Extraits

Qui vais-je bien pouvoir devenir ? Peu importe, je serai quoi qu’il arrive un homme qui a enfin acquis le goût de la vie. Ce goût, je l’ai combattu de toutes mes forces. Mais au bout du compte, admettre la défaite a été ma victoire. L’addiction, cette chose terrible, est bien trop forte pour que quiconque puisse la vaincre seul. Mais ensemble, un jour après l'autre, nous pouvons y arriver.

Je m’apprête à rentrer, mais m’arrête une seconde sur le seuil. Ma vie n’a été qu’une succession de seuils, entre le Canada et L.A., entre ma mère et mon père, entre L.A.X 2194 et Friends, entre la sobriété et l’addiction, entre le désespoir et la gratitude, entre l’amour et la perte de l’amour. Mais j’apprends la patience, et j’acquiers lentement le goût de la réalité. Assis à la table de la cuisine, je vérifie mes appels en absence. Nope, pas d’actrices de premier plan… mais il est encore tôt.

Il y a tellement de cicatrices sur mon ventre que je n’ai qu’à baisser la tête pour me rappeler que j’ai connu la guerre, une guerre que je me suis moi-même menée. Une fois, lors d’une quelconque cérémonie officielle à Hollywood – chemise autorisée, et même recommandée, Dieu merci ! –, Martin Sheen s’est tourné vers moi et m’a dit : – Vous savez ce que saint Pierre demande à tous ceux qui essayent d’entrer au paradis ? Devant mon expression bovine, l’homme qui a incarné le Président a enchaîné : – Pierre demande : « Est-ce que vous avez des cicatrices ? » Et comme la plupart des candidats lui répondent fièrement « Non, non, je n’en ai pas », Pierre leur dit : « Mais pourquoi ? Est-ce qu’il n’y avait rien qui méritait que vous vous battiez ? »

I wasn't trying to die; I was just trying to feel better.

Ten years later, I read the following words in the Big Book of Alcoholics Anonymous: "Drinkers think they are trying to escape, but really they are trying to overcome a mental disorder they didn't know they had."

Eureka! -someone understands me. But reading that was both wonderful and horrible. It meant I wasn't alone -there were others who thought like me- but it also meant I was an alcoholic and would have to quit drinking one day at a time, for the rest of my life.

How was I ever going to have fun again?

Le seul truc pour lequel je ne me suis pas trompé, c’est que je n’ai jamais abandonné, je n’ai jamais levé les mains et dit :

– Ça suffit. Je n’en peux plus, tu as gagné. Et pour cette raison, je suis debout, et le resterai quoi qu’il arrive. Un jour, peut-être que vous aussi vous serez appelé à accomplir quelque chose d’important, alors tenez-vous prêt. Et quoi qu’il arrive, rappelezvous, posez-vous juste la question : Que ferait Batman à ma place ? Et faites-le.

The following morning, I got a message on my answering machine.

"Matthew, this is Bruce Willis. Call me back, or I'll burn your house down and break both your knees and arms and you'll be left with just the stubs for hands and feet for the rest of your life."

Click, dial tone.

I figured this was a call I should probably return.

Addiction is like the Joker. It just wants to see the whole world burn.

I need love, but I don’t trust it. If I drop my game, my Chandler, and show you who I really am, you might notice me, but worse, you might notice me and leave me. And I can’t have that. I won’t survive that. Not anymore. It will turn me into a speck of dust and annihilate me.

So, I will leave you first.

As I’ve said, for the entire stay in those hospitals, I was never left alone—not once. So, there is light in the darkness. It’s there—you just have to look hard enough for it.