Extraits

« Lorsque je suis passée, on m’a puissamment tirée sur le côté, et en moins de deux secondes, je me suis retrouvée coincée entre le mur et Stan. Ses doigts étaient enroulés autour de mon cou, exerçant une légère pression. Avec une lenteur insupportable, il a baissé son visage vers le mien, frôlé mes lèvres des siennes, survolé ma joue, et collé son bassin à mon ventre.

— Je devrais te tuer, a-t-il susurré à mon oreille. Te tuer maintenant et t’interdire d’être à lui. Te tuer pour respirer plus librement.

J’ai gémi, la peau frémissante, à mi-chemin entre la peur et l’excitation. Personne ne m’avait jamais dit une chose pareille. Subitement, il a empoigné mes cheveux pour me tirer la tête en arrière. Les lèvres tremblantes, j’ai fermé les paupières.

— Regarde-moi ! a-t-il exigé.

Je l’ai fait. Ses yeux semblaient plus vivants que mon propre corps, plus chauds que le sang qui courait dans mes veines.

— Tu es à moi.

Cette virilité sauvage et primaire me secouait. Je n’aurais pas dû aimer entendre ça. Mais au contraire, j’adorais.

— Tu es à moi, a-t-il répété plus doucement.

— À toi…, ai-je murmuré à mon tour.»

Il a disparu sans prévenir, comme à son habitude. Les jambes flageolantes je suis sortie des toilettes. Les deux filles qui venaient d'entrer m'ont observée avec surprise quand elles ont compris que j'étais seule dans la cabine.

- Il n'y avait pas quelqu'un avec vous, là ?

j'ai haussé les épaules.

- Si, mais je n'en avais plus besoin, alors je l'ai jeté dans la cuvette et j'ai tiré la chasse.

J'ai battu des cils et je suis sortie sous leur expression ahurie.

La plupart des gens ont une famille bien comme il faut. Moi, non. Mon fils a des super pouvoirs, ma tante est un vampire, et mon père est gardé prisonnier en enfer.

Si j’avais eu le caractère de ma mère, je serais restée bien tranquille chez moi, mais manque de bol, je suis le portrait craché de mon géniteur. C’est pourquoi je vais aller le chercher au sous-sol, serrer la pince à Satan et lui faire faux bond dans la foulée.

Avec un peu de chance, je m’en sortirai indemne. Enfin... presque."

- Je suffoque, mais mon souffle n'est pas éteint, il se bat. Avancer. Toujours, ai-je cité Stan.

-Le petit veinard, m'a interrompue Stan en posant un regard glouton et insistant sur mes seins .

Ca été plus fort que moi, un verre d'eau se trouvait sur la table,je m'en suis emparer et je lui jeté le contenue à la figure. Pas rancunier pour deux sous, Stan c'est essuyer la joue grimacent joyeusement

-Tu as les réflexe de ton père c'est bien ,mais ça ne suffira pas à me faire débander, moustique.

-Espèce de pervers! Il faudra pourtant si tu veux qu'on fasse équipe .Je ne suis pas d'humeur a badiner.

-Quel dommage...,s'est-il plaint en soupirant exagérément. A la vue des Nippons, la Chine se serait soulevée.

- Nul ne renaît de ses cendres, ai-je répété. Le temps passera...

Non ! Je n'abandonnerai pas!

Je me suis levée d'un bond, exultant de colère, et j'ai levé le doigt au plafond.

- Je veux que vous descendiez, vous m'entendez? Après tout ce par quoi je suis passée, par Votre faute, vous me devez bien ça! Descendez!

Pas de réponde évidemment.

- Descendez si vous êtes un homme!

Toujours rien. J'étais hors de moi.

- Les anges voient rouge espèce de lâche! Lavette! Dégonflé! Jean-fesse!

J'en connaissais encore un rayon, j'aurais pu y passer le reste de la nuit, mais j'ai été coupée net pas la sonnette.

Je me suis arrêtée de respirer.

Il était trois heures du matin. Je ne crois pas avoir jamais autant sursauté. Il ne servait à rien de s'emballer, il pouvait tout aussi bien s'agir de Stephenie que de Phil, ma tante ou Daphnée qui aurait finalement décidé qu'il valait mieux que je ne reste pas seule. Et puis, depuis quand Dieu sonnait-il aux portes? Je me suis quand même levée avec fébrilité. Les jambes tremblantes, j'ai allumé le hall d'entrée et appuyé sur l'interrupteur qui éclairait l'extérieur. J'ai posé la main sur la poignée, pris une profonde inspiration, ouvert la porte...

Monsieur [spoiler], se tenait devant moi.

- Vous m'avez appelé, mon enfant?

Spoiler(cliquez pour révéler)oui,je refusais sa mort. Je refusais de ne plus le voir, le toucher, le sentir, me disputer avec lui et l'entendre m'appeler petite chatte. Je refusais de ne pas avoir pu lui dire combien il comptait et ce que je serais capable de faire pour lui.

Et puis, depuis quand dieu sonnait-il aux portes?

Des cendres. Sur moi. Partout.

J'ai hurlé.

-Quoi qu'il en soit,a-t-elle repris tout en berçant mon fils, Adam a besoin de moi.

Puis elle a détaillé sont visage en faisant la grimace.

-Pourquoi l'avoir appelé ainsi, d'ailleurs ? Samaël aurait été davantage a l'image de sa personnalité, tu ne trouve pas ?

Cette fois c'est Stéphanie qui a réagit en grondant.Je n'ai aucun mal a comprendre pourquoi. Samaël était le prénom angélique de Satan avant qu'il ne change de fusil d épaule.