement ne comporte qu’une seule pièce, vous emmenez tout le monde dehors ou chez un voisin. Je vais bel et bien leur faire subir ces tests. »

Père voulait la réduire au silence, mais il n’était pas armé pour cette bataille et il détourna les yeux. « Peu importe que vous leur fassiez passer le test ou non. Même s’ils réussissent, je ne vous laisserai pas les emmener.

— Nous aborderons ce point le cas échéant », répondit la femme. Elle avait l’air triste. Et Jean-Paul comprit brusquement pourquoi : elle savait que père n’aurait en aucun cas le choix, mais elle ne voulait pas l’embarrasser en le soulignant. Elle voulait juste faire son travail et s’en aller.

Jean-Paul ignorait comment il savait ces choses : cela lui venait spontanément. Ce n’était pas comme l’histoire, la géographie ou les mathématiques, où il fallait apprendre avant de savoir. Il lui suffisait de regarder les gens, les écouter, et soudain il savait des choses sur eux. Ce qu’ils voulaient ou pourquoi ils agissaient de telle ou telle façon. Quand ses frères et sœurs se disputaient, par exemple. Il avait généralement une idée très claire des causes exactes de la querelle et, la plupart du temps, sans avoir à y réfléchir, il savait pile quoi dire pour mettre fin aux hostilités. Parfois il ne disait rien parce que la dispute ne le dérangeait pas. Mais quand l’un d’eux se mettait vraiment en colère – suffisamment pour frapper –, alors Jean-Paul disait ce qu’il fallait, et la bagarre s’arrêtait net.

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Père ouvrit la porte et se planta dans l’encadrement, son grand corps musclé barrant le passage. « Qu’est-ce que vous voulez ? » demanda-t-il. Il s’était exprimé en standard plutôt qu’en polonais, et ils surent ainsi que le visiteur était étranger.

La réponse fut calme, mais Jean-Paul l’entendit distinctement. Une voix de femme qui disait : « Je travaille pour le programme de sélection de la Flotte internationale. Je crois que vous avez trois fils entre six et douze ans.

— Nos enfants ne vous regardent pas.

— En réalité, monsieur Wieczorek, la procédure de sélection obligatoire est imposée par la loi, et je suis là pour remplir mes obligations en vertu de cette loi. Si vous préférez, je peux demander à la police militaire de venir vous l’expliquer. » Elle le dit si sereinement que Jean-Paul faillit ne pas comprendre qu’elle ne faisait pas une proposition mais brandissait une menace.

Père recula, le visage sombre. « Qu’est-ce que vous feriez ? Me jeter en prison ? Vous avez fait voter des lois qui interdisent à ma femme de travailler, nous devons scolariser nos enfants à la maison, et maintenant vous priveriez carrément ma famille de pain.

— Je ne conçois pas les politiques du gouvernement, répondit la femme en observant la pièce remplie d’enfants. Je m’occupe seulement de faire passer des tests aux petits. »

André prit la parole : « Pierre et Catherine ont déjà réussi les tests du gouvernement. Il y a un mois à peine. Ils ont le niveau requis.

— Il ne s’agit pas d’avoir le niveau requis, dit la femme. Je ne viens pas au nom des écoles ni du gouvernement polonais…

— Il n’y a pas de gouvernement polonais, coupa père. Juste une armée d’occupation qui applique la dictature de l’Hégémonie.

— Je travaille pour la Flotte, reprit la femme. Il nous est légalement interdit d’exprimer une opinion concernant la politique de l’Hégémonie tant que nous portons l’uniforme. Plus vite je commencerai les tests, plus vite vous pourrez reprendre vos habitudes. Ils parlent tous le standard ?

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