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- Pour l'examen de fin d'année, je vous demande de me dessiner, telle que vous l'imaginez, la main droite de la Vénus de Milo. A vos fusains !

Belle, avec les autres jeunes gens, se rua sans réfléchir sur sa feuille. Fanny demeura seule, plantée au pied de la statue. Les yeux brillants, la bouche entrouverte, elle semblait plongée dans un intense bonheur physique.

- Elle vous plaît ? murmura Virgil Williams avec une pointe d'humour.

- Oui, répondit-elle sans le regarder, comme si elle craignait de se laisser distraire de son plaisir. La lumière, le mouvement, la matière... c'est comme si je ne les avais jamais vus. Pas vous ?

Il sourit de sa naïveté. Mrs Osbourne figurait parmi ses étudiants les plus âgés et les plus doués. Sa totale inculture le ravissait. A la lettre, elle ne savait rien. Une terre vierge où s'exprimait à grands coups d'émotions l'ivresse de la beauté. L'élève idéal pour un professeur : la virginité des sens, couplée avec la maturité.

Sans idée. Sans image. Sans référence. Le trouble de Fanny n'en était que plus brutal et plus profond. Williams n'avait qu'à jeter un coup d'oeil sur ses dessins. A chaque exercice, c'était la même pureté de trait, la même audace dans la couleur. Quelque chose de maladroit et de puissant qui rendait sa copie immédiatement reconnaissable. La joie devant un idéal esthétique que cette femme parvenait à exprimer sans le comprendre - n'était-ce pas précisément cela, l'art ? se demandait-il quelquefois.

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Pourtant Fanny était de ces enfants dont les professeurs et les camarades se souviennent. Parce qu'elle faisait ce qu'elle aimait avec plus de passion que les autres - elle aimait peindre et raconter des histoires -, parce que son imagination, totalement débridée, se complaisait dans le bizarre et le tragique, parce qu'elle avait de l'humour, ses caricatures, ses dessins toujours anecdotiques et ses rédactions donnaient de délicieux frissons à toute la classe. Elle savait dramatiser la vie quotidienne et, d'un banal sujet de composition, tirer une histoire. Peu lui importait les faits et les dates. Un passant devenait un conspirateur, toutes ses princesses étaient des fantômes. Elle visait l'effet, ne lésinait pas sur les superlatifs, et les élèves, haletants, la suppliaient de leur lire ses devoirs à haute voix. Elle s'exécutait sans manières. Elle aimait se faire peur. Elle aimait produire une forte impression. Autrement, Fanny parlait peu. De sa mère elle avait hérité le goût du silence et du secret.

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