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Extrait ajouté par PaperStreetSoapCo 2020-06-24T14:54:58+02:00

- Bon, ça démarre par du flou. On nous signale la présence à Paris d'un espion recherché par les Services ricains. On l'arrête, il se bute. C'est le truc sans grand intérêt. Nous ne savions pas pourquoi il était en France, nous n'avions personnellement rien à lui reprocher … Tu me suis ?

Le Gros est aux prises avec un morceau de lard fumé. Il cherche à plier la tranche en quatre pour tenter de se l'enfourner en bloc dans son clapoir. La tranche de lard n'est pas d'accord. Mais le Gros a fait du judo dans sa jeunesse. Après une lutte de quelques instants, il parvient à placer une clé imparable au lard, et à l'engloutir. Mais le lard est rancuneux, le Gros n'a pas songé que le gras conserve la chaleur mieux que le maigre. Il pousse une beuglante affreuse et recrache sa bidoche plus son râtelier reste planté dedans.

- Je m'ai brûlé, dit-il en empoignant son verre de riesling.

Ayant noyé le sinistre, il récupère ses canines en porcelaine et les ajuste dans son tiroir.

- Tu disais, Tonio ?

Allez donc reprendre le fil d'un raisonnement après pareil intermède.

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Extrait ajouté par PaperStreetSoapCo 2020-06-24T14:54:09+02:00

Iachev a un sourire qui veut en dire long comme l'article de fond du Figaro. Quand on connaît les hommes comme je les connais et qu'on les a pratiqués comme je les ai pratiqués (comme dirait Charpini) on pige illico et pour dire plus « tout de suite » que ce zouave ne parlera pas. Son sourire exprime clairement ce mot de cinq lettres qui illustra tout particulièrement une grande bataille napoléonienne. Et quand on y réfléchit, on ne peut s’empêcher de trouver réconfortant le fait que ce simple mot a fait de la défaite de Waterloo une sorte de victoire morale. Ce jour-là, la pauvre France a perdu bien des hommes, mais son vocabulaire déjà si bien nuancé s'est enrichi de deux syllabes. Or les mots sont plus durailles à créer que les enfants.

Chaque fois que je traverse la place Cambronne, il m'est agréable d'évoquer ce vaillant général qui sut répondre avec tant de générosité aux Anglais et qui parvint à condenser en un seul mot tout ce que le monde pense de ces insulaires.

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Extrait ajouté par PaperStreetSoapCo 2020-06-24T14:52:56+02:00

Le prestige ! Toujours la gloriole, la dorure, l'auréole ! Pour un bout de ruban, une photo dans France-Soir ou pour lire leur blaze sur une coupe simili-argentée, les hommes sont capables de tout et, qui pis est, de n'importe quoi !

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Extrait ajouté par PaperStreetSoapCo 2020-06-24T14:52:21+02:00

Mon entrée dans la volière crée une certaine gène. Ici on trouve soit des habitués, soit des pigeons de province qui viennent se faire plumer. Aussi, comme je n'appartiens ni à l'une ni à l'autre catégorie, ils sont perplexes, ces pauvres chéris.

Je me juche sur un haut tabouret, à l’extrémité sud du zinc, et j'adresse un S.O.S. Au loufiat. J'sais pas où le diro de cette turne est allé pêcher son barman, mais je peux vous affirmer que ça n'est pas dans un concours de pin up boys. Ce mec est grêlé comme l'Etna, avec autant de cicatrices qu'un arbre de Robinson et des yeux faisandés qui me font penser à ceux d'un hareng en compagnie duquel j'ai pris jadis des bains de soleil.

- Ce sera ? demanda-t-il.

- Un 138 !

- Comprends pas ! riposte-t-il sèchement.

- Un double Vat 69, quoi ! Vous m'avez pas l'air doué par les maths, mon vieux !

Il réprime un haussement d'épaule et prépare mon breuvage.

- Perrier ou siphon ? interroge-t-il.

- Nature, réponds-je... Je le prends comme ça, sur les rochers.

Il se désintéresse de moi afin de renouveler la provision de disques sur le pick-up suppléant l'absence du pianiste maison. Monsieur Marinade-Mariné se manifeste alors en italien et affirme qu'il s'envole. Je me détronche un brin sur l'honorable assistance.

C'est l'heure molle. Aux tables, il y a trois couples made in Bouseux-les-Bains qui boivent du champagne en faisant semblant de le trouver bon. Un maître d'hôtel hargneux leur verse le roteux à mesure qu'ils boivent et, lorsqu'ils ont le dos tourné, il sert même le seau à glace. C'est de bonne guerre. Paris by night, c'est bourré de pauvres cloches qui croient faire canaille en payant huit raides une boutanche de piquette.

Lorsqu'ils reprennent leur vie pépère à la fabrique de papier tue-mouches ou à l'exploitation agricole, ils en ont pour dix berges à raconter ça aux voisins émerveillés.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-29T23:18:20+02:00

La clientèle du bar, elle, constitue le folklore. Les durs exagèrent leurs airs durs et les putes leur salacité. L’une de ces rosières, située à ma gauche, ne me quitte pas des carreaux. C’est une charmante fille, Martiniquaise, il me semble, aux yeux brillants et aux cheveux frisés comme les ressorts d’un Dunlopillo. Elle a un rire blanc et un sourire ma foi avenant.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-29T23:03:18+02:00

Ce qu’elle mate ainsi, ça n’est pas le ravissant horizon de poireaux, mais la route nationale longeant la voie ferrée. Mine de rien, je me penche pour relacer mes escarpins (lesquels, soit dit entre nous et le traité de Westphalie, n’ont pas de lacets). Ma position inclinée me permet de filer un coup de périscope sur la route. J’aperçois une Mercedes grise décapotable dont le conducteur se livre à des appels de phares. Qu’est-ce à dire ?

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-29T23:03:00+02:00

Va falloir que je me l’arrondisse au compas jusqu’à Rennes ! Perspective affligeante, les mecs, pour un garçon dans la force de l’âge qui a besoin de calories pour continuer à séduire la gent féminine et assimilée. C’est pas que j’aie le culte de la tortore, mais j’ai horreur de rester longtemps sans morganer, après on a le Prosper qui s’exclame, or le borborygme fait négligé.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-29T23:02:32+02:00

C’est curieux, un contact humain. Il existe des individus en compagnie desquels vous pouvez cohabiter dix ans sans éprouver la moindre envie de leur raconter l’extraordinaire aventure de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’os, et puis d’autres auxquels vous confieriez votre vie intime plus celle de votre concierge dès le premier regard. Je m’empresse de vous dire que Claire Pertuis appartient à la seconde catégorie. Ce qu’elle est charmante, cette enfant, avec son tailleur en tissu simili-éponge vert, son délicat fond de teint orangé et ce regard profond comme une fosse celtique (dirait le Gros).

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-29T23:02:15+02:00

Bien nous en a pris puisque, le lendemain, la môme à qui je décerne le premier prix de lunettes toutes catégories débarquait et demandait après monsieur. Le taulier, affranchi par nos soins, lui a répondu que son client s’était absenté (tu parles : les grandes vacances, quoi !) en recommandant qu’on prie la personne qui viendrait de l’attendre… La fille a obéi. Elle a attendu jusqu’à ce matin seulement, l’impatiente, ensuite de quoi elle a demandé sa note.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-29T23:02:07+02:00

Je la file depuis ce matin. Comment je me suis branché sur ce gros lot ? C’est toute une histoire que je vais vous faire un plaisir de résumer. Voici deux jours, nos services, alertés par Interpol, ont appréhendé un certain Crakzic, sujet plus ou moins yougo et pas très propre bien qu’il soit slave, lequel était impliqué dans une histoire de vol aux States. Vol assez particulier puisqu’il eut lieu dans un laboratoire de recherches nucléaires. Le Crakzic a été mal fouillé, et quand on est venu le chercher dans sa cellote pour l’interroger, on l’a trouvé aussi raide qu’une chemise gelée.

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