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- Allons, ça ne me paraît pas très équilibré, dis-je avec une nonchalance qui suggérait que menacer des gens avec mon arme ne me mettait pas du tout mal à l'aise. Il me semble qu'il faudrait tailler un peu dans le gras pour que ce soit plus juste. Des volontaires pour le dégraissage ? Non ? Vraiment, personne ? Levez juste la main bien haut, et j'aurai la gentillesse de vous mettre une balle dans la tête. Allons, ne soyez pas timides. Levez la main.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir que personne ne se jetait sur mon offre !
- Je suis choqué, repris-je. Et moi qui croyais que les habitants de Bowerstone étaient toujours prêts à se porter volontaires quand on avait besoin d'eux. Où va le monde, je vous le demande ? Mademoiselle, qu'en pensez-vous ?
- Que tout part à vau-l'eau, répliqua-t-elle très sérieusement.
- A qui le dites-vous. J'ai une idée; et si vous veniez avec moi ? Nous pourrions nous lamenter ensemble de l'absence totale de solidarité dont font preuve ces hommes. Et peut-être qu'ensuite nous pourrions revenir et en descendre quelques-uns. Pour le principe.
- Ça me semble très bien, opina-t-elle.
Afficher en entier- Clash ! m'écriai-je. Clash ! tu m'entends ? Clash !
- Ce n'est pas un clébard, intervint Page. C'est un cheval.
- Les chevaux sont bien plus intelligents que les chiens. Clash !
- N'importe quoi.
- Est-ce que tu as déjà vu des chevaux se renifler l'arrière-train ? Non. Et depuis quand tu es experte en animaux ? Tu ne t'entends pas avec eux, je te le rappelle.
- Je sais, mais...
- Clash !
- Finn, il faut qu'on parle du sujet que tu évites...
Soudain, le claquement de sabots retentit, et Clash surgit au coin du manoir. [...] Je regardai Page, l'air triomphant, et elle leva les yeux au ciel. Puis elle passa aux choses sérieuses:
- Est-ce qu'il ira assez vite si on est tous les deux sur son dos ?
- Penses-tu courir assez vite pour le suivre ?
- Non.
- Alors, c'est réglé.
- Moi j'aimerais bien la voir essayer, intervint le gnome.
Afficher en entierJ'esquissai rapidement les grandes lignes de ma situation. [...] Lorsque j'eus terminé, elle resta silencieuse un long moment.
- Serait-il envisageable que tu pointes ça ailleurs ? dis-je en indiquant son pistolet.
Le canon resta obstinément braqué sur moi. Il y a vraiment des gens qui ont du mal à faire confiance, c'est fou.
Afficher en entierLorsque j'arrivai à Millfields, soit à moins d'une nuit de voyage des Industries de Bowerstone, je pris une chambre dans une petite auberge délabrée, Au Fier Lion. Je ne voyais pas trop de quoi le lion en question pouvait s'enorgueillir, mais bon, je reconnus que si les tenanciers avaient baptisé leur établissement A l'Auberge de la Planche pourrie, ça aurait été un peu moins vendeur.
Afficher en entier- As-tu un nom ? demandai-je.
Le gnome fit pivoter sa tête à quatre-vingt-dix degrés pour me regarder.
- C'est une plaisanterie ?
- Pas du tout. As-tu un nom ?
- Ça ne te regarde pas.
- Très bien, garde-le pour toi.
- Tu essaies de copiner, ou je m'abuse ? Bientôt, tu vas vouloir qu'on se fasse des nattes.
- As-tu seulement des cheveux sous ton bonnet ?
- Sais-tu ce qui me pousse à venir avec toi ? L'espoir d'être là quand tu mourras.
- Il faudra bien que tu sois quelque part.
Afficher en entierJe dirai ceci pour ma défense: je ne savais pas qu'elle était mariée.
Afficher en entier-Mais... ma voix... On aurait vraiment dit qu'elle sortait de ma bouche.
-Les ventriloques, tu ne connais pas? Quoique, imiter ta voix se rapproche sans doute plus de la pétomanie...
-Ton imitation était parfaite.
-Ca n'a rien d'un exploit, répondit-il avec un geste dédaigneux de la main. Il ma suffi de serrer les cuisses assez fort pour prendre une voix de castrat. Après ça, l'imitation ne pouvait qu'être parfaite.
Afficher en entier-Dis donc, tu en as, un gros joujou. C'est pour compenser, tu fait des complexes? ajouta-t-il.
-C'est toi qui ma sauvé? soufflai-je, incrédule. Je ne sais même pas ce que tu es.
Sottement, j'avais imaginé qu'on ne pouvait pas employer un ton plus dédaigneux que celui que je venais d'entendre; j'avais tort.
-On se demande bien ce que tu sais, à part être la cible la plus facile au monde. Je suis un nain de jardin, ducon.
-Un nain de jardin?
-C'est ça. Répète-le encore quelques dizaines de fois, et avec un peu de bol ça finira par te rentrer dans le crâne. Tu sais, un peu comme les différentes choses qui doivent régulièrement entrer par autre part.
[...]
On racontait que ces espèces de gnomes à bonnet étaient, globalement, inoffensifs, mais avaient la fâcheuse manie de bombarder les passants d'invectives. Il n'était d'ailleurs pas très difficile de se débarrasser d'eux: une balle, bien placée, suffisait à les renvoyer à leur état de statue, dans le jardin paumé d'où ils provenaient sans doute - que celui-ci se stiue bel et bien à Brightwall ou dans l'au delà.
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