Extraits

Larx l'étudia un moment. Il était si blond, si sérieux et si gentil.

— Ce sera réel, dit-il. Si tu restes toute la nuit, autant en parler à toute la ville.

— Larx, je veux parler de toi au monde entier. Je reviendrai avec des hot-dogs, des guimauves et des duvets. Nous ferons un feu de joie demain parce que nous devons faire quelque chose de normal et nous gérerons ensemble le bal et tout ce que la ville nous fera subir.

Larx ferma les yeux et s'imprégna de cela.

— C'est comme si nous avions été ensemble toute ma vie, avoua-t-il faiblement. Comme si me réveiller avec toi est normal. Comme le travail en équipe, c'est ainsi que nous sommes censés être.

— Alors nous le ferons ainsi, promit Aaron.

Il l'embrassa à nouveau, sur le front cette fois, et Larx se retrouva seul dans une maison calme pour prétendre qu'il était un politicien au lieu d'un enseignant.

S'il n'avait pas eu le goût d'Aaron sur la langue, s'il n'avait pas eu l'impression de le sentir encore sous ses paumes, Larx aurait douté que sa vie avait changé.

Mais elle avait changé et c'était ces changements qui lui donnaient la force nécessaire pour la tâche à venir.