Extraits

Mais c'était très très bon et... je n'ose presque l'écrire, j'ai eu du plaisir comme ça ne m'était jamais arrivé, bien plus qu'avec Magda. Et autre chose. Comme si... mais là, je ne trouve vraiment pas mes mots.

"On me fait signe que le vice-gouverneur est prêt à parler... Le voici, voici le discours que Van Tarn lui-même aurait voulu prononcer. Que sa volonté nous soit plus sacrée que jamais maintenant qu'il est mort..

Une autre voix s'élève, cassée, sourde... J'ai du mal à entendre ce qu'elle dit... Et, quand je l'entends, j'ai encore plus de mal à y croire car ce qu'elle lit, c'est le discours que les Analyseurs et moi avions rédigé, c'est l' " appel au peuple ", c'est la " déclaration de paix "...

Boris vient de rentrer à l'instant. Il me regarde écrire avec un radieux sourire. Il vient vers moi. Il se penche, il pose sa main sur la mienne, celle qui tient la plume, comme pour m'arrêter. Il a raison. Je n'ai plus rien à écrire. J'ai à vivre"

ça a duré... Je ne sais pas combien de temps. Je dirais bien : toute la nuit car il me semble que ça a été très long et puis, d'un autre côté peut-être pas plus de quelques secondes.

Donc, c'était comme une grosse boule de chaleur et de lumière en moi, comme quand je prends mon quart d'heure d'U-V le samedi mais là, c'était en dedans que ça se passait, je n'arrive pas à le dire mieux, je n'ai jamais été très forte pour écrire.

D'un autre côté je me demande s'il ne vaudrait pas mieux noter ces impressions au cas où elles reviendraient... et j'ai l'impression, je ne sais pas pourquoi, que ça reviendra.

En même temps une impression de lumière presque éblouissante qui venait du dedans de mon corps... Je me rends compte, en écrivant tout ça, que c'est idiot et j'ai presque envie d'arrêter là.

Il m'est arrivé quelque chose de pas normal la nuit dernière. Je dormais dans ma chambrette quand j'ai tout à coup été réveillée par une sensation extraordinaire. Comme une bouffée de chaleur mais qui ne me remplissait pas seulement la tête, mais tout le corps.