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-prends soin de toi ! promets moi !
-Promis si tu en fais autant !
-Je m'appelle Gaël Kierrec du commando Jaubert ! dès que tu le peux, contacte moi ! laisse un message codé au secrétariat s'il le faut. Retrouve moi je serais là pour toi !
Afficher en entier-J'espère bien ! Vous ne vous débarrasserez pas de moi, je préfère de loin être la mauvaise dans l'équipe des meilleurs, que briller dans celle des moins bons.
Afficher en entier« L’eau sert à faire flotter les bateaux, certains l’utilisent pour se laver et j’ai même entendu dire qu’il y en a qui en boivent.
Auclair, Axelle. Fugitive - Tome 1 (French Edition) (p. 79). Édition du Kindle.
Afficher en entierNous sommes installés autour de la grande table en train d’essuyer nos armes, quand une alarme retentit, puis une voix dans le haut-parleur annonce une alerte incendie.
Pas perturbés, sauf par le son de la sirène qui coupe nos conversations, nous ne bougeons pas. Un exercice était prévu et il y a peu de chance pour qu’un vrai se déclare pile à l’heure programmée de l’entraînement. Comme nous devons nous déplacer d’ici quelques minutes et que je n’ai pas du tout envie de me retrouver dans la fumée et l’agitation, je me renseigne :
- Il a lieu où cet exercice, déjà ?
- Cuisines, répond Sylvain.
- Cuisines ? je m’exclame en bondissant sur mes pieds.
- Calme-toi, c’est pour de faux. Tu mangeras ce soir, se moque Marc.
- Léthé ! Elle est au milieu du bordel !
- Et alors ? Les cuistots ont dû la prévenir. Quel est le problème ?
- Elle n’y connait rien ! Elle ne sait même pas enfiler l’équipement antifumée. Imagine qu’elle se perde dans un placard parce qu’elle n’y voit rien et s’étouffe dans un coin ?
- Tu as raison, je n’avais pas pensé à ça.
- Faut déstresser. Je ne crois pas que les cuistots la laisseraient toute seule. Ils ne sont pas inconscients, intervient Hugo.
Plus zen que lui, je ne connais pas. Je me suis toujours demandé si c’était son côté asiatique. Je l’ai déjà vu se curer nonchalamment les ongles dans des moments critiques.
- Oui, ils l’ont sûrement ramenée dans son local avant. Cela dit, elle va peut-être flipper si la fumée se déplace jusqu’à sa porte, déclare Thomas, pensif.
- Au fait, ils ont la clef de son local pour la ramener ? questionne innocemment Sylvain.
J’échange un regard avec Marc, l’inquiétude se lit aussi dans le sien. Il se lève prestement, nous rangeons nos armes et filons droit vers les cuisines pour nous assurer qu’elle va bien. Notre trajet se transforme en gymkhana. Tout le monde s’est donné rendez-vous dans l’unique but de se foutre dans nos jambes ou quoi ? !
Nous poussons et bousculons, mais nous arrivons malheureusement trop tard et sommes bloqués par l’équipe de pompiers, positionnés au milieu de la coursive menant aux cuisines. Je me hisse sur la pointe des pieds pour observer par-dessus les têtes, puis je lâche un soupir fataliste. Elles sont déjà dans le noir et noyées par la fumée. Les pompiers l’investissent en équipement lourd, tenue de cosmonaute avec masque et oxygène. La caméra thermique braquée vers l’avant, ils avancent en file vers le lieu de l’incendie.
- Léthé ! Où est Léthé ? je hurle pour qu’ils m’entendent malgré leur équipement.
- Ils vont justement la chercher pour l’évacuer.
Je me tourne en direction de la voix. C’est un cuistot en train de s’équiper pour intervenir avec la seconde équipe.
- Mais vous réfléchissez des fois ?! Pourquoi vous ne l’avez pas sortie avant ?
- Mais parce qu’elle est blessée, il faut l’évacuer. L’hélico est en préparation.
- Quoi ?! Mais qu’est-ce qu’elle a ?
Je m’emballe aussi sec en lui fonçant dessus.
- D’après les premières informations, une jambe possiblement fracturée et une plaie à l’abdomen dues à une chute pendant qu’elle déplaçait un chariot.
- Bordel !
Nous nous jetons en avant et commençons à bousculer les pompiers pour les dépasser. Clairement pas ravis qu’on veuille leur piquer leur travail, ils nous poussent rudement en arrière à leur tour.
- Vous n’êtes pas équipés et vous ne faites pas partie de l’exercice ! intervient le gradé en charge du déroulement des opérations.
- On s’en fout de l’exer…
Lumière ! Avant de passer pour un con, je me calme et pose la question que j’aurais dû poser avant de m’échauffer :
- Léthé fait partie de l’exercice ?
- Bien sûr ! Comme elle n’est pas formée, elle joue le rôle du blessé.
Marc ricane dans mon dos, je lui adresse un regard mauvais pour lui rappeler qu’il est monté dans les tours aussi vite que moi.
Afficher en entierIl y a, dans les vingt centimètres qui nous séparent, tellement d'impossible et tellement d'interdits. C'est digne d'une tragédie antique.
Afficher en entierOn la laisse six mois sur la frégate et ça devient " la croisière s'amuse ".
Afficher en entierNon, une blague c'est drôle. Ça, c'est une connerie et ça me gonfle bien !
Afficher en entier- Mais vous n'êtes jamais monté sur un navire ?
- Un Pédalo, ça compte ?
Afficher en entier-vous savez parler aux femmes vous!
-Petit, je composais des sonnets. J'ai même été lauréat à un concours de poésie.
-C'est vrai ?
-Mais non enfin,vous le faites exprès ? vous m'avez bien regardé ?
mais dès que l'occasion se présentera, je nous organiserai un tête à tête plus conventionnel. Je sais être charmant quand il le faut.
Ma déclaration est lancée sur le ton de la raillerie, pourtant intérieurement, je ne suis on ne peut plus sérieux.
Afficher en entierPlus le temps passe et plus je me range à l'avis de Marc : elle subit une injustice. et ça me travaille. Son abnégation me touche et sa force de caractère m’impressionne. Et il en faut pour encaisser en silence, parce qu'elle était peut être gradée et commandait des hommes avant sa chute ici.
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