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"Je suis honteux d’en arriver là mais je n’arrive pas à faire autrement. Elle m’obsède. Le moindre de ces gestes, le mouvement de ses hanches quand elle se déplace, son rire chantant quand je la chatouille pour lui faire oublier ce que l’on vit et ce regard confiant qu’elle pose alors sur moi. J’arrive à garder mon sang-froid devant elle, mais quand plus rien ne me retient, je l’observe sans vergogne et cette attraction me donne l’impression d’être un animal. Est-ce que je suis normal de me mettre à la désirer ainsi ? Où suis-je simplement en train de devenir complètement fou ? "
Afficher en entierPrologue :
«... Elle insiste et je repousse fermement le braillard qui se trouve entre ses mains d’un geste violent. Je la foudroie ensuite du regard et lui intime de faire son travail et de laisser l’homme derrière la porte s’occuper lui-même de ces précieux cadeaux. Il voulait un héritier, pour la peine, je lui en offre deux.
Il me faut plusieurs jours pour récupérer, mais désormais je suis prête. La maternité, bien que dégradante, m’a rendue plus sûre de moi. ILS portent le prénom de leurs grands-parents paternels. Liam et Mélanie. Je refuse de m’occuper d’eux. Ils ne sont rien de plus que mon billet d’entrée vers un milieu que je vais m’assurer d’intégrer dans les meilleurs délais.
D’ailleurs, la chance est avec moi. Je regarde ma nouvelle maison, la poitrine gonflée d’un sentiment indescriptible. J’ai donné tout ce que j’avais pour en arriver là et, plus d’un an après, je suis enfin propriétaire d’un bien digne de moi. Les jumeaux âgés de huit mois soupirent dans mon dos et je tourne la tête vers eux. Mon sourire se fige, comme à chaque fois que je les regarde. Ils ressemblent à leur père comme deux gouttes d’eau. Bien qu’éprouvante pour ma santé mentale, cette ressemblance a joué en ma faveur et a permis de révéler que l’homme si respecté dans cette société était un psychopathe. Trop heureux de montrer sa progéniture, il n’a pas douté un seul instant que les gens feraient le lien avec moi. Oui, il m’a touchée et de notre union dégradante sont nés Liam et Mélanie. La chute est arrivée plus vite que prévu pour lui et il s’est retrouvé dans l’obligation de tout me laisser, et de s’enfuir dans la honte et le déshonneur. Je suis désormais plus riche qu’il ne l’a jamais été et je compte bien réussir là où il a lui-même échoué. Il est hors de question que la descendance de ce monstre ne vienne obscurcir ce que je suis parvenue à accomplir.
Ma vengeance ne sera totale que lorsque ces petits trésors seront aussi brisés que lui. Mon plan est simple, mais efficace. Je vais leur préparer une vie qu’ils n’oublieront jamais. Je serai pire que le monstre qui m’a élevée et ferai tout pour obtenir vengeance. Plus je les regarde grandir et plus je vois mon beau-père reprendre vie dans leur petit corps décharné. Le seul fait de les regarder me rend malade et me renvoie à ma propre enfance aux côtés de leur père, m’obligeant aussitôt à les faire plier et à soulager mon esprit meurtri. J’aime les entendre hurler, ou voir leurs yeux bleus se voiler sous l’effet de la peur. Je me sens toute-puissante et ce sentiment me procure un bien-être nécessaire pour apprécier cette nouvelle vie.
Mais les années passent et je ne suis plus assez forte pour contenir mon fils qui devient de plus en plus fort. Je sens qu’il prépare son évasion. Je le vois dans son regard et dans ses poings qui se serrent lorsque j’use de la force avec Mélanie. Il est hors de question que je perde le contrôle et je dois me résigner à m’unir à un homme de la pire espèce. Son instinct de dominant lui permet de garder Liam tranquille, et c’est quand je le vois commencer à baver devant le physique de plus en plus aguicheur de ma propre fille que j’en viens à monter le plan le plus jouissif que j’aie pu avoir jusque-là. »
Afficher en entier"Des pas lourds se font entendre dans les escaliers et la porte grince en s'ouvrant. Nous apercevons les derniers rayons du soleil qui éclairent notre misérable univers. Elle dépose notre plateau repas sur la minuscule table en nous ordonnant de venir manger immédiatement. Sa voix rauque me fait frissonner et je rentre la tête dans mes épaules, en avançant jusqu’à elle, puis me colle à mon frère qui s’est assis à même le sol. Je meurs de faim et je ne réfléchis pas, m'emparant d'une des miches de pain odorante qu’elle a posée sur la petite table. Le corps de Liam se crispe et je me rends alors compte de ma bêtise."
Afficher en entier"J'ai envie de pleurer de ressentir encore cette attraction qui me pousse à y aller mais c'est plus fort que moi et j'ai l'impression de ne plus rien contrôler dès que je passe cette porte. J’ai besoin de lui et seule la présence de son corps près du mien me rend heureuse. Je rentre dans sa chambre pour le découvrir étendu en travers de son lit, entièrement nu, le drap ne lui couvrant qu’une seule de ses jambes. Des tatouages recouvrent une bonne partie de son corps, pour cacher ce qui doit l'être. Certains sont identiques aux miens comme le lotus sur mon sein droit, reflet exact de celui qu'il a sur le torse. Mon prénom est inscrit en lettres grecques sur ses omoplates, et j'ai le sien écrit sur la nuque. Mon dos est une toile gigantesque que je cache sous d'éternels t-shirts et mes seules cicatrices visibles sont celles présentes sur mon ventre, que je tiens à garder intactes. J'ai besoin de les sentir et de les voir quand je me regarde, nue après la douche, car elles me rappellent ce que j'ai perdu."
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