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— S’il pleut, nous pourrons moissonner le foin d’ici une semaine à dix jours. Nous aurons besoin de main d’œuvre pour nous aider. Le foin doit être coupé puis séché durant trois jours, ensuite nous en ferons des bottes et nous l’entreposerons dans le grenier. C’est un sacré travail.
— J’ai aidé à entreposer le foin quand j’étais petit, mais c’est tout ce que j’ai fait. Je n’ai aucune idée quant au reste de la manœuvre.
Randy eut un sourire malicieux.
— Vu que tu t’en es bien sorti dans les champs l’autre fois, tu pourras t’occuper de la moisson.
— J’imagine que c’est encore un de ces boulots où l’on doit passer des heures assis dans un tracteur ?
— Comment as-tu deviné ?
Afficher en entierLen s’éveilla lentement, dans les bras de Tim, l’esprit toujours embrumé par le sommeil, la chaleur de leur corps les protégeant de la fraîcheur de l’air conditionné. Il se plaisait ici, à cet endroit précis, à cet instant-même. Il ne ressentait aucune pression, personne n’attendait rien de lui, et durant ces quelques heures de ce qui ressemblait à un bonheur volé, il n’avait besoin de se cacher de personne. Il commença à sortir du lit, mais l’étreinte de Tim se resserra doucement autour de ses épaules.
Afficher en entierCliff leva les yeux et son regard croisa celui de Len, et ce dernier fut surpris de n’y voir ni dégoût, ni condamnation, ni fin du monde. Len avala sa salive et attendit de voir ce que Cliff allait faire. Il s’attendait au pire, mais au lieu de cela, Cliff plongea son regard dans le sien. Il eut l’impression que Cliff s’approchait de lui et se demanda s’il allait l’embrasser. Il ferma les yeux et sentit quelque chose contre ses lèvres. Il n’en revenait pas, il était en train d’embrasser Cliff Laughton, ou bien était-ce Cliff qui l’embrassait ? Peu lui importait, c’était comme si l’un de ses rêves venait de se réaliser.
Afficher en entierLe samedi, la mère de Len les déposa tous les deux à la soirée de Cliff, non sans leur avoir d’abord infligé un interrogatoire digne d’un agent de la CIA.
— S’il y a de l’alcool, appelez-moi et je viendrai vous chercher immédiatement.
La mère de Len était formidable, et ni l’un ni l’autre n’avaient envie de la décevoir.
— Je serai là à 23 heures pour vous ramener.
— Oui maman, dit Len en aidant Ruby à sortir de la voiture. Ne t’inquiète pas…
Il se retint lever les yeux au ciel, car il savait qu’elle s’en rendrait compte. Il n’y avait rien qui lui échappait.
La fête avait lieu dans le jardin, on avait allumé un feu et un buffet avait été dressé. La plupart des invités étaient déjà là et ils les saluèrent. Il connaissait tout le monde, mais c’était le propre des petits lycées, tout le monde connaissait tout le monde.
Afficher en entierCliff Laughton jouait le rôle de Danny Zuko et tout au long des répétitions, Len n’avait pu s’empêcher de penser à lui. En particulier la nuit, lorsqu’il était seul dans son lit. Ces dernières semaines, Cliff Laughton faisait l’objet de tous ses fantasmes - Len se demandant le plus souvent à quoi il pouvait ressembler sous son blouson noir et son tee-shirt blanc - et ce qui se cachait sous ce jean qui était définitivement trop petit d’une taille.
Len s’arracha à son fantasme juste à temps pour faire ses réglages pour le numéro suivant, ‘Une romance d’été’. En toute hâte, il remplaça les filtres et éclaira l’intégralité de la scène, au moment où celle-ci commençait.
Len était captivé, fasciné par le numéro de danse, si suggestif qu’il suffirait à séduire quiconque était originaire de la petite ville de Scottsville, Michigan, bien que Len ne s’en rende pas compte. Tout ce qu’il savait, c’était que Cliff se déhanchait sur scène et remuait son petit derrière musclé.
Afficher en entier— Monsieur Parker, l’éclairage est-il prêt ?
— Oui Monsieur Stevens, je suis prêt à commencer dès que vous l’êtes. Je suis prêt depuis une demi-heure . Il alluma le projecteur, le pointa au centre de la scène et attendit le début de la répétition générale.
— Danny, Sandy, on y va ?
Pendant les répétitions Monsieur Stevens, le professeur de théâtre, mettait un point d’honneur à appeler tous les acteurs par leur nom de scène. Il avait l’intime conviction que cela les aidait à se mettre dans la peau de leur personnage. Len, qui avait assisté à de nombreuses répétitions depuis la passerelle de service, avait quant à lui, plutôt l’impression que cela troublait les acteurs plus qu’autre chose, mais qui était-il pour oser donner son avis ?
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